Aller au contenu principal

Financité Magazine n°31 : Touche pas à mon blé

Soumis par Anonyme le

 

Type de support
Type de document
Editeur
Réseau Financité
Lieux
Sommaire

Touche pas à mon blé - Quand la finance dérègle notre assiette p.6-7 - Ensemble contre la spéculation alimentaire p.9 - Pour une autre finance - La monnaie, un outil citoyen p.12-13 - Un musée du capitalisme p.16

Thématiques liées
Code de classement
FM-FINA2013
Indice du code de classement
3
Numéro de classement dans la bibliothèque ou code de rangement
FM-FINA2013-3
Cocher cette case pour générer un nouveau code lors de l'enregistrement de ce contenu
Désactivé
Année d'édition
2013
Date d'édition
09/2013
Mois d'édition
Septembre

Investing not betting

Soumis par Anonyme le
Type de support
Type de document
Editeur
Investing not betting

Mots-clés liés

Numéro de classement dans la bibliothèque ou code de rangement
MO-FINA2012-1
Cocher cette case pour générer un nouveau code lors de l'enregistrement de ce contenu
Désactivé
Année d'édition
2012
Date d'édition
04/2012
Mois d'édition
Avril

Concentration des terres

Soumis par Anonyme le
Type de support
Type de document
Editeur
Réseau Financité, (ex- Réseau Financement Alternatif)
Lieux
Thématiques liées
Numéro de classement dans la bibliothèque ou code de rangement
MO-DEGH2013-2
Cocher cette case pour générer un nouveau code lors de l'enregistrement de ce contenu
Désactivé
Année d'édition
2013
Date d'édition
12/2013
Mois d'édition
Décembre

Spéculation alimentaire : quels sont les bons et les mauvais acteurs sur les marchés dérivés ?

Soumis par Anonyme le
Type de support
Type de document
Auteur(s)
Editeur
Réseau Financité, (ex- Réseau Financement Alternatif)
Lieux
Sommaire

Le thème de la spéculation sur les denrées alimentaires a déjà été abordé à plusieurs reprises ces derniers mois. Au-delà de la compréhension du phénomène de spéculation et de son effet sur les prix des matières premières agricoles, il reste cependant souvent difficile d'identifier les acteurs responsables du problème. Qu'entend-on par « spéculateur » ? Peut-on différencier les bons et les mauvais acteurs sur les marchés dérivés de matières premières ?

Thématiques liées
Numéro de classement dans la bibliothèque ou code de rangement
MO-MARC2013-4
Cocher cette case pour générer un nouveau code lors de l'enregistrement de ce contenu
Désactivé
Année d'édition
2013
Date d'édition
09/2013
Mois d'édition
Septembre

Le discours bancaire sème la confusion

Soumis par Anonyme le

Entretien avec Olivier De Schutter

Est-ce que la spéculation sur les matières premières agricoles a un impact sur l’évolution des prix sur les marchés physiques ?

La réponse est « oui », mais il y a deux malentendus à balayer à ce propos. Le premier, c’est que la volatilité est présente sur ces marchés de toute manière. La qualité de la production agricole est liée à des phénomènes météorologiques et, producteurs comme consommateurs doivent réagir aux signaux des prix du marché. Or, parfois, il faut des mois pour que la production suive les signaux qu'envoie une augmentation des prix. Les marchés agricoles, pour toute une série de raisons, sont donc volatiles par nature. La spéculation ne crée pas la volatilité mais il est certain qu’elle l’accroît. Elle la rend encore plus difficile à maîtriser, elle aggrave ses conséquences. L’ambiguïté dans le débat sur la spéculation alimentaire provient du discours des institutions financières. Lorsque celles-ci affirment ne pas être à l’origine de la volatilité des prix des matières premières agricoles, elles ont raison. Mais elles doivent reconnaître que l’arrivée massive, depuis une dizaine d'années, d’une série d’investisseurs institutionnels et de fonds d’investissement sur les matières premières agricoles a accru fortement l’incertitude du secteur des matières premières agricoles. Cette relation peut se mesurer grâce à des outils économétriques reconnus qui montrent une très forte croissance de la volatilité des prix depuis maintenant cinq ou six ans. Et puis, second malentendu : les prix évoluent à la fois de manière structurelle et de manière conjoncturelle. Sur le plan structurel, il est vrai que l’augmentation des prix répond à ce que l’on appelle des fondamentaux, comme l’augmentation de la population, l’évolution des modes de consommation ou d’une demande pour des produits agricoles qui n’est plus purement alimentaire (biocarburants, etc.), la concurrence de plus en plus importante pour les ressources naturelles dont la terre en particulier, … Tous ces fondamentaux ont une influence sur l’évolution des prix à moyen et à court terme. Mais à court terme, il apparaît surtout que les signaux que les marchés financiers transmettent aux marchés physiques sont les signaux sur lesquels les vendeurs et les acheteurs s’alignent. Il ne faut surtout pas confondre ces évolutions structurelles avec les soubresauts des marchés à court terme !

Que répondre alors à ces institutions financières qui se défendent de toute responsabilité, qui affirment même que la spéculation a, au contraire, un impact positif sur l'offre et la demande ?

Je crois que ce qui est affirmé, c’est que la spéculation est intrinsèque à des marchés financiers qui fonctionnent bien. Ce que je veux dire par là, c’est que, de tout temps, les instruments financiers ont servi à des opérateurs économiques qui opèrent sur des marchés physiques. Des exploitants agricoles, des producteurs, des acheteurs de produits agricoles… utilisent depuis toujours des instruments financiers pour limiter les risques du secteur, pour limiter les écarts entre ce qu’ils anticipaient recevoir pour leurs récoltes et ce qu’ils toucheraient à terme et pour, à l’inverse, pour limiter les écarts entre le prix que l’acheteur s’attendait à devoir payer au départ et celui qu’il devra effectivement payer au moment des récoltes. Et pour s’assurer contre le risque, pour s’assurer d’une imprévisibilité dans l’évolution des prix, ce sont bien les contrats à terme qui ont permis au producteur de savoir à l’avance ce qu’il gagnera pour les tonnes de blé qu’il a produites et qui ont permis à l’acheteur de s’assurer contre une brutale hausse des prix entre le moment où il passe commande et le moment où il achète réellement le blé. Ces contrats à terme sont encore très utiles. Ce que l’on a vu cependant, depuis 2004-2005, c’est que l’importance des marchés financiers a crû beaucoup plus vite que les volumes de matières premières réellement échangés. Le déséquilibre s’est introduit : au lieu d’être un appui aux marchés physiques, les marchés financiers sont devenus dominants et les prix ont été décidés selon une logique de plus en plus financière, s’éloignant des fondamentaux. En affirmant que la spéculation est positive, les banques introduisent une grande confusion dans le débat. Elle n'est pas positive à ce niveau : elle a pris une telle importance qu’elle est désormais malsaine.

Qu’est-ce qui explique cette arrivée massive de spéculateurs sur le marché des matières premières agricoles ? Pourquoi les « soft commodities » sont-elles devenues des valeurs refuges ?

Il y a quatre facteurs essentiels qui expliquent cette financiarisation des marchés agricoles. Le premier, c’est que les marchés d’actions ont commencé à être moins rémunérateurs dès le début de la crise financière. Les matières premières sont alors devenues un vrai refuge pour les investisseurs. Mais ce qu'il importe sans doute le plus de souligner, ce sont trois autres facteurs, politiques et réglementaires, eux. D’abord, on a vu arriver un nouvel instrument financier : les fonds indiciels sur matières premières (commodities hedge funds). Le premier a été inventé par Goldman Sachs en 1991 (Goldman Sachs commodity index). Il s'agit de hedge funds spécifiques dans le sens où ils proposent aux clients des paniers de matières premières : des minéraux, du pétrole, des matières premières agricoles (comme le blé ou le soja), qui représentent en général 15 à 20 % du panier. Pour faire simple, on a introduit sur le marché un nouveau type de produits financiers qui a accentué le lien déjà fort entre le prix des denrées alimentaires et ceux de l’énergie : les cours des matières premières ont commencé à suivre les courbes des marchés de l’énergie, et plus particulièrement celui du pétrole, qui domine dans ces fonds indiciels. Autre facteur, en 2004, des économistes de Yale ont publié une étude qui a mis dans la tête des investisseurs que l’évolution des marchés à terme des produits agricoles était inversement corrélée à l’évolution des marchés des actions. Autrement dit, si vous voulez diversifier vos investissements et donc limiter les risques, la stratégie que recommandaient ces chercheurs était de constituer un panier d’actions et, à côté de cela, d'avoir des investissements dans les matières premières agricoles. De cette manière, si vos actions baissent, la perte sera compensée par la hausse du prix des produits agricoles. Et enfin, le dernier facteur, qui est le plus important : on a assisté, depuis le début des années 2000, à une dérégulation de plus en plus importante des marchés financiers. Cette dérégulation a démarré avec une loi américaine : le Commodity Futures Modernization Act. Elle a eu pour premier effet d'abolir les barrières entre les banques de dépôt et les banques d’investissement et, ensuite, elle a très largement réduit les limites imposées aux investisseurs. Après la crise de 29, les investisseurs qui choisissaient le blé ou le maïs, par exemple, ne pouvaient conclure qu’un certain nombre de contrats à terme, de façon à ce qu’ils ne puissent pas influencer délibérément le cours des produits choisis. Cette abolition des limites a faussé le jeu. Ce n’est donc pas uniquement une question de marchés financiers, c’est aussi une évolution réglementaire, c.-à-d. des choix politiques, qui ont conduit à la situation actuelle.

En 2012 pourtant, le Parlement européen a décidé de limiter à nouveau les positions des investisseurs…

Bien sûr, c’est une bonne chose mais c’est loin d’être suffisant ! C’est une mesure qui ne va pas assez loin car le principal problème n’est pas celui que les limites de position veulent régler. Les limites de position visent un point précis qui est la manipulation des cours par un acteur très puissant en termes de capacité financière et qui serait tenté d’utiliser cette force pour influencer les cours à son profit. Par exemple, telle banque d’investissement qui déciderait de promettre d’acheter telle quantité de maïs ou de blé et, qui, de cette manière ferait partir les cours à la hausse et dont les promesses d’achat s’avéreraient, du même coup, très rémunératrices. Les limites de position sont destinées à limiter cette capacité. Mais le vrai problème des marchés financiers aujourd’hui, lorsque l’on parle des marchés agricoles, réside dans le comportement moutonnier d’un très grand nombre de tout petits acteurs qui prennent leurs décisions non pas en fonction de l’évolution de la demande ou de la qualité des récoltes, mais en fonction de ce que les autres font ou de ce qu’ils anticipent que les autres vont faire. Contre ce comportement moutonnier, la législation actuelle est impuissante. Il faut donc proposer autre chose.

Et quelles sont alors les mesures que vous préconisez ?

Je ne parlerai pas ici des mesures qui pourraient stabiliser les marchés physiques : elles sont importantes mais ne concernent pas la spéculation sur les marchés financiers en tant que telle. Sur les marchés financiers purs, à côté des limites de position, je pense qu'il faut se diriger vers quatre mesures précises. La première consisterait à limiter les transactions de gré à gré, soit les échanges entre acteurs financiers qui ne se passent pas sur des plates-formes transparentes, qui empêchent les organes régulateurs de faire leur travail. Aujourd’hui, environ 80 % des produits financiers dérivés des matières premières agricoles sont échangés sur les marchés de gré à gré. Deuxième chose : depuis une dizaine année, se sont développées les transactions automatisées, via des ordinateurs, qui permettent des transactions extrêmement rapides -- on parle ici en nanonième de seconde. Avec ce type de procédé, avant que le facteur humain puisse intervenir, la machine a déjà pris toutes les décisions, ce qui peut créer un véritable emballement des marchés. Il faut impérativement légiférer en la matière. Troisièmement et tout simplement : taxer les transactions financières pour décourager les investisseurs qui ne sont intéressés que par des gains sur le très court terme, de manière à diminuer l’attrait de la spéculation purement financière. Enfin, quatrièmement, je pense qu’il faut réfléchir sérieusement à l’interdiction des fonds indiciels de matières premières. C’est par là, je vous le rappelle, que tout a commencé. Ces fonds indiciels sont des paniers de matières premières. Dès que vous liez les matières premières agricoles aux matières premières énergétiques, vous faites en sorte que les prix du blé, du maïs, du soja suivent les courbes du marché du pétrole, sans aucun lien avec la qualité des récoltes, c’est un procédé profondément pervers.

Aux États-Unis, des mesures ont été prises pour limiter la spéculation sur les matières premières agricoles. Sont-elles effectives ou s’agit-il uniquement de recommandations ?

En gros, en 2010, Obama a signé cette loi importante, le Dodd-Frank Wall Street Reform and consumer Protection Act. Cette loi donnait pour mission à un organe réglementaire d’imposer des limites de position, notamment pour éviter la manipulation des cours. Un intense lobby bancaire a malheureusement empêché une vraie entrée en vigueur de cette loi. De plus, entre-temps, la majorité avait changé à la Chambre. Résultat : ce qui a finalement été appliqué est beaucoup plus faible que ce qui avait été prévu à l’origine. Même si le débat, comme en Europe, continue.

Le fonds de commerce de la spéculation, c'est l'incertitude. Comment rassurer les marchés ?

Naturellement. La spéculation prospère sur l’incertitude. Plus les marchés sont incertains, plus les rumeurs peuvent nourrir la panique des marchés. En 2008, lorsque je disais que la spéculation était responsable de l’écroulement des marchés, beaucoup disaient que ce n’était qu’un épiphénomène. Aujourd’hui, il y a un consensus sur ce constat, et ce consensus est tellement réel que le G20 a tenté de mettre en place des mécanismes qui permettent de réduire le risque de panique sur les marchés. Pourquoi ? Parce que le risque de panique entretient la spéculation. En juin 2011, le G20 sous présidence française consacré à l’agriculture a demandé à la FAO de mettre en place un système d’échanges d’informations – l'AMIS1 - pour encourager les États à transmettre l’information sur la qualité des récoltes de leur pays, afin de réduire le risque d’incertitude sur les marchés. Le but est de décourager les vendeurs de retarder les ventes et de décourager les acheteurs d'acheter d'un seul coup par peur d'une hausse des prix , ce qui a pour effet de conduire à un phénomène de rareté artificielle. Si tout le monde adopte ce comportement, la demande ne peut bien évidemment pas être satisfaite. Parallèlement, un forum de réponses rapides a également été développé pour permettre aux gouvernements de se réunir rapidement s'ils voient que les marchés paniquent.

Qu'en dit le monde politique ?

Parallèlement aux campagnes de sensibilisation du grand public à la lutte contre la spéculation financière, de nombreuses ONG agissent également pour infléchir les législations belge et européenne. À l'heure actuelle, il n'existe aucune restriction significative à la spéculation alimentaire sur le plan belge ni européen. Pas de limitation, donc, ni concernant les acteurs autorisés à né-gocier sur les marchés à terme agricoles, ni quant au nombre de positions que ces acteurs sont autorisés à prendre.

En belgique, un moratoire mis en place par la Fsma, l'autorité de contrôle des marchés financiers, invite les banques à ne pas commercialiser de produits structurés particulièrement complexes auprès des investisseurs de détail. Ce moratoire reste largement insuffisant : il est facultatif, non contraignant, et sujet à des interprétations divergentes. en mars dernier, le parti socialiste avait déposé une proposition de loi interdisant la com- mercialisation des produits indiciels. Mais il l'a retirée quelque temps après, à la suite des nombreux amendements déposés.

A l'échelon de l'Union européenne, des mesures renforçant la transparence des produits dérivés négociés de gré à gré ont été adoptées, en juillet 2012, dans le cadre de la régulation dite « EMIR ». Cette obligation entrera en vigueur en janvier 2014 au plus tard.

D'autre part, la directive sur les marchés d’instruments financiers (MIFID) est en cours de révision. Elle vise à renforcer la transparence sur les marchés financiers et à réguler de manière plus stricte les marchés de dérivés sur les matières premières. Dans cette directive, il est notamment question des limites de po- sitions sur les matières agricoles. En octobre 2012, le parlement européen s’est prononcé sur les propositions de la Commission et a voté en faveur de limites de positions obligatoires, mais le texte est encore trop faible. Le Conseil européen doit se prononcer sous peu. depuis ce mois de septembre, un trialogue entre le Conseil, le parlement et la Commission a débuté afin de tenter de s'accorder sur un texte de compromis. La directive – avec ou sans les restrictions en matière de spéculation sur les matières premières – devrait être votée peu après mars 2014.

Type de support
Type de document
Auteur(s)
Editeur
Réseau Financité, (ex- Réseau Financement Alternatif)
Lieux
Sommaire

Selon Olivier De Schutter, rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à l'alimentation, le manque de régulation des marchés financiers et, en particulier, des marchés de matières premières agricoles, est aussi évident que dangereux.

Mots-clés liés

Numéro de classement dans la bibliothèque ou code de rangement
AR-CLOO2013-9
Cocher cette case pour générer un nouveau code lors de l'enregistrement de ce contenu
Désactivé
Année d'édition
2013
Date d'édition
2013

Les banques belges, aussi responsables ?

Soumis par Anonyme le

Dix banques – Bnp Fortis Paribas, Belfius, KBC, InG, bpost banque, Deutsche bank, ABN Amro, Rabobank, AXA et Dexia – ont été sélectionnées comme objet d'étude en raison de leur poids ou de leurs activités de spéculation avé- rées par le passé. Le but de l'enquête : identifier les pratiques d’offres et de commercialisation en belgique de produits d’investissement ainsi que d’autres formes d’investissement direct ou indirect dans les matières premières agricoles.

La pointe de l’iceberg

Premier constat : les produits d’investissement1 proposés sur le marché par les institutions financières en question ne constituent en réalité qu’une faible partie de leurs activités spéculatives sur les matières premières agricoles. sur le plan des activités en fonds propres de ces institutions, c’est en effet le flou total. Car il faut savoir qu'une banque peut utiliser ses fonds propres à des fins d’investissement, en spéculant sur les marchés, par exemple. À ce niveau, elle peut opter pour les marchés réglementés (la bourse) ou pour les marchés de gré à gré (via un contrat direct avec la contrepartie). La seconde possibilité n’impliquant aucune transparence, le volume des transactions de gré à gré de produits déri-vés sur matières premières en est arrivé, selon un dirigeant de la CFTC2, à peser 7 fois celui des marchés reglementés (voir p. 8 et 9) ! Les banques peuvent aussi agir pour le compte de tiers (via des produits d’investissement, de la consultance, etc.) en échange d’une commission ou de frais de gestion. On l’aura compris, comme ces pratiques n'impliquent pas d’obligation de communication envers les clients ou les autorités, il est difficile de mesurer avec précision l’ampleur du phénomène que constitue la spéculation alimentaire.

Néanmoins...

Sur les dix banques sélectionnées, l’étude montre que six sont actives dans la spéculation sur les aliments via une offre en produits d’investissement liés à des contrats à terme de matières premières agricoles ou à des indices relatifs à ces dernières. par ordre d’implication, on citera Deutsche bank, Bnp Paribas Fortis, AXA, Belfius, ING et ABN Amro. Au sein du volume total comptabilisé, on estime que le montant investi dans des produits dérivés sur des matières premières agricoles se situe entre 768 et 948 millions d’euros. Bien sûr, toutes les institutions financières ne jouent pas dans la même cour. Au jeu de la comparaison, Deutsche bank et Bnp Paribas Fortis sont de loin les plus actives.

Justifications

Les réactions à la publication précitée et aux lettres envoyées par le collectif d’ONG aux institutions financières pointées du doigt sont peu convaincantes. Deutsche bank s’est déclarée scandalisée par la publication du rapport2, estimant que les conclusions de l’enquête sont « fausses, archi- fausses ». en janvier 2013, l’institution avait déjà réitéré sa volonté de continuer à offrir, « dans l’intérêt de ses clients », des produits financiers liés aux produits agricoles.Ssoulignant l’absence de preuves empiriques établissant que les instruments financiers conduisent à une augmentation ou à une plus grande volatilité des prix alimentaires, elle mettait en avant les nombreux avantages apportés par les marchés à terme agricoles aux agriculteurs et à l’industrie alimentaire. Après une période marquée par la création de nombreux produits spéculatifs et par la crise financière, Bnp Paribas Fortis semble s'être, de son côté, racheté une conduite depuis peu, avec la suppression ou la suspension de certains fonds spéculatifs. Ces efforts restent toutefois insuffisants aux yeux des différentes ONG qui se sont penchées sur la question eu égard à l'importance des montants toujours investis actuellement par l'institution dans des produits dérivés sur les matières premières agricoles.

1. Trois instruments financiers ont été identifiés : les fonds indiciels, les etc (exchange traded commodities) et les etN (certificats). 2. commodity Futures trading commission
3. www.lecho.be/actualite/entreprises_finance/spe- culation_des_banques_belges_sur_les_matieres_pre- mieres.9361857-3027.art

Type de support
Type de document
Auteur(s)
Editeur
Réseau Financité, (ex- Réseau Financement Alternatif)
Lieux
Sommaire

Malgré le manque de transparence et la difficulté à avoir accès aux informations, il existe des preuves tangibles de l'implication de certaines banques belges dans la spéculation alimentaire.

Mots-clés liés

Numéro de classement dans la bibliothèque ou code de rangement
AR-CLOO2013-8
Cocher cette case pour générer un nouveau code lors de l'enregistrement de ce contenu
Désactivé
Année d'édition
2013
Date d'édition
2013

Quand la finance dérègle notre assiette

Soumis par Anonyme le

En bref

* Blé, soja, cacao sont devenus des valeurs refuges.

* Les marchés agricoles sont de plus en plus instables.

 

L’agriculture, risquée par nature

Travailler la terre est une activité risquée : caprices de la météo et variation de la production font partie du quotidien des agri- culteurs. L’offre dans le secteur est en outre peu flexible, les producteurs étant dispersés à travers le monde et devant en tout état de cause attendre au moins une saison avant de pouvoir modifier leurs cultures en place. À ces constats, on ajoutera une demande très peu élastique : quelle que soit l'ampleur de l'offre des denrées alimentaires, et indépendamment des hausses de prix, les gens doivent continuer à se nourrir. Les risques inhérents à l'imprévisibilité du prix de vente de leur récolte ont toujours poussé les agriculteurs (des pays occidentaux surtout1) à garantir une partie de leurs revenus au moyen de contrats à terme. Un contrat à terme permet à un agriculteur de vendre à un commerçant (un transformateur, un producteur) une partie de sa production à un prix fixé parfois plusieurs mois à l’avance. pour ce faire, il passe par un intermédiaire qui connaît bien le marché agricole et qui joue le rôle d’opérateur en couverture, sorte de « spéculateur tradition01nel disposé à endosser le risque à sa place ». Cet opérateur couvrira les pertes de l’agriculteur si le prix du marché chute en dessous du prix fixé à l’avance. Si, à l'inverse, le cours de la matière première en question est plus élevé que le prix établi par le contrat au moment de la vente, c'est lui qui empochera la différence. D’autres hedgers2 s’associe- ront en amont à l’opérateur afin de répartir les risques via d’autres contrats à terme et ainsi de suite. si le procédé entraîne une légère hausse des prix, il permet de conte- nir leur caractère volatile et de garantir, tant à l’agriculteur qu'au commerçant et à l’intermédiaire, une rémunération correcte. Cette spéculation « traditionnelle » couplée à différentes mesures visant à protéger le secteur agricole (paC, consitution de stocks, etc.) a permis jusqu’il y a une dizaine d’années d'empêcher de trop grandes variations de prix des matières premières agricoles. aujourd’hui, la situation est toute différente.

Et Wall Street s’intéressa au blé

Nous sommes dans les années 2000, en pleine libéralisation des marchés financiers : les lois encadrant les activités de spéculation s’assouplissent de plus en plus et les marchés à terme agricoles n'échappent pas au relâchement général. de nouveaux acteurs (banques d'investissement, hedge funds, fonds souverains, fonds de couverture et fonds de pen- sion), qui n'ont aucun intérêt économique direct dans le secteur, y sont progressivement acceptés, aux États-Unis d'abord3, puis en europe. Jusqu’alors, les marchés à terme sur les matières premières agricoles répondaient à des enjeux agricoles et d’alimentation. Bref, ils étaient ancrés dans l'économie réelle et les spéculateurs sur les marchés agricoles étaient relativement peu nombreux. blé, soja, cacao sont progressivement devenus des actifs financiers attractifs. en 2007, la tendance se précipite avec l'éclatement de la bulle immobilière aux États-Unis entraînant dans son sillage la crise économique et financière ravageuse que nous connaissons aujourd’hui : les traders, ne pouvant plus se fier à leurs actifs favoris – à savoir les actions d'entreprises qui, tous secteurs confondus, s'effondrent – cherchent alors des valeurs refuges. Les marchés céréaliers font parfaitement l'affaire à cet égard : ils permettent de diversifier le portefeuille des investisseurs (et donc de diminuer les risques), ils assurent contre l’inflation, etc. Voilà comment et pourquoi, en quelques années, la nourriture passe sur le devant de la bourse.

Glissement de terrain

Là où le bât blesse, c'est que cet intérêt croissant pour les matières premières agricoles coïncide avec une instabilité de plus en plus marquée des prix de ces dernières. En effet, à partir de 2005, les marchés de plusieurs matières premières agricoles ont commencé à afficher des augmentations de prix et plus de volatilité. Entre 2007 et 2008, les prix de céréales comme le blé ont grimpé de plus de 100 % ! Des flambées qui ont entraîné une crise alimentaire mondiale touchant des régions parmi les plus pauvres de la planète (voir p. 5). En 2008, des populations affamées se soulèvent au Burkina Faso, au sénégal, au Cameroun, au Maroc... Après une reprise, le phénomène, loin de s'estom- per, se répète en 2010 et en 2011. Sur les marchés financiers, on continue pourtant à s'acharner : aucune mesure suffisante n'est avancée pour contrer la situation, même si de plus en plus d'experts reconnaissent l'existence d'un lien entre spéculation et hausse des prix. Concrètement, les institutions financières ont profité de la dérégulation des marchés pour lancer des produits financiers indiciels permettant aux investisseurs de parier sur la hausse ou sur la baisse des prix des matières premières. Ces produits s'en- gagent généralement à répliquer la performance d'un indice boursier lié, en tout ou en partie, à l'évolution d'un panier de matières premières (pétrole, blé, etc.). Pour répliquer cet indice ou tout simplement pour se couvrir contre le risque, ces institutions financières (ou leurs gestionnaires de fonds) achètent des contrats à terme sur les matières premières faisant partie de l'indice en question : les transactions sur les marchés de ces matières premières ont ainsi gonflé de manière spectaculaire. Le nombre de contrats à terme négociés a été multiplié par 5 entre 2002 et 20084. On le voit, un procédé qui permettait à l'origine de protéger les acteurs des marchés physiques (les agriculteurs, les vendeurs, etc.) profite maintenant à une multitude d'acteurs purement financiers assoiffés de gains à court terme5. Autre problème : l'ampleur des produits dérivés sur les matières pre- mières est aujourd'hui totalement déconnec- tée des biens physiques réellement échangés. numériquement parlant, le poids total de ce type de produits financiers serait passé, selon la banque barclay's, de 13 milliards de dollars en 2003 à 412 milliards de dollars en 2011. Cet afflux de capitaux traduit un glissement de terrain : étant donné l'implication grandissante des acteurs financiers, les marchés dérivés de matières premières agricoles obéissent désormais davantage à la logique des marchés financiers qu'à celle d'un marché normal de marchandises6. Les prix sur ces marchés ne sont donc plus nécessairement liés à l'évolution des fondamentaux de l'offre et de la demande, mais sont plutôt le reflet des paris à la hausse ou à la baisse des spéculateurs. Comme à l’accoutumée sur les places boursières, la multiplication des échanges entraîne un affolement des mar- chés, une incertitude qui débouche sur un comportement moutonnier des plus petits acteurs financiers : ils suivront la tendance à la hausse ou à la baisse des marchés, peu im- porte la situation sur le marché réel des denrées alimentaires. si bien que les prix varient très rapidement et très fortement. et comme les cours sur les marchés à terme servent d'information aux acteurs qui œuvrent sur les marchés physiques pour fixer leur prix ; le prix des matières premières agricoles est désormais l'otage des spéculateurs.

1. les petits producteurs du sud ont rarement accès aux marchés à terme ou à d'autres mécanismes de prévention, comme une assurance ou une épargne. 2. opérateurs en couverture.
3. le commodity Futures modernization act, ratifié par le président bill clinton en 2000, a mis fin à la régulation du secteur financier mise en place à la suite du krach boursier de 1929. 4. o. de schutter, Food commodities speculation and Food prices crises, 2010. 5. en juin 1996, la part des spéculateurs sur les marchés agricoles était de 12 % (pour 88 % de hedgers). en juin 2011, la proportion s'est inversée : 61 % de spéculateurs pour 39 % de hedgers. Wdm, broken markets, p. 13, 2011. 6. a. marchand, la spéculation sur les marchés à terme des matières premières a-t-elle un impact sur les prix des denrées alimentaires ?, rFa, 2013.

Type de support
Type de document
Auteur(s)
Editeur
Réseau Financité, (ex- Réseau Financement Alternatif)
Sommaire

Depuis quelques années, une nouvelle classe de spé- culateurs est apparue sur le devant de la bourse : les brokers agricoles. Mais en quoi (et à quel prix ?) épis de blé et pousses de soja intéressent-ils les mar- chés financiers ?

Mots-clés liés

Numéro de classement dans la bibliothèque ou code de rangement
AR-CLOO2013-7
Cocher cette case pour générer un nouveau code lors de l'enregistrement de ce contenu
Désactivé
Année d'édition
2013
Date d'édition
2013

Le début de la faim ?

Soumis par Anonyme le

En bref

* Des crises de la faim en cascade.

* Le sud systématiquement touché.

7 milliards d’êtres humains et de la nourriture produite pour 12 milliards d’individus à l’année... Pourtant en 2012, selon la FAO (Food and Agriculture Organisation of the United Nations ) 870 millions de personnes – une population principalement installée au sud de la planète - ne mangeaient pas à leur faim. a ce paradoxe, il faut ajouter que les prix mondiaux des produits alimentaires de base (blé, maïs, ... soit l’assise de beaucoup de régimes alimentaires) étaient relativement stables et contenus depuis les années 70, permettant une diminution globale de la faim dans le monde.

C'est à partir des années 2000 que la donne change, un retournement de situation largement amplifié avec l’arrivée de la crise économique et financière : les prix des denrées alimentaires sont de plus en plus instables et montent. apogées successives, les crises de la faim de 2008, 2010 et 2011 plongent de nombreuses régions, parmi les plus pauvres de la planète, dans des situations risquées, détrui- sant le peu de stabilité des zones en question. en janvier 2011, selon la Fao toujours, les prix alimentaires mondiaux atteignent un niveau historique. Cette instabilité accrue des prix concerne un marché agricole déjà difficile par nature (voir p. 6 et 7) mais le retournement de situation et les pics consécutifs des prix sont lourds de conséquences.

Répartition inégale

Avant de s'interroger sur les causes de la situation actuelle, un constat doit être fait. Les populations occidentales ont moins souffert de la faim pendant les crises alimentaires successives, la grande majorité d'entre nous ayant peu ressenti la hausse des prix dans les supermarchés. normal : le montant qu'un mé- nage européen consacre à la nourriture représente en moyenne 10 % de ses revenus totaux. À l'inverse, dans un pays du sud, un ménage consacre en moyenne 80 % de ses revenus à son alimentation. si les prix des denrées doublent, on l'aura bien compris, ces familles ne peuvent plus se nourrir correctement.

Ricochet

Nous vivons dans un monde globalisé, une hausse des prix des céréales, par exemple, sur les marchés internationaux se répercute inévitablement sur les marchés intérieurs, avec un impact plus marqué sur les pays dont la balance commerciale est défavorable. Or, les pays du sud sont souvent importateurs nets de nourriture, tributaires donc des importa- tions pour leur sécurité alimentaire. Une augmentation du coût des importations se traduit souvent dans les États à faibles revenus, par des évolutions des dépenses (des mesures de soutien à la population ou encore de mesures de détaxation) et accroît encore le déséquilibre des échanges commerciaux internationaux de ces zones. À noter également que si certains aliments de base deviennent trop chers, le régime alimentaire des populations touchées se modifiera au profit de produits de substitution moins chers et de qualité inférieure. Mieux réglementer le marché ali-mentaire mondial est impératif au vu de ces divers constats, mais gouvernements et organisations internationales ont encore du chemin à faire. pour oxfam solidarité, sos Faim, le CnCd-11.11.11, FairFin et le réseau Financement alternatif, c'est l'explosion du phéno- mène spéculatif sur les marchés agricoles qui est en grande partie responsable de la situation actuelle.

Petits producteurs lésés

La tendance haussière des denrées alimentaires a des conséquences terribles sur les populations en difficulté. De plus, une augmentation du prix des aliments ne se traduit pas forcément par une augmentation des revenus des producteurs du sud et, ce, pour deux raisons. Ces derniers sont, premièrement, souvent, acheteurs nets de produits alimentaires, ce qui veut dire qu'ils consacrent plus d'argent à leurs dépenses en nourriture qu'ils n'en gagnent en vendant leur production. deuxièmement, en raison de l'augmentation d'autres matières premières comme le pétrole notamment, les coûts de production de ces petits agriculteurs sont de plus en plus élevés. Le sud, deux fois perdant ? 

MarForh aGemba est ingénieur agricole au cameroun et coordinatrice de NoWeFor, une fédération regroupant 2400 agriculteurs au Nord ouest du pays.

Depuis 7 ans que vous travaillez dans le secteur agricole, est-ce que vous avez constaté des changements au niveau des prix des denrées alimentaires ?

Oui, les prix varient beaucoup plus qu’avant au Cameroun. La tendance est clai- rement à la hausse, et c’est préoccupant.

Les paysans profitent-ils de la hausse des prix ?

Non, pas souvent. Car les prix des intrants1 augmentent fortement aussi. Et puis, il faut bien se nourrir ! C’est un cercle vicieux. Je constate par ailleurs que les paysans vendent à n’importe quel prix : bas, haut, il faut vendre quand c’est possible car l’argent fait défaut. Il y a aussi, au niveau local, des mécanismes pervers lors de la vente et l'achat des céréales dont souffrent les petits producteurs et la population.

Quelles sont les conséquences de cette variabilité des prix ?

L’agriculture au Cameroun est affectée par beaucoup de choses : les facteurs climatiques, la mauvaise qualité des routes, le coût toujours plus élevé des intrants. mais si on y regarde d'un peu plus près, lorsque les prix augmentent trop, ce qui se passe, c’est que les paysans n’arrivent pas à rentabiliser leur production. Comme le reste de la population, ils n’arrivent pas à s’en sortir. Cela vaut pour toutes les productions : le blé, le maïs, le riz... La situation a certes toujours été délicate, mais pourquoi est-elle de plus en plus difficile ? on ne comprend pas pourquoi les prix varient tellement. on aura toujours besoin de se nourrir et on aura toujours besoin d’importer des matières premières. nous sommes tous dépendants de la nourriture, c’est quelque chose que l’on devrait pouvoir contrô- ler. au Cameroun, il y a trop des gens qui ne mangent pas à leur faim aujourd’hui. on ne peut plus connaître des situations comme celles de 2007 et de 2010. si, à l’heure actuelle, la situation est comme ça, imaginez, dans 10 ou 20 ans, ce que l’avenir nous réserve ?

1. En agriculture, les intrants sont les différents produits apportés aux terres et aux cultures (engrais, semences, carburants, etc.). 

Mahamadou hassaNe est producteur de riz au Niger

Est-ce que vous avez constaté des changements au niveau des prix des denrées alimentaires ? Plus de variabilité ?

Oui, bien sûr, durant les crises surtout, d'abord en 2005, puis en 2008 et en 2011. personnellement, je constate d'abord des problèmes de corruption sur les marchés locaux. mais au-delà de ça, la hausse des prix est forte depuis plusieurs années. Le maïs qui, avec le mil et le sorgho, était un de nos produits de base, la population du niger ne peut plus se le payer. Le mil et le sorgho sont produits localement mais le maïs est importé des pays voisins.

Les producteurs locaux profitent-ils de cette hausse ?

Les petits producteurs sont aussi consommateurs. pour le riz, par exemple, le niger est dépendant à 70 % de l'importation. Le problème, c'est aussi la hausse des coûts de production. on a besoin d'électricité et de pétrole, on est donc très fortement dépendant à ce niveau-là aussi. Chez nous, il y a deux types de vo- latilité : celle des produits importés et celle des pro- duits locaux. nos produits locaux sont soumis aux problèmes liés à nos propres marchés – la corruption des commerçants locaux, notamment, qui créent des situations de rareté artificielle, et puis la qualité des récoltes. pour le reste, c'est au-delà de ce qu'il se passe chez nous.

Entrevoyez-vous des solutions pour améliorer la situation au Niger ?

Les paysans doivent s'organiser, c'est ce dont je m'occupe à travers une coopérative. Le problème chez nous, c'est la désinformation. et puis l’État doit encourager les productions locales de façon à nous débarrasser des importations, qui coûtent de plus en plus cher.

Type de support
Type de document
Auteur(s)
Editeur
Réseau Financité, (ex- Réseau Financement Alternatif)
Lieux
Sommaire

Près d'un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde. 98% de cette population est au sud.

Mots-clés liés

Numéro de classement dans la bibliothèque ou code de rangement
AR-CLOO2013-6
Cocher cette case pour générer un nouveau code lors de l'enregistrement de ce contenu
Désactivé
Année d'édition
2013
Date d'édition
2013

Quelles mesures pour contrer la spéculation alimentaire ?

Soumis par Anonyme le
Type de support
Type de document
Auteur(s)
Editeur
Réseau Financité, (ex- Réseau Financement Alternatif)
Lieux
Sommaire

Au cours d'une précédente nous avons examiné le lien entre la spéculation sur les denrées alimentaires et la hausse des prix des matières premières agricoles. Nous allons à présent aborder le sujet de la spéculation alimentaire sous un autre aspect, celui de la régulation. Les législateurs ont en effet un rôle fondamental à jouer pour contrer la spéculation excessive sur les denrées alimentaires, d'autant plus que c'est la dérégulation des marchés financiers depuis une quinzaine d'années qui a permis l'entrée sur le marché d'une multitude d'acteurs. Dès lors, quelles mesures peuvent aujourd'hui être implantées pour remédier au problème de la spéculation ?

Mots-clés liés

Thématiques liées
Numéro de classement dans la bibliothèque ou code de rangement
AR-MARC2013-2
Cocher cette case pour générer un nouveau code lors de l'enregistrement de ce contenu
Désactivé
Année d'édition
2013
Date d'édition
06/2013
Mois d'édition
Juin

La spéculation sur les marchés à terme de matières premières a-t-elle un impact sur les prix des denrées alimentaires ?

Soumis par Anonyme le
Type de support
Type de document
Auteur(s)
Editeur
Réseau Financité, (ex- Réseau Financement Alternatif)
Lieux
Sommaire

Ces dernières années, la volatilité des prix des matières premières agricoles a engendré des crises alimentaires dans de nombreux pays en développement. Dans le même temps, sur les marchés financiers, de plus en plus de spéculateurs parient sur l'évolution des prix de ces matières premières. Ces deux phénomènes sont-ils liés ? Tentative de réponse dans cette analyse.

Mots-clés liés

Thématiques liées
Numéro de classement dans la bibliothèque ou code de rangement
AR-MARC2013-1
Cocher cette case pour générer un nouveau code lors de l'enregistrement de ce contenu
Désactivé
Année d'édition
2013
Date d'édition
06/2013
Mois d'édition
Juin