
Quand on parle de rénovation énergétique des bâtiments, on oublie souvent les copropriétés. Il peut en effet s’avérer difficile pour une copropriété privée de s’entendre sur les travaux à réaliser, mais encore plus de financer ces derniers.
Les bâtiments de type Etrimo en sont la parfaite illustration. Construits dans les années 50 et 60 par la société du même nom (Société d’Études et de Réalisations Immobilières en Faveur des Classes moyennes), ces bâtiments sont ce que l’on appelle des « barres d’immeubles », construites bon marché pour favoriser l’accès à la propriété de la classe moyenne. Aujourd’hui, ces copropriétés d’une dizaine d’étage sont dans un état de vétusté évident, composées de propriétaire locataires ou bailleurs, de générations différentes, de moyens financiers différents mais souvent modestes. Il s’agit donc de rénover l’enveloppe du batiment pour réaliser des économies sur la facture énergétique tout en prenant garde à ce que l’enveloppe budgétaire n’asphyxie pas les propriétaires.
Le projet Renotrimmo, soutenu par Bruxelles environnement, vise à lever les freins qui empêchent ces copropriétés de réaliser les rénovations énergétiques nécessaires. Si le coût des travaux et la nature de ceux-ci est un élément évident (aspect étudié par le ARQeh Architecture), il s’agit aussi de convaincre la copropriété (pris en charge par l’ASBL Recherche en design d’innovation sociale) et de trouver des pistes de financement (responsabilité de Financité) pour cette opération d’ampleur qui sera mise en place sur l’immeuble Reine Elisabeth à Forest en espérant pouvoir le répliquer sur d'autres bâtiments par la suite.
Les copropriétés de ces bâtiments ne disposent généralement pas des fonds disponibles. Une première piste serait donc d’alimenter le budget de la copropriété sans solliciter les propriétaires, en louant/vendant des espaces communs inoccupés par exemple. Malgré cela, il faudra sans doute réaliser un appel de fonds aux copropriétaires, dont certain·e·s n’ont simplement pas la capacité financière de s’endetter malgré un financement à taux bas et/ou l’accès au crédit leur est refusé en raison de l’âge. La priorité sera alors donnée aux mécanismes de financement pour les plus précaires à travers des mécanismes de solidarité (garanties mutuelles entre les participant·e·s). Le principe de caution mutuelle : configuration selon laquelle chaque souscripteur·rice contribue à constituer une garantie commune qui intervient en cas de défaillance d’un·e membre, s’avère spécifiquement indiqué pour garantir les emprunts liés aux financements des travaux de performance énergétique.
Ils participent à ce projet
