Crelan exclut le financement des entreprises actives dans le pétrole, le charbon et l'extraction de gaz, mais ne publie pas les émissions de gaz à effet de serre (scope 1, 2 et 3) de son portefeuille de financement et d'investissement. Sa politique en matière de dérèglement climatique reste trop peu précise. Les documents publiés par Crelan ne précisent, par exemple, pas si l’exclusion du charbon concerne l’extraction dans des nouvelles mines de charbon ou dans des mines déjà existantes. L’exclusion ne précise pas non plus si elle couvre toutes les entreprises ayant des liens avec le secteur du charbon ou spécifiquement les entreprises minières.
L'institution financière ne mesure et ne publie pas l'empreinte de son portefeuille sur la biodiversité. Elle ne fournit aucune information sur la façon dont elle protège la nature ce qui est regrettable pour une banque particulièrement active dans le domaine agricole et horticole.
Crelan dit exclure les entreprises impliquées dans la production d'armes, les jeux d'argent, les activités illégales, etc. Cependant, elle ne précise pas le type d'armes couvertes par l'exclusion.
Crelan mentionne que les employé·e·s doivent éviter toute forme de discrimination, y compris sur le genre. Le règlement du travail prévoit des sanctions pour toute violation à ce principe. En dehors de ce principe général, Crelan ne fait pas activement attention à l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes et ne propose pas de mesure pour y remédier. Elle ne garantit pas non plus qu’au moins 30% de conseil d’administration et de direction soit constitué de femmes. La banque ne possède aucune politique spécifique au genre dans l’octroi des prêts.
Crelan publie la répartition de ses financements par type d'activité, mais avec un niveau de détail insuffisant pour obtenir un score plus élevé.
Bien que Crelan dit combattre le blanchiment et l'argent provenant d'activités terroristes, la politique de la banque en la matière reste trop générale. La banque ne vérifie par exemple pas le bénéficiaire ultime des prêts accordés.
La politique de rémunération appliquée par Crelan est transparente, mais les détails sur la rémunération fixe ne sont pas publiés. La banque n’applique en outre aucun critère social ou de durabilité pour la fixation des bonus.
Étant une banque de droit belge active exclusivement sur le territoire, Crelan obtient un score élevé sur cet aspect. Elle communique sur le nombre d'employé·e·s, son chiffre d'affaires, son bénéfice et les impôts payés. Elle évite également de financer des entreprises à la structure fiscale complexe.
Crelan adhère aux lignes directrices de l'OCDE en matière de droits humains, de travail forcé et de discrimination mais ne dispose pas d'un document détaillant cette politique.
Crelan souscrit aux normes fondamentales de l’Organisation internationale du travail et de l’OCDE concernant particulièrement le travail des enfants, le travail forcé, l’entrave à la formation de syndicats, et la discrimination. Ces normes doivent être respectées par les entreprises financées par la banque. Malheureusement, la banque ne dispose pas de règlement spécifique aux pratiques d’embauche équitables ou la rémunération correcte des employés.
Crelan est une banque belge qui trouve ses racines dans le financement du secteur agricole et horticole. Son actionnariat est composé à 100% de CrelanCo, constitué sous forme de société coopérative. En 2019, le groupe rachète Axa Banque (Belgique) et fusionne les réseaux d'agences. Elle propose une gamme de produits bancaires et d’assurance pour les particuliers, les indépendants et les PME, mais également une gamme de produits spécialisés pour les agriculteurs et les entreprises du monde agricole. C’est la première fois que la banque, cinquième institution en termes de taille de bilan en Belgique, est analysée dans le cadre du Scan des banques.