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Soumis par Anonyme le

La déclaration finale, qui prône un effort collectif en faveur du relèvement de l’économie mondiale, sera examinée et soumise pour adoption à la soixante-quatrième session de l’Assemblée générale des Nations Unies cet automne. La déclaration invite le président de l’Assemblée générale à faire de la crise un thème prioritaire de cette session, au terme de laquelle un groupe de travail à composition non limitée sur la crise financière devrait remettre un rapport sur le suivi des questions qui ont été évoquées pendant la conférence.

Outre ce groupe de travail et les nombreuses interventions ayant mis en évidence le fait que les pays en développement sont les victimes d’une crise qui émane essentiellement des pays riches, les mesures concrètes sur lesquelles les participants se sont accordés n’apportent pas grand chose de neuf par rapport aux décisions prises précédemment par le G20 : rétablir la confiance du secteur financier, relancer les prêts, éviter le protectionnisme, encourager la bonne gouvernance et réformer l’architecture financière internationale sont des orientations déjà connues… et sans guère d’effets jusqu’ici !

Parmi les rares avancées : celle de vouloir renforcer le rôle de coordonnateur des affaires économiques et sociales qui incombe aux Nations Unies, pour que les pays aient la marge de manœuvre nécessaire pour appliquer des mesures anticycliques.

Par ailleurs, deux éléments fondamentaux sont relevés dans la déclaration finale, alors qu’ils ne l’ont pas été par le G20 : d’une part, le besoin pour les pays en développement de disposer de davantage de marges de manœuvre politiques (policy space) ; cela passe notamment par « le droit d’utiliser des mesures légitimes de sauvegarde en matière commerciale » et par la fin des « conditionnalités pro-cycliques. D’autre part, la possibilité de créer un nouveau système international de réserves devrait « être étudiée davantage ».

En outre, le document final souligne qu’il importe de réformer d’urgence la gouvernance des institutions financières internationales, sur base d’une représentation équitable des pays en développement, pour rendre le FMI et la Banque mondiale mieux à l’écoute des besoins de ces pays.

Mais ces avancées ont été accordées du bout des lèvres par les pays industrialisés et le langage utilisé n’est guère volontariste. Le représentant des Etats-Unis a d’ailleurs clairement notifié qu’à ses yeux, les Nations Unies n’étaient en rien le lieu approprié pour évoquer des réformes relatives « au système de réserve, aux institutions financières internationales et à l’architecture financière internationale ».

« Nous sommes plus heureux aujourd’hui qu’hier, mais pas satisfaits », a déclaré le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Miguel d’Escoto Brockmann, craignant que les mesures prises ne suffisent pas à éviter un « chaos humanitaire ». Le seul véritable consensus qui a pu être enregistré autour d’une mesure novatrice concerne en effet la création d’un groupe de travail à composition non limitée sur la question de la crise économique et financière. Quant à la réforme des institutions financières internationales, les Etats-Unis, l’Union européenne, le Japon et le Canada se sont empressés d’ajouter que cette réforme devrait avoir lieu au sein des conseils d’administration du FMI et de la Banque mondiale, et en aucun cas au sein de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Info : www.cncd.be

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Communiqué du CNCD

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DE-ZACH2009-1
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Année d'édition
2009
Jour d'édition
30
Date d'édition
30/06/2009
Mois d'édition
Juin
 

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