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SCAN DES BANQUES

Belfius
42 %
Changement climatique
57 %

En ce qui concerne le climat, le score de Belfius a légèrement augmenté. La banque communique désormais davantage sur son impact climatique conformément aux lignes directrices de la Task Force on Climate-related Financial Disclosures. Belfius encourage activement les entreprises à adopter des sources d'énergie renouvelables. Elle exige également plus de transparence sur l'impact climatique des entreprises et un plan pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris.

Belfius n'accordera plus de nouveaux prêts aux entreprises actives dans l'extraction du charbon ou du pétrole et du gaz non conventionnels. Pour les investissements, les entreprises qui tirent 10 % ou plus de leur chiffre d'affaires de ces activités seront exclues. À partir de 2030, toutes les entreprises charbonnières seront exclues, ce qui est conforme à un scénario limitant le réchauffement climatique à 1,5°C. Belfius exclut également complètement les entreprises actives dans la prospection et l'exploitation de nouveaux gisements de pétrole et de gaz.

La seule faille qui subsiste est que les entreprises qui extraient du pétrole et du gaz, mais qui utilisent l'argent de Belfius pour des projets liés à la transition verte, seront toujours financées. Belfius continue ainsi à laisser la porte ouverte aux entreprises qui tirent des bénéfices des énergies fossiles. En outre, Belfius manque encore de politiques dans plusieurs domaines, comme l'interdiction pour les entreprises de faire du lobbying qui nuit à la législation sur le climat.

En pratique

La dernière étude de FairFin "L'argent belge pour les nouvelles infrastructures fossiles" (Belgisch geld voor nieuwe fossiele infrastructuur, 2023) montre que Belfius et son gestionnaire de fonds Candriam détiennent pour 47 millions d'euros d'actions dans des entreprises qui développent des infrastructures fossiles

Nature
4 %

En termes de biodiversité, Belfius obtient un score extrêmement faible. La nouvelle politique de développement durable de la banque se concentre principalement sur les questions climatiques, tandis que la biodiversité est à peine abordée. Cela signifie que Belfius n'exige rien des entreprises qu'elle finance en ce qui concerne leur impact sur la biodiversité.

En pratique

FairFin a révélé en octobre 2021 que Belfius cofinançait la distribution de plastique jetable. La banque a investi plus de 400 millions d'euros dans certains des plus grands utilisateurs de plastique jetable, tels que Coca-Cola et Unilever. En avril 2021, FairFin a publié un rapport révélant que Belfius a fourni un financement de plus de 200 millions d'euros à des multinationales du secteur du cacao. La déforestation à grande échelle de jungles protégées est un problème connu dans les chaînes d'approvisionnement des géants du cacao, tels que Nestlé, depuis des décennies.

Armes
48 %

La politique de Belfius en matière d'armement est tout à fait insuffisante. La banque respecte la législation belge en n'investissant pas dans les armes controversées, telles que les armes à sous-munitions, les mines antipersonnel et les armes biologiques et chimiques. Elle exclut également totalement les armes nucléaires. Belfius limite ses transactions avec les gouvernements en matière d'armement à une certaine zone géographique (États membres de l'OTAN, États membres de l'UE, Suisse et Ukraine). Cette zone a été élargie depuis la dernière analyse. La banque n'a pas mis en place de règles pour empêcher les livraisons dans les "zones sensibles".

Genre
28 %

Belfius obtient de mauvais résultats sur le thème de l'égalité entre les hommes et les femmes. En interne, la banque appliquait déjà une politique de tolérance zéro à l'égard de la discrimination fondée sur le sexe. Désormais, elle propose également des formations sur ce sujet à ses employé·e·s. À part cela, il n'y a pas beaucoup d'autres évolutions positives dans la politique de la banque en matière de genre. Belfius n'impose pratiquement aucune exigence aux entreprises qu'elle finance. Elle leur demande seulement de limiter les risques en matière de droits humains liés au genre. 

Transparence
33 %

Belfius obtient un score nettement inférieur à la moyenne en termes de transparence. Son score a également baissé depuis notre dernière analyse en 2022. Comme la politique de développement durable de Belfius couvre toutes ses activités, sa vision du développement durable est désormais plus transparente. Belfius publie également son comportement de vote sur les résolutions d'actionnaires relatives au développement durable. Pour le reste, la banque a peu de politiques de transparence. Par exemple, sa politique de développement durable n'a pas été contrôlée par un auditeur, alors qu'elle l'était auparavant. En outre, Belfius n'a plus de politique de vote structurelle pour son gestionnaire de fonds externe en matière de développement durable. 

Corruption
85 %

En termes de corruption, Belfius obtient de bons résultats, encore meilleurs que dans l'analyse précédente. Pour prévenir la corruption interne, Belfius suit les accords internationaux. Elle prend des mesures pour éviter la corruption, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Sa politique interne a été renforcée. Par exemple, la banque rend désormais compte de ses pratiques de lobbying et a introduit une politique explicite stipulant qu'elle n'apporte pas de contributions politiques.

Belfius s'engage à respecter les principes directeurs de l'OCDE à l'intention des entreprises multinationales pour les entreprises qu'elle finance. Cela signifie que la banque exige des entreprises qu'elles rendent compte de leurs pratiques de lobbying. Toutefois, des améliorations peuvent encore être apportées, notamment en demandant aux entreprises de communiquer sur leurs bénéficiaires finaux.

Rémunération
30 %

Belfius obtient une note plus qu'insuffisante pour sa politique de rémunération. La banque fixe un plafond clair pour le montant des primes, à savoir un maximum de 100 % des revenus fixes. Par rapport à d'autres grandes banques, ce n'est pas si mal, mais pour une banque publique, cela reste considérablement élevé. Les primes sont liées à des objectifs à long terme. Belfius peut également les réclamer si elles ont été accordés de manière injustifiées. La banque manque encore de transparence en ce qui concerne le calcul des primes.

Fiscalité
47 %

Belfius obtient une mauvaise note pour sa politique fiscale. Elle n'a pas apporté de changements significatifs et obtient des scores aussi bas qu'il y a deux ans. La banque rend compte de ses paiements d'impôts dans chaque pays où elle opère. Belfius déclare publiquement qu'elle ne soutiendra pas les entreprises qui pratiquent l'évasion fiscale. Elle ne soutiendra pas non plus les structures complexes qui conduisent à un avantage fiscal injuste. La banque n'a pas d'exigences supplémentaires en matière d'évitement fiscal pour les organisations et les entreprises dans lesquelles elle investit.

Droits humain
50 %

Belfius souscrit aux principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits humains, comme la plupart des autres banques. Elle applique également une politique interne de tolérance zéro à l'égard de toute forme de discrimination. Belfius applique également les principes directeurs de l'OCDE aux entreprises qu'elle finance, ce qui implique de leur demander de respecter les droits humains. Cependant, la banque n'a pas de politique stricte en la matière. Par exemple, elle n'a pas de politique sur le respect des droits des enfants et des personnes handicapées. Elle n'a pas non plus de politique sur le respect du droit international humanitaire dans les territoires occupés ou les colonies.

En pratique

En septembre 2023, la coalition internationale Don't Buy Into Occupation a publié son dernier rapport. Il montre que Belfius et son gestionnaire de fonds Candriam ont des relations financières d'une valeur de 450 millions d'euros avec des entreprises actives dans l'industrie de la colonisation israélienne. Ces colonies sont considérées comme des crimes de guerre par le droit international. Les entreprises qui y opèrent courent un risque important de participer à des violations des droits humains. 

Droits du travail
42 %

La politique de Belfius en matière de droits du travail reste insuffisante. La branche assurance de Belfius n'investit que dans des entreprises qui respectent les conventions de l'Organisation internationale du travail (OIT). En revanche, lors de l'octroi de prêts, la banque fait très peu référence à ces droits du travail.

En pratique

Les recherches menées sur le terrain par FairFin en 2021 ont montré que Belfius est l'un des principaux bailleurs de fonds des entreprises impliquées dans divers abus dans le secteur du cacao. La politique de Belfius est manifestement encore insuffisante pour prévenir les abus, tels que le travail des enfants, l'exploitation et l'accaparement des terres, dans les chaînes d'approvisionnement des entreprises qu'elle finance.

Belfius est un groupe bancaire et d'assurance universel qui est devenu la propriété exclusive de l'État belge après le sauvetage de Dexia. La banque a repris son ambition d'être une banque de proximité. Elle collecte l'épargne et la déploie sous forme de prêts aux particuliers, aux entreprises et aux institutions publiques et sociales. Par ailleurs, Belfius est présente sur les marchés financiers. Elle propose des produits d'investissement grâce à un partenariat exclusif avec le gestionnaire de fonds Candriam. Belfius est la troisième banque de Belgique en taille de bilan

 

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