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Décider à 100.000

Soumis par Anonyme le

En bref :

  • En Belgique, le débat démocratique est prévu dans les statuts de la coopérative.
  • L'implication des membres et les nouvelles technologies font partie des défis pour l'avenir.

L’esprit coopératif, jusqu'où ?

Avoir un but non lucratif(1), répondre à une nécessité locale et mettre en place un mode d’organisation démocratique où le pouvoir de décision est attribué aux membres, c'est ça avoir l'esprit coopératif.
En Espagne, les coopératives Mondragón de la région basque sont l'exemple le plus connu d'entreprises industrielles gérées démocratiquement par les travailleurs et qui n'ont cessé de se développer et de prospérer. La MCC (Mandragón Corporacion Cooperativa), qui compte plus de 100.000 travailleurs se décrit comme une initiative socio-économique fondée sur l’entreprise, « créée pour et par la population et s’inspirant des principes de base de l’expérience coopérative. »(2)
La croissance du groupe coopératif s'est accompagnée d’acquisitions de sociétés privées (telle la société française d’électroménager Brandt). De nouveaux salariés sont ainsi venus renforcer la coopérative et le défi de les motiver à devenir coopérateurs s'est donc posé.
D'autre part, conserver – dans un groupe en croissance tel que Mondragón – la possibilité pour tous les membres de s'exprimer de façon démocratique sur la gestion de la coopérative reste également un défi majeur.

Un homme, une voix

Une des manières de faire respecter la démocratie au sein des coopératives est de limiter le pouvoir votal des gros actionnaires. Pour ce faire, les statuts prévoient qu'il soit limité à 10%, quelque soit le nombre d'actions détenues, et à 5% si l'actionnaire est un membre du personnel. Une autre manière est d'assurer le poids de vote des petits actionnaires. Toutes les coopératives n'appliquent pas strictement le principe « homme, une voix » mais elles s'en un inspirent de sorte que, quelle que soit l'importance des investissements financiers, tous les associés disposent d'une voix réelle dans la politique de l'entreprise.

Démocratie : trucs et astuces

Financité a confronté quatre coopératives de crédit actives sur le marché belge à la problématique de la gouvernance démocratique. Avec respectivement 2533 et 1750 coopérateurs à la fin 2011, Alterfin et Crédal reconnaissent effectivement que l'augmentation du nombre de coopérateurs peut freiner un débat démocratique tandis qu'Hefboom (1300 coopérateurs) et Netwerk Rentevrij (70 coopérateurs) ne se sentent pas encore concernés par ce risque. Selon ces quatre coopératives, l'assemblée générale reste le moment privilégié de débat avec les coopérateurs. Chacune a ses « trucs » pour y encourager un débat démocratique : il en va de l'accessibilité du lieu des assemblées générales au moment choisi pour les organiser ( le week-end pour permettre aux membres qui travaillent d’y participer), en passant par une information complète assurant à tous les coopérateurs un même niveau (maximal) d'information. Netwerk Rentevrij organise la visite d'un des clients de la coopérative après chaque assemblée générale, tandis que Crédal concilie toujours le moment officiel de l'AG avec un pique-nique festif en compagnie des conjoints des coopérateurs. Hefboom a, de son côté, réduit le nombre d'administrateurs, passant de 15 à 11, estimant que cette mesure les impliquerait plus et limiterait l'absentéisme.
Selon les quatre coopératives, la répartition des pouvoirs de décision entre les coopérateurs est un élément clé au maintien d'une gestion démocratique. Ainsi, Crédal suit à la lettre le principe « un homme, une voix » alors qu’Alterfin, Netwerk Rentevrij et Hefboom utilisent le principe « une part, une voix », mais limitent le nombre de voix de chacun à un dixième des voix présentes ou représentées à l’assemblée générale.
Certains mécanismes censés inciter le débat démocratique peuvent être contestés : la procuration permet à un coopérateur d'être représenté, mais si une même personne cumule plusieurs procurations, comment être sûr que tous les mandataires expriment finalement l'opinion de ceux qui l'ont donné ?
Les nouvelles technologies, utilisées avec sagesse, pourraient éventuellement pallier cette difficulté grâce à la création, par exemple, d'une interface informatique adaptée qui permettrait aux coopérateurs de suivre une assemblée générale depuis leur domicile et de faire entendre leur voix électroniquement.

1. Ce qui n'empêche pas de combiner une efficacité économique.
2. Bakshi.R., Mondragón, une coopérative en Espagne, http ://base.d-p-h.info/fr/fiches/dph/fiche-dph-7656.html, septembre 2008.
3. La société à finalité sociale, administration et gestion pour l'économie sociale, consulté le 23/04/2012 : http :// www.econosoc.be/files/SFS.pdf

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Tournai pleure sa banque

Certaines banques peuvent également être victime de leur développement. Des quatorze caisses d'épargne créées dans les années 1825-26(1), seule la Caisse d'épargne de Tournai (CET) a survécu — la quasi-totalité des autres ayant été absorbées, dès la deuxième moitié du XIXe siècle, par la Société Générale. L'objectif des caisses d'épargne, pour rappel, était de garantir aux habitants d'une localité une épargne sûre, gérée en toute transparence par les élus.
Sa longévité, la CET la doit notamment à ses 35 000 clients (dont 95 % d'habitants du Tournaisis) et à ses 160 millions d'euros en dépôt. Ces résultats ne suffisent pourtant pas à la Banque nationale qui estime la CET est devenue trop importante pour pouvoir assurer elle même ses moyens techniques et humains. La Banque nationale reproche à la CET de ne pas diversifier son offre en étant concentrée exclusivement sur la collecte de l'épargne et exige que la banque des Tournaisiens s'adosse à un organisme de plus grande taille. La Ville(2) dispose aujourd'hui de deux options : la vente pure et simple de la CET à un organisme bancaire ou sa conversion en tant que filiale ou entité spécifique d'une banque. Dans les deux cas, la Caisse d'épargne de Tournai perdra son indépendance et devra revoir sa façon de prendre des décisions en tenant compte des nouveaux actionnaires de la banque.

1. À la suite d'un arrêté royal de Guillaume Ier, quatorze villes de l'actuelle Belgique se dotèrent d'une caisse
d’épargne dans les années 1825-26, peut-on lire dans l'historique de la CET rédigé en 2000 par Christophe Bulté
à l'occasion du 175e anniversaire de la Banque.
2. La ville de Tournai, unique actionnaire de la banque, recevait jusqu'en 2009 près d'un million d'euros
annuel de dividendes.

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Le débat démocratique au sein des coopératives est-il voué à l'échec au fur et à mesure que celles-ci grandissent ?

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Juin

Credit Unions : des machines de guerre ?

Soumis par Anonyme le

En bref :

  • Les credit unions sont des coopératives d'épargne.
  • Ses membres appartiennent à la même communauté.
  • Elles tendent à élargir leur palette de produits et services.

L'idée de récolter l'épargne de membres d'une communauté pour leur octroyer des crédits dans le futur n'est pas neuve. C'est de ce concept que sont nées les Credit Unions dans les années 60. Mais l'idée trouve son origine dans
l’Europe du début du XIXe siècle, notamment avec F. W. Raiffeisen, qui exporta le concept de coopérative financière dans les milieux ruraux allemands.
Les Credit Unions sont des coopératives d’épargne et de crédit (donc détenues par leurs membres) qui servent les besoins financiers de ceux-ci, et en tout premier lieu, leurs besoins d'épargne et de crédit. Cependant, elles diffèrent substantiellement des prestataires commerciaux. Elles réservent en effet leurs services à leurs seuls membres. Ceux-ci possèdent un lien commun, qui peut être géographique (vivre ou travailler dans le même quartier), le fait d'être membre d'une même association ou organisation, d'être employé dans un secteur particulier, par un même employeur ou partager une même profession ou tout autre intérêt. Les Credit Unions (C.U.) ne poursuivent pas de but lucratif. Les excédents budgétaires sont utilisés afin de limiter les taux d'intérêt des crédits proposés aux membres, mais également afin d’augmenter la rémunération de l’épargne, et/ou de diminuer le coût des produits proposés. Enfin, elles sont supervisées par un conseil d'administration non rémunéré, dont les membres sont élus parmi les membres de la coopérative.
À ce jour, les C.U. opèrent dans un certain nombre d’États européens, mais aussi dans une centaine d'autres pays à travers le monde. Leur poids financier est parfois marginal, mais dans certains pays, comme en Irlande, les C.U. représentent 70 % de parts de marché du secteur bancaire.

Fin de l'exclusion ?

Les premières C. U. sont présentes au sein de communautés d'émigrants dans les années 60, souvent grâce ou à travers de leur communauté religieuse. Ces C.U. étaient de petite taille (quelques dizaines ou centaines de membres), locales, et n'accordaient de crédit que dans la mesure des fonds épargnés disponibles. Le principe de l'épargne préalable à tout crédit et celui de la proportionnalité des fonds prêtés (on ne prête pas plus du triple du montant jusqu'alors épargné) étaient des maîtres mots. Les travailleurs étaient bénévoles, et la logique dominante était l'action sociale.
C'est sous l'influence américaine que d'autres modèles de C.U. ont vu le jour. Pour réussir au mieux une C.U., atteindre un fonctionnement économique efficace et durable, l'idée est venue d'implanter ce type de structure auprès d'employés d'un groupe industriel ou d'une entreprise, avec, comme sources de revenus de l’épargne et du remboursement de prêt, le prélèvement direct sur le paiement des salaires.
Ces deux modèles ont poursuivi leur développement durant les années 80 et 90 et perdurent aujourd'hui. Les C.U. du premier type étaient le plus souvent soutenues par les autorités locales, dans leurs stratégies de lutte contre la pauvreté et la régénération des communautés locales les plus défavorisées. Les C.U. du second type, étant, elles, aidées par les entreprises elles-mêmes, dans leur souci de soutenir leurs employés qui traversent des passes difficiles. Alors qu'on comptait 94 de ces deux types de coopératives en 1986, on en dénombrait presque 700 en 2001, dont la majorité servait des publics exclus, des habitants de quartiers défavorisés.
Aujourd'hui, quel que soit la formule choisie, les C.U. restent modestes, généralement faibles financièrement et globalement vulnérables : elles comptent en moyenne 200 membres pour le premier type, un millier de membres pour le second.
Des études ont mis en évidence la faiblesse des C.U. : petite taille, peu de services financiers proposés. Elles pointent le fait qu'au final ces initiatives ne remplissent que partiellement leur mission « d'inclusion », précisément à cause de ces éléments de faiblesse. De nouveaux schémas de développement ont donc été envisagés. Il s'agit désormais de construire un business plan robuste, de disposer de localisations intéressantes, d'introduire l'informatique et autres technologies ad hoc, et enfin de rémunérer des employés plutôt que de recourir à des bénévoles. Pour atteindre de tels objectifs, il a fallu mettre en œuvre des fusions entre C.U., de manière à réaliser les économies d'échelles nécessaires, ce qui, au final, a eu pour effet de réduire le nombre total de C.U. malgré la création d'une série d’initiatives entre 2001 et 2011.
Ces nouvelles mesures ont été, pour nombre de C.U., une véritable révolution. Le développement de services tels que l'ouverture d'un compte courant, l'offre de contrats d'assurance, la mise à disposition de liquidités et, bien entendu, d’une gamme de produits d'épargne et de crédit constituent, pour beaucoup d’entre elles, de fameux défis à relever.

En Belgique ?

En Belgique, l'exclusion financière est faible, notamment grâce à la loi sur le service bancaire de base qui interdit aux banques belges de refuser l'ouverture d'un compte à toute personne en situation administrative régulière. Pourtant, des études montrent que l'épargne reste problématique pour les ménages à revenus modestes. Par ailleurs, l’expérience pilote des programmes de micro-épargne montre que les C.U. restent bel et bien une option digne d’intérêt.

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Le cas particulier des groupes d'épargne de proximité

Les groupes d'épargne de proximité sont composés de citoyens qui souhaitent offrir une valeur sociale à leur épargne. Ils mettent en commun une partie de leurs économies qu'ils prêtent, la plupart du temps sans intérêts, à des associations. Depuis plus de 20 ans que ces groupes existent, rares sont les prêts qui n'ont pas été remboursés. En Belgique, on dénombre plusieurs exemples de groupes d'épargne de proximité parmi lesquels : L'Aube (Liège), La Bouée (Francorchamps), Les Ecus baladeurs (Ottignies), La Fourmi solidaire (Gallaix), Le Pivot (Dison).

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Petits groupes d'épargnants à l'origine, les Credit Unions sont devenus pour certains de véritables banques. Poursuivant l'objectif de servir les plus défavorisés, ces groupements pourront-ils grandir jusqu'à éradiquer l'exclusion financière ?

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De la boîte à chaussures à la banque...

Soumis par Anonyme le

En bref :

  • L'épargne est multifonction : elle répond tant à des besoins individuels que sociétaux.
  • Les banques coopératives sont les précurseurs de l'épargne solidaire à grande échelle en Belgique.

Vice ou vertu ?

Se prémunir contre les coups durs ou se donner les moyens financiers d'atteindre un objectif à long terme l'épargne est essentiellement envisagée comme un outil permettant aux individus de développer leurs moyens dans la durée. L'argent mis de côté doit permettre de répondre à des besoins propres à chacun.
Sur le plan sociétal, le débat sur l'épargne en tant que vice ou vertu oppose depuis plus de deux siècles Keynes et les économistes dits « classiques ». Du côté des « classiques », l'épargne est considérée comme un outil permettant de financer des moyens de production supplémentaires, eux-mêmes créateurs de revenus : l'épargne est un moteur de la croissance économique, au même titre que n'importe quel autre bien qui peut s'échanger. De l'autre, on trouve ceux pour qui l'épargne est un frein : en restant dans la poche des épargnants, elle engendre une réduction des dépenses qui n'est pas affectée à la consommation.

Où épargner ?

Minoritaires il y a encore trente ans, les banques commerciales doivent leur monopole actuel à la vague néolibérale qui frappé les gouvernements européens dans les années 80. Bien avant elles, les banques publiques et coopératives ont insufflé de la solidarité dans les rapports à l'argent. L'histoire commence en Flandre à la deuxième moitié du XIXe siècle, avec la création des caisses solidaires, sur le modèle d'un certain Raiffeisen1. Ce bourgmestre allemand, déterminé à soutenir les agriculteurs dépossédés de leur bétail, crée en 1849 la « Société
de secours aux agriculteurs impénicieux de Flammersfeld » afin de permettre aux agriculteurs d'acheter du bétail à un taux modéré. Ce modèle va évoluer jusqu'à devenir une caisse de crédit où les débiteurs doivent devenir membres de l'association pour emprunter.
Les principes coopératifs se développent : les clients sont à la fois propriétaires et bénéficiaires du système, la rémunération est limitée sur le capital, les membres s'expriment de manière égale dans les assemblées, les bénéfices de la coopérative doivent d'abord rémunérer le travail accompli et servir à pérenniser l'entreprise ensuite...
La révolution industrielle va accélérer les besoins de changement, particulièrement dans les classes ouvrières qui subissent des conditions de travail et de rémunérations difficiles. Les sociétés d'assurance et d'épargne voient le jour dès la fin du XIXe siècle et deviennent très vite l'épine dorsale des mouvements socialistes et chrétiens. Elles ont comme objectif de permettre l'accès au crédit des classes moyennes et populaires restées étrangères au développement de la banque du XIXe siècle. La Caisse Générale d’Épargne et de Retraite (CGER) devient, quant à elle, la plus grande banque publique de tout le pays. Elle traduisait une volonté politique de disposer d’un pôle public de crédit fort, imperméable aux vices inhérents à l’organisation d'autres caisses d’épargne par les soins et sous l’égide des banques, explique Marco Van Hees dans son ouvrage « Banques qui pillent, banques qui pleurent »2. Dès 1920, le modèle coopératif est en plein boom et la Coopération ouvrière belge, future banque coopérative BACOB, voit le jour.

Coopérer, épargner : pour quoi faire ?

Pour le sociologue Jacques Defourny, le modèle coopératif est né pour répondre à des besoins non satisfaits lors des grandes mutations du capitalisme. Par exemple les besoins matériels créés de toute pièce par l'industrie, elle même soutenue par le secteur bancaire. Ou encore des besoins de transparence : les banques coopératives ne prennent pas de risques avec l'argent de leurs clients pour faire du profit. D'autre part, Jacques Defourny estime que la coopérative sert également de levier à des réponses collectives et non individuelles. La vague néolibérale des années 80 va redessiner une partie du paysage politique européen. En Belgique, la CGER est privatisée entre 1993 et 1998 et cédée pour une bouchée de pain au groupe Fortis, ce qui marque la fin d'une gestion publique du système bancaire. J. Defourny estime que si, aujourd'hui, le mouvement coopératif répond encore à des besoins non satisfaits par les acteurs privés ou les pouvoirs publics, la condition de cohésion sociale s'est vue grandement affaiblie par la croissance et la banalisation des coopératives historiques.

1. BAYOT.B., Friedrich Wilhelm Raiffeisen, Réseau Financement Alternatif, mars 2006.
2. VAN HEES.M., Banques qui pillent, banques qui pleurent, aux éditions Aden, février 2010.

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Se constituer une poire pour la soif, placer ses billes pour l'avenir, participer à un projet commun... l'épargne a existé de tout temps pour répondre à des besoins spécifiques.

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La crise financière relance la banque coopérative

Soumis par Anonyme le
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La crise financière : stop ou encore ?

Soumis par Anonyme le
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03/03/2012
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Mars

C Populaire : la coopérative socialiste

Soumis par Anonyme le

On y trouve un peu de tout : du papier toilette au café en passant par l’alcool, le tabac, la viande et le fromage. Un rayon de fruits et légumes est aussi présent. Sur les murs (le rouge est la couleur dominante), le calendrier des fruits de saison de Solidaris est bien visible. L’éducation à la consommation fait partie intégrante du lieu. Nous sommes dans un C Populaire, nom donné à l’enseigne des Magasins du Peuple, une coopérative créée par la FGTB, le PS et la mutuelle Solidaris. Le premier C Populaire a ouvert en février à Verviers sous forme de brasserie.
Depuis, deux nouvelles ouvertures ont suivi, à Cheratte et Blegny, sous forme d’épicerie. Avec C Populaire, nous voulons relancer le commerce de proximité et valoriser la production belge, déclare Rachel Ardu, la coordinatrice du projet. Si les produits du terroir sont effectivement mis en avant dans les étalages, l’exercice a ses limites : toutes les
grandes marques sont aussi présentes, au cas où. Quant aux prix, ils sont particulièrement intéressants pour les affiliés FGTB qui bénéficient d’une remise de 10 %. Réponse à la crise libérale pour certains, moyen d’agrandir les rangs pour d’autres, ces nouveaux « M agasins du peuple » ont le mérite de naître là où l’économie locale avait disparu.
www.cpopulaire.be

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L'épicerie reprise par tout le village !

Soumis par Anonyme le

En bref

  • Une initiative locale réussie.
  • La coopérative comme vecteur de changement.

Meix-devant-Virton, bourgade ardennaise de 900 habitants située à deux pas de la frontière française, a bien failli perdre sa précieuse épicerie. En 2007, Denise, l’épicière du village, décidait de prendre sa retraite. Un repos bien mérité pour cette indépendante alors âgée de 67 ans. Mais un véritable drame pour les personnes âgées et isolées. Virton est à huit kilomètres certes, mais la ligne de bus est quasi inexistante. Épaulée par le centre d’animation globale du Luxembourg (CAGL), une poignée de motivés décide de prendre la relève. Une réunion est organisée et un toute-boîte est envoyé pour sonder la population. Les retours sont très encourageants.Les habitants veulent maintenir leur épicerie.

Concrètement

Trois cents habitants achètent pour 5 000 euros de parts dans la coopérative. La commune investit 5 000 euros de plus. Ensemble, ils rebaptisent l’épicerie « L’Épicentre ». Le matériel de Denise est racheté et les stocks sont reconstitués. Cette nouvelle collaboration entre les habitants et les représentants communaux fait son effet. Auparavant déserté par les professions indépendantes, le village voit aujourd’hui s’installer un boucher et un libraire. L’économie locale de Meix-devant-Virton reprend du poil de la bête !

Une aventure pleine de défis

Voilà bientôt trois ans que l’épicerie a été reprise. Deux employés du CAGL y travaillent à mi-temps, secondés par des bénévoles. Parmi eux, Denise, l’ancienne épicière. Les chiffres de fin de journée peuvent atteindre jusqu’à 1 000 euros. Suffisant pour maintenir un service de qualité, mais pas de quoi faire vivre une personne à temps plein.

Un nouveau mode de consommation ?

Un autre défi consiste à modifier petit à petit les habitudes des consommateurs. La renaissance de l’épicerie entraîne de nouveaux projets. En partenariat avec l’ASBL Grosses Légumes, l’Épicentre peut désormais proposer
des produits issus de l’agriculture biologique. Une première pour ce commerce de proximité qui ne vendait jusqu’ici que des produits issus de la grande distribution. « La clientèle de toujours n’a malheureusement pas changé ses habitudes de consommation. Par contre, une clientèle parallèle s’est développée. Des habitants de villages avoisinants, ou encore des villageois qui n’étaient pas clients viennent désormais s’approvisionner en produits bio et équitables », déclare Françoise Urbain, cheville ouvrière de l’Épicentre.

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À Meix-devant-Virton, les habitants ont repris en coopérative l'épicerie du village. Une aventure solidaire qui a permis à tout un chacun d'y trouver son compte !

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