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Investir (dans) les coopératives, une autre forme de résilience de la société

Soumis par Anonyme le

Même en période de crise sanitaire, les coopératives restent ouvertes à l’épargne et à la participation citoyenne. L’opportunité de s’investir dans des projets positifs et collectifs qui participent d’un renouveau démocratique, affirment dans une carte blanche plusieurs coopératives.

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27/11/2020
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Novembre

Soja et déforestation : les acteurs financiers ne doivent plus être complices

Soumis par Anonyme le

Alors que la France et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) accueilleront en 2021 un One Planet Summit de la biodiversité à l’occasion de la tenue du Congrès mondial de la nature, il est urgent que la finance française montre l’exemple. Loin des grands principes d’intention, les banques, assureurs et investisseurs doivent adopter des mesures concrètes et spécifiques à même d’enclencher des transformations sectorielles et une baisse de la déforestation/conversion des écosystèmes naturels.

La déforestation cachée liée au soja

Le soja, cultivé en Amérique Latine et en particulier dans la savane du Cerrado au Brésil, est l’un des principaux facteurs de déforestation dans le monde – avec l’élevage, la culture du palmier à huile, la production de pâte à papier, l’exploitation forestière et minière. Ses impacts sur l’environnement et les droits humains sont extrêmement bien documentés mais restent mal connus – peut-être car le soja ne finit pas directement dans nos assiettes mais bien indirectement en servant de protéines dans l’alimentation des animaux d’élevage.

Ne plus être complices

La bonne nouvelle est que la destruction du Cerrado n’est pas une fatalité. Les auteurs de cette note sont convaincus que les institutions financières peuvent contribuer à stopper la conversion liée à la production de soja et ainsi contribuer à la lutte contre le dérèglement climatique et la disparition de la biodiversité. En effet, des solutions existent et la clé du problème se trouve notamment au niveau de l’adoption et de la mise en place de mesures “zéro déforestation” par les négociants tels que Bunge ou Cargill qui commercialisent le soja au niveau international.

Cette note présente ces mesures et appelle les institutions financières à en exiger leur respect par les négociants, en particulier par les entreprises du groupe ABCD qui contrôlent 56% des exportations mondiales

La note complète

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ReclaimFinance
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Si la déforestation tropicale était un pays, ce serait le troisième plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde, juste après la Chine et les États-Unis. Bien que le GIEC reconnaisse que l’élimination de la déforestation est l’un des moyens les plus efficaces de mitiger le dérèglement climatique, les institutions financières, pourtant de plus en plus engagées à contribuer aux objectifs de l’Accord de Paris, sont particulièrement absentes sur le sujet.

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2020
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29
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29/10/2020
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Octobre

Rémunération des dirigeants : des parts variables sans critères environnementaux, une pratique bientôt impossible

Soumis par Anonyme le

Définir une rémunération variable pour un dirigeant d’entreprise sans prendre en compte des critères extra-financiers ? Cela est désormais impensable pour une grande entreprise. Le dernier rapport annuel du Haut comité de gouvernement de l’entreprise (HCGE) créé pour veiller à l’application du code Afep-Medef sur la gouvernance des sociétés est très clair : "Il n’est plus acceptable que la détermination de la rémunération variable d’un dirigeant n’intègre pas de critère environnemental".

La présence de critères sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est demandée depuis deux ans par le HCGE et cela semble désormais intégré par la très grande majorité des grandes entreprises. Pour l’exercice 2019, 90,4 % des sociétés du SBF 120, dont 94,6 % des sociétés du CAC 40, prévoyaient ainsi le versement d’une partie variable à leurs principaux dirigeants mandataires sociaux, selon des éléments liés aux politiques de développement durable. 

 

Des critères précis et matériels pour les entreprises

Mais le HCGE demande des améliorations dans l’application de ce principe. Le Haut Comité "attend que les critères RSE soient définis de manière précise", qu’ils soient "lisibles, pertinents et intègrent les enjeux sociaux et environnementaux propres à l’entreprise". Une "simple référence à l’application de politique RSE, le renvoi à un programme interne RSE ou à des enjeux généraux non définis ne sont pas suffisants", précise l’organisme de gouvernance.

Pour accélérer la décarbonation des entreprises, l’institut français des administrateurs (IFA) va dans le même sens. Dans un rapport sur le rôle des conseils d’administration dans la prise en compte des enjeux climatiques par les entreprises, l’IFA recommande aux conseils de fixer des critères quantifiables liés à la performance climatique, comme la trajectoire de réduction des émissions et la notation environnementale de la société, dans la rémunération variable des dirigeants. En 2019, ils étaient juste un peu plus de 10 % à le faire.

Plus d’exigence dans la mise en œuvre

Si l’intégration de critères RSE précis dans la rémunération est si plébiscitée par les organismes de contrôle c’est qu’elle est considérée à la fois comme un signe de maturité des entreprises sur ces questions et comme une motivation supplémentaire pour intégrer ces dimensions dans la stratégie des entreprises. "Il ne suffit plus de cocher la case RSE. Les mandataires sociaux sont désormais jugés sur la mise en place des actions", assurait ainsi Franck Chéron, associé chez Deloitte et auteur d’une étude sur la rémunération des dirigeants français. Il en veut pour preuve l'intégration de critères RSE jusque dans le variable de long terme des dirigeants (réalisé par 45% des entreprises du CAC40 en 2019). Même si cela reste anecdotique en termes de montant puisque ceux-ci ne comptent que pour 4% du total de la rémunération globale...

La façon dont les entreprises mettent en application la RSE dans leur gouvernance sera de plus en plus scrutée par le Haut comité, prévient sa présidente Patricia Barbizet. Dans son dernier rapport, elle annonce que le HCGE sera "particulièrement exigeant dans ces domaines (diversité au sein des instances dirigeant, pratique des conseils en matière de RSE, critères de rémunération, NDR), en veillant à la fixation d’objectifs ambitieux et à leur réalisation diligente".

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La présence d’au moins un critère environnemental est requise parmi les critères extra-financiers qui permettent de déterminer la rémunération variable du dirigeant, demande le Haut comité de gouvernement des entreprises dans son septième rapport annuel. Par ailleurs l’organisme qui veille au respect du code Afep-Medef sur la gouvernance des entreprises attend que les critères de responsabilité sociale des entreprises (RSE) soient précis, lisibles et pertinents pour l’entreprise.

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19/11/2020
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Novembre

Les promesses trompeuses de l'investissement socialement responsable

Soumis par Anonyme le

Le label ISR est censé distinguer des placements respectueux de l'homme et de sa planète, ce qui est loin d'être garanti

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16/11/2020
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Novembre

La Banque européenne d’investissement se transforme pour devenir une véritable banque du climat

Soumis par Anonyme le

Cette fois, c’est fait ! La Banque européenne d’investissement (BEI) avait annoncé l’année dernière vouloir devenir la première banque du climat, mais il lui manquait encore l’aval des États membres, ses actionnaires. Lors du dernier comité de direction, ils ont approuvé à l’unanimité la nouvelle stratégie de l’institution publique et sa feuille de route pour devenir une banque du climat. La BEI, bras armé financier de l’Union européenne, finance chaque année près de 60 milliards d’euros de projets, soit venant de grandes entreprises en direct, soit des PME au travers d’accords de financement passés avec les banques commerciales traditionnelles, ou encore les projets publics et les infrastructures.

Cette nouvelle feuille de route doit permettre à la BEI d’aligner entièrement ses activités sur les objectifs de l’Accord de Paris et de contenir le réchauffement climatique sous la barre des 2 degrés d’ici la fin du siècle. En novembre 2019, le comité de direction avait déjà approuvé la décision de ne plus financer de projets liés aux énergies fossiles. La feuille de route va cette fois un peu plus loin en détaillant la manière dont la banque veut se transformer.

L’une des mesures clés du nouveau plan de la banque va consister à passer tous les octrois de financement au crible du réchauffement climatique. La BEI va inclure des critères relatifs au climat dans ses décisions, ce qui la conduira à ne plus financer de projets tels que les extensions aéroportuaires, les extensions d’activités agricoles sur des zones naturelles et les usines trop gourmandes en énergie fossile.

1000 milliards d’euros pour le climat

En parallèle, la BEI veut augmenter sa part de ses financements consacrés au climat. D’ici 2025, ils devront représenter au moins 50 % du total, soit 30 milliards d’euros annuels. Fin 2019, elle avait déjà prévu un doublement de la part de ces financements, pour atteindre 25 %. Elle poursuit donc sur sa lancée.

Au total, la banque publique prévoit de susciter 1 000 milliards d’euros d’investissements sur le climat d’ici la fin de la décennie. Courant 2021, elle devrait notamment publier une nouvelle politique de financements des transports. Elle va également contribuer à financer la transition des pays membres les plus dépendants des énergies fossiles, tels que la Pologne, en soutenant le mécanisme pour une transition juste de la Commission européenne. Ce dispositif vise à financer des projets permettant d’atténuer l’impact social de la sortie des énergies fossiles, il sera totalement dévoilé dans le courant de l’année prochaine.

"Le Groupe BEI sera la première banque publique de développement à être alignée sur l’Accord de Paris", se félicite Ambroise Fayolle, le vice-président de la banque. Cette nouvelle stratégie est présentée seulement quelques jours après le sommet "Finance en commun" qui rassemblait les plus de 450 banques publiques dans le monde. En clôture de la manifestation, António Guterres, le secrétaire général de l’ONU, avait justement exhorté ces institutions à verdir leurs activités, en les incitants à devenir neutre en CO2 d’ici 2050 et à contribuer à atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030. La BEI semble donc avoir pris un peu d’avance.

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Les États membres ont donné leur feu vert à la Banque européenne d’investissement pour qu’elle se transforme en banque du climat. Initiée l’année dernière, avec la sortie des énergies fossiles, cette stratégie se poursuit cette année avec l’objectif d’aligner toutes les activités de la banque sur l’Accord de Paris. Elle ne pourra plus financer certains projets tels que les extensions d’aéroports.

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17
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17/11/2020
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Novembre

Finance climat : coup de sang des banques après de nouveaux rapports des ONG

Soumis par Anonyme le

Les ONG mettent un nouveau coup de pression sur les banques. À deux jours du Climate Finance Day, qui réunit les grands acteurs financiers, Oxfam a publié un rapport intitulé "Banques : des engagements climat à prendre au 4ème degré". L’ONG y estime que les financements et investissements réalisés par les banques françaises vont conduire à un réchauffement climatique de plus de quatre degrés d'ici à 2100. Une interprétation que les établissements bancaires, réunis au sein de la Fédération bancaire française (FBF), rejettent avec véhémence.

"Chiffres datés" pour BNP Paribas, données qui "ne reflètent pas les efforts significatifs engagés ces dernières années" pour la Société Générale, ou bien encore chiffrage "fondamentalement faux" pour le Crédit Agricole. Les banques s’agacent des accusations des ONG, qui ne semblent pas prendre en compte leurs engagements récents. Lors d’une conférence téléphonique, Laurent Mignon, président du directoire du groupe BPCE (Banque Populaire et Caisse d’Épargne) et président de la commission climat de la FBF, a déploré que certains "cherchent à faire évoluer (les pratiques) par la stigmatisation". Il rappelle que les banques françaises ont investi 41 milliards d'euros dans les énergies renouvelables en 2019, soit une hausse de 57 % en trois ans, bien supérieure à la croissance du secteur sur la même période.

Engagements insuffisants pour les ONG

Les établissements bancaires reprochent à Oxfam sa méthode de calcul, qui aboutit à un double comptage de certaines émissions. Ils jugent aussi que le chiffre de quatre degrés annoncé pour le réchauffement s'appuie sur l'hypothèse d'une poursuite des activités à l'identique jusqu'à 2100, ce qui n'est pas conforme à leurs objectifs.

Les principales banques françaises ont ainsi signé en 2019 les Principes pour la banque responsable (Principles for responsible banking, PRB), une initiative soutenue par l’ONU qui les engage à aligner leurs activités sur l’Accord de Paris. Leurs filiales dédiées à l’investissement sont par ailleurs signataires des PRI, les Principes pour l’investissement responsable également soutenus par l’ONU. Des engagements jugés insuffisants pour les ONG. Les établissements financiers "n'ont pas pris d'engagements révolutionnaires qui permettraient de rester sous la barre des 4 degrés, et c'est toute la logique du rapport" que de le montrer, affirme ainsi Alexandre Poidatz. De manière plus générale, Lucie Pinson, présidente de Reclaim Finance, souligne que "pendant des années, ils se sont tourné les pouces".

Chacun dans son rôle

La question du désengagement des énergies fossiles cristallise les désaccords entre banques et ONG. La FBF souligne les politiques de désengagement du charbon annoncées en 2019, saluées à l'époque par les organisations écologiques. Pour les ONG, cela ne suffit plus. "Nous sommes très contents, mais il faut aller plus loin. Il faut le même engagement, le même processus, sur le pétrole et le gaz", a réagi Alexandre Poidatz, auteur du rapport d'Oxfam France. Les hydrocarbures conventionnels conservent une part importante dans les portefeuilles des quatre plus grandes banques françaises (BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BPCE). Selon Oxfam, "les crédits aux entreprises actives dans le secteur du pétrole et gaz uniquement représentent plus de 40 % des émissions de CO2 de leur portefeuille de crédits aux entreprises".

BNP Paribas a été l’un des premiers acteurs financiers à annoncer un désengagement du gaz de schiste et des sables bitumineux, en 2017. Le premier groupe bancaire européen rappelle toutefois que "le pétrole reste encore aujourd'hui incontournable dans un grand nombre d'activités vitales pour nos concitoyens". "Chacun est dans son rôle", tranche Michel Cardona, spécialiste du secteur financier pour le groupe de réflexion I4CE, qui traite de l'économie et du climat. Il appelle à la prudence concernant les études sur le sujet, aucune méthode de calcul ne faisant consensus, mais il leur reconnaît toutefois un "fort pouvoir de communication". Du fait de la pression des ONG, les banques "se défendent, donnent des informations et prennent des engagements qu'elles n'auraient peut-être pas pris sinon", ajoute-t-il, citant le charbon.

 

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Un rapport d’Oxfam sur les banques françaises a mis le feu aux poudres. L’ONG estime que les financements et investissements des banques les mettent sur une trajectoire de réchauffement climatique à 4 degrés. "Faux", répondent les banques, qui font valoir leurs engagements récents pour aligner leurs politiques sur l’Accord de Paris.

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2020
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27
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27/10/2020
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Octobre

Les lobbies industriels font une entrée remarquée dans la plateforme européenne sur la finance durable

Soumis par Anonyme le

La liste de la cinquantaine de membres de la plateforme sur la finance durable, instance chargée de conseiller la Commission "sur les initiatives politiques et règlementaires sur la finance durable et plus particulièrement la mise en œuvre de la taxonomie", a été dévoilée le 1er octobre. La sélection effectuée parmi plus de 500 candidatures est un subtil équilibre à l’européenne entre nationalités, genres, représentants de l’industrie, de la finance et des ONG sans oublier les expertises sur la finance durable et les technologies environnementales (voir tableau).

Premier phénomène frappant : le nombre très important de représentants de l’industrie à travers une douzaine d’associations de lobbying sectoriels auxquels s’ajoutent les représentants d’Airbus, le constructeur d’avion européen, d’Iberdrola et de E.On, deux énergéticiens. Ce choix répond vraisemblablement au feu nourri de critiques provenant de l’industrie, auquel Bruxelles a été soumis depuis la publication du référentiel de la taxonomie. Mais on peut s’interroger sur la capacité que pourrait avoir ces acteurs à freiner le déploiement d’un référentiel qui a privilégié une définition exigeante des éco activités pour coller aux objectifs environnementaux de l’Union Européenne plutôt qu’une amélioration progressive des techniques existantes. 

Petit nombre de praticiens de la finance durable

Autre phénomène frappant, le petit nombre de praticiens de la finance durable présents sur la plateforme. Elles viennent du TEG, comme l’espagnole Helena Viñes Fiestas qui représentera BNP Paribas ou la néerlandaise Brenda Kramer du fonds de pension PGGM. Trois français figurent aussi dans cette catégorie, dont Stéphane Voisin, ancien directeur de recherche ISR chez un broker, qui représente l'Institut Louis Bachelier affilié à Paris Europlace, dont il coordonne le programme de recherche sur la "finance verte et durable". Et deux représentants d'ONG : Thierry Philipponnat pour Finance Watch, qui est aussi le président de la Commission Finance et climat de l’AMF, et Sébastien Godinot qui représentera le WWF et travaille sur la finance durable depuis une quinzaine d’années. 

Les autres ONG sont plutôt spécialisées sur un aspect spécifique de la protection de l’environnement. Agent Green, ONG roumaine, travaille sur la déforestation, la fondation Ellen Mac Arthur sur l’économie circulaire, European Water Association sur tout ce qui touche à la protection et la régulation de l’eau. Fait notable, l’ONG suédoise ChemSec qui bataille pour un meilleur respect de la règlementation REACH sur la toxicité chimique est invitée à participer. Les consommateurs, eux, seront représentés par le BEUC.

Dernier fait marquant : la plateforme compte un membre du groupe d’experts de haut niveau auteur du rapport publié en janvier 2018 qui a donné le coup d’envoi de tout le dispositif européen. Il s’agit Sean Kidney, fondateur de Climate Bonds Initiative. Elle sera par ailleurs présidée par Nathan Fabian, directeur des investissements responsables des PRI (Principles for Responsible Investment), qui était observateur du HLEG et qui a porté et piloté les travaux sur la taxonomie au sein du TEG. ■

 

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La Commission Européenne a mis fin aujourd’hui à un suspense de plusieurs semaines en publiant la liste des membres qui vont siéger pendant les deux prochaines années au sein de sa future plateforme sur la finance durable. Elle a modifié en profondeur le profil de la structure qui va succéder au Groupe Technique d’Experts (TEG) : les lobbys industriels y sont beaucoup plus nombreux que les spécialistes de la finance durable.

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01/10/2020
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Octobre

L’investissement d’impact: du capital patient au service de la transformation écologique et social.

Soumis par Anonyme le

 

L’investissement d’impact, du capital patient au service de la transformation écologique et social.

715 milliards de dollars / plus de 600 milliards d’euros[1]: tel est le montant que représentent aujourd’hui les investissements d’impact (dont environ 250 milliards pour les obligations environnementales et durables, qui financeront en partie le volet vert du plan Next Generation EU). Cette somme et ces chiffres peuvent impressionner d’autant plus qu’ils s’ajoutent aux investissements colossaux déjà consentis par les États et les institutions publiques pour lutter contre le réchauffement climatiques (100 milliards d’euros par an sur 10 ans prévu par le pacte vert de l’UE).

Né lors du krach financier de 2007, l’investissement d’impact pourrait prendre une nouvelle ampleur à la faveur de cette crise inédite liée à la pandémie de la Covid-19.  Dans « le monde d’après » durement touché par la récession, une finance avec des valeurs, qui chercherait à créer des impacts humains, sociaux et écologiques positifs semble plus que jamais nécessaire pour lutter contre la pauvreté, conduire la transition énergétique, réduire les inégalités, répondre aux nouveaux besoins de santé. Le principe est simple : Investir dans des projets de transformation, qui auront un impact positif en acceptant le plus souvent un retour financier moindre. C’est par exemple le cas lors des émissions d’obligations vertes.

Bien plus ambitieux et exigeant que la « finance soutenable ou durable », l’investissement d’impact revient justement à considérer la finance comme un outil de développement pour la société et non simplement comme un moyen d’enrichissement individuel. Si ce terme bénéficie aujourd’hui d’un engouement certain, il peut connaître aussi certaine limite notamment dans la mesure de l’impact (qu’est-ce qu’un impact réellement positif ?) mais aussi la tendance inhérente au secteur privé à se concentrer sur les activités à impact positif qui seraient les plus profitables. L’investissement d’impact, malgré sa puissance, ne remplace pas l’action et le financement étatique, mais doit plutôt les compléter, les amplifier.

 

Qu’est-ce que l’investissement d’impact ?

Le terme d’investissement d’impact (« impact investing ») est apparu pour la première fois en 2007, lors de l’éclatement de la bulle des subprimes et du déclenchement de la violente crise financière qui s’ensuivit. Au cours d’une rencontre d’investisseurs (dont notamment des gestionnaires de JP Morgan) organisée par la fondation Rockefeller en Italie, fut ainsi émise l’idée d’une finance permettant de générer des impacts sociaux et environnementaux positifs tout en permettant un retour sur investissement ou au minimum une conservation du capital.

L’avènement de l’expression « impact investing » correspond ainsi à un moment clé où la finance, avec la titrisation des dettes et l’activisme débridé des fonds spéculatifs, subit l’opprobre publique. Dans ce contexte, la notion d’une finance alternative, aux effets positifs ne peut que séduire. Dans un monde où l’ambition des Etats n’était pas encore au rendez-vous, l’investissement d’impact permet d’orienter les marchés afin de corriger des dysfonctionnements, d’utiliser leur puissance pour aider à construire une nouvelle économie. Le rapport de recherche co-rédigé JP Morgan, la Rockefeller foundation et le Giin (Global Impact Investing Network) publié en 2010 pose ce principe dès son introduction.

« In a world where government resources and charitable donations are insufficient to address the world’s social problems, impact investing offers a new alternative for channeling large-scale private capital for social benefit. With increasing numbers of investors rejecting the notion that they face a binary choice between investing for maximum risk-adjusted returns or donating for social purpose, the impact investment market is now at a significant turning point as it enters the mainstream[2]. »

L’idée que la « finance » peut servir le « bien commun » n’est certes pas nouvelle:  des banques coopératives ont soutenu des agriculteurs ou des artisans, pour des raisons sociales et économiques dès le XIXème siècle. De même, au sortir de la guerre, l’habitat populaire constitue un autre exemple d’investissement social et rentable durablement. L’émergence du mot « impact » au lendemain d’une crise financière génératrice d’une crise économique signe à la fois la prise de conscience du rôle de plus en plus important que va et peut jouer la finance ainsi que la volonté claire de structurer des initiatives jusque-là plutôt disparates.

L’investissement d’impact ne doit pas être confondu avec l’ISR (Investissement Socialement responsable) qui pèse presque 35 fois plus (25 000 milliards de dollar d’encours). Ce dernier exclut de financer des entreprises ou des secteurs qui ont des impacts négatifs sur l'environnement et ou sur la société, voire au contraire oriente ses flux de capitaux vers les structures et les activités qui agissent le mieux en termes de critères ESG (Environnemental, Social et Gouvernance). L’ISR concerne ainsi principalement des entreprises cotées qui certes, limitent leur externalités négatives, mais développent néanmoins des activités commerciales classiques. Il ne cherche pas à investir dans des projets qui s'engagent pour préserver l’environnement ou pour améliorer la société. Là réside la différence avec l’investissement d’impact, qui vise expressément cet impact positif. Il faut également garder à l’esprit que l’investissement d’impact se distingue de la philanthropie (ou du mécénat d’entreprise) qui, certes cherche à produire un impact positif, mais qui n’a pas d’objectifs de retour financier direct.

L’investissement d’impact cible en premier lieu des entreprises, des infrastructures, des organisations ou des fonds afin générer un rendement financier (au minimum la conservation du capital) et un impact social, environnemental important et positif, qui s’aligne sur les valeurs personnelles de l’investisseur. Il peut concerner toutes les classes d’actifs en particulier la dette (la plus large partie des investissements, environ un tiers) à travers notamment les obligations vertes (green bonds) et les obligations durables, le private equity et même les actifs réels, dans des domaines aussi variés que l‘environnement, l’énergie, la santé, l’agriculture, l’eau, l’éducation, la microfinance ou l’entrepreneuriat, dans tous les secteurs géographiques.  Les obligations vertes (ou environnementales) représentent aujourd’hui l’un des segments d’investissement qui connaît la plus forte croissance (près de 40%, deux fois plus rapidement que l’ensemble des investissements d’impact). Euronext et la bourse de Paris se positionne d’ailleurs comme un des leaders avec 44 000 green bonds côtés représentant 118 milliards de dollars (+ 40 milliards de dollars en un an)[3].

L’impact investing est une notion qui se construit à l’opposé de la spéculation financière. On parle ainsi de capital-patient, une stratégie d’investissement orientée sur la création de valeur et de croissance pérenne. Il se situe donc dans une perspective de long-terme, notamment pour pouvoir générer cet impact positif et ce rendement, puis d’en rendre compte de manière transparente à l’investisseur. Dans le contexte actuel de prise de conscience des crises environnementales et sociales tout comme du nouveau rôle sociétal des acteurs privés, cette stratégie d’investissement a connu une croissance très rapide de l’ordre de 17% par an, ces 3 dernières années, d’après le GIIN. 50 milliards de dollars ont été investis en 2019 dans 11 000 projets d’impact.

Objectifs du développement durable

 

Le retour sur investissement

L’investissement d’impact peut impliquer un retour moins fort que celui d’investissement plus classique. Ce rendement réduit est accepté en échange justement d’un impact environnemental ou social positif important que l’organisation financée réalise avec le capital de l’investisseur. On parle de concessions:

« Some impact investors intentionally target below-market returns in order to achieve a specific type of impact, create a bridge between philanthropy and conventional investing, or catalyze other capital[4]

Ce type d’investissement “à concessions” est le fait de fondations (par exemple la « Bill & Melinda Gates Foundation ou la Fondation Grameen – Crédit Agricole), de banques ou d’agences de développement (“DFI” Development Financial Institutions” par exemple l’AFD (Agence Française de Developpement) ou la BEI (Banque Européenne d’Investissement). Il peut concerner également des investisseurs privés qui voudrait “verdir” leur image, disposer d’une ligne “socialement responsable” ou compenser un impact négatif.

D’autres investissements d’impact conservent néanmoins un double objectif de résultat : ils doivent avoir cet impact environnemental ou social sans néanmoins de concession financière.  Dans l’étude réalisée pour le GIIN en novembre 2017 « Evidence on the Financial Performance of Impact Investments[5] », Abhilash Mudaliar et Rachel Bass démontrent néanmoins certains fonds privés peuvent obtenir des résultats financiers tout aussi compétitifs que ceux des fonds conventionnels

« Impact investors seeking market rate returns can achieve them. Across various strategies and asset classes, top quartile funds seeking market-rate returns perform at similar levels to peers in conventional markets. In many cases, median performance is also quite similar. »

Il faut noter enfin l’existence de contrats à impact social (ou obligations à impact social). Leur principe repose sur un accord entre pouvoirs publics, financeurs, organisme évaluateur et opérateur de terrain pour mettre en place une action sociale précise. Les quatre parties s'entendent sur un objectif de résultat, qui peut être social ou financier. En fait, l’investisseur finance un projet social et prend une plus grande partie du risque associé au projet. Si l'objectif est atteint, l'investisseur perçoit les intérêts, si l’objectif est dépassé, la rémunération est bonifiée, s’il n'est pas atteint, l'investisseur ne bénéficie pas d’un retour et perd son investissement. Ces instruments sont destinés à financer des programmes à vocation sociale et implique le milieu associatif. En France, l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Économique) qui propose microcrédit et accompagnements pour développer une activité est la seule association à avoir bénéficié de ces contrats. Aux États-Unis, Goldman Sachs a été fortement critiqué pour des CIS destinés à financer des écoles, dont les objectifs (des tests scolaires) étaient soupçonnés d’être biaisés.

L’investissement d’impact repose ainsi sur l’idée que le marché peut corriger des dysfonctionnements et appuyer l’action publique, en adoptant une démarche vertueuse, qui génèrera un impact positif. Reste qu’il faut être capable de définir et d’évaluer cet impact, dans sa réalité et dans sa durabilité.

Un référentiel : les objectifs du développement durable

L’investissement d’impact s’appuie notamment sur les 17 objectifs de développement durable[6] (ODD) adoptés par l’ONU à atteindre avant 2030 comme l’éradication de la pauvreté, « la faim zéro », la santé pour tous, l’égalité hommes / femmes, l’éducation de qualité, l’énergie propre et abordable, la lutte contre le changement climatique, la consommation durable ou la paix. Pour atteindre ces objectifs, le financement nécessaire est estimé à 2500 milliards de dollars ! Face à ces besoins considérables, ces objectifs semblent d’ores et déjà hors de portée pour 2030, mais il apparaît évident que le secteur privé et la société civile ont un rôle à jouer, à côté des pouvoirs publics, dans l’investissement. C’est dans ce contexte qu’une autre notion est venue compléter le secteur de l’investissement d’impact : le financement mixte (ou blended finance) qui permet de joindre financement public et privé dans des investissement commun à destination des marchés émergents, afin de maximiser l’impact positif sur le terrain et d’obtenir un effet de levier particulièrement important. Cette idée développée par le World Economic Forum suscite le plus vif enthousiasme dans le secteur de la finance d’impact. Elle se heurte néanmoins à certaines difficultés très techniques comme la structuration de ces fonds ou l’alignement des objectifs.

La délicate question de la mesure d’impact

Si ce type d’investissement vise intentionnellement à obtenir un impact positif, encore faut-il être capable de le déterminer précisément : qu’est-ce concrètement qu’un impact positif ? Comment d’ailleurs l’évaluer réellement et comment mesurer précisément cet impact ?

Il faut en effet reconnaître que la notion d’impact positif demeure assez ambivalente : quel est l’impact réel d’un fonds qui financerait une société proposant des panneaux solaires pour l’éclairage de maisons en Afrique ? Quantifier certains effets en termes de réduction d’émission de CO2 semble relativement aisé. On détermine les quantités de CO2 économisées grâce à l’activité de l’entreprise, qu’on valoriserait alors par le prix de la tonne carbone. Sauf que l’impact dépend aussi du prix et du mode de commercialisation (location, crédit) de cette technologie, des publics visés.  De même, des panneaux fabriqués en Chine puis transportés par cargo, d’une piètre qualité qui ne permettrait pas une durée d’utilisation très longue aurait un impact carbone finalement négatif, bien qu’à première vue une telle initiative pourrait sembler pourtant positive… Dans le même ordre d’idée, comment mesurer l’impact d’un centre de soin par-delà le nombre de patients et mesurer la qualité réelle de soin, l’apport à la communauté ? Comment évaluer la microfinance qui prête certes à des entrepreneurs qui pourront alors exercer une activité ? Quelles sont les conditions de prêt et quelle qualité de vie est obtenue avec l’exercice de l’activité ?

La méthode la plus simple consisterait alors à commander des recherches et des audits : encore faut-il être capable de définir des normes et de collecter des données fiables de mesure quantitatives ESG (environnemental, sociale, gouvernance)… Des organisations indépendantes comme le GIIN (Global Impact Investing Network) mais également des institutions publiques comme l’OCDE tentent d’améliorer le processus de mesure de l’impact, d’autant plus qu’il peut être difficile d’effectuer des comparaisons entre les différents véhicules d’investissement qui utilisent des normes de reporting différentes.

« L'OCDE a proposé de définir l'investissement à impact social comme ciblant les principaux domaines sociaux, environnementaux et de développement qui aident les personnes et les pays qui en ont le plus besoin dans les régions mal desservies ou en développement, et de préciser que l'accent doit être mis en priorité sur la réalisation d'un impact mesurable. Toutefois, aucune définition de ce genre n'est appliquée universellement, et il y a peu de rigueur dans l'établissement des limites de ce qui devrait être considéré comme un investissement à impact. Il manque également des données et des outils d'évaluation comparables à l'échelle internationale[7]. »

Un investissement en plein développement

Malgré cette quantification difficile de ses effets réels, l’investissement d’impact est devenu un terme à la mode, une stratégie tendance avec un aspect fort d’image pour l’investisseur[8]. Cette stratégie est ainsi porteuse d’une intentionnalité, celle de mettre ou de remettre le marché au service de la société, de sortir de l’investissement axé uniquement sur la spéculation ou le profit à court-terme, pour redonner du sens à la finance.

De plus en plus d’entreprises ou d’institutions ont ainsi recours à l’impact investing. Début septembre, l'opérateur Orange a réussi sa première émission d'obligations durables d'un montant de 500 millions d'euros (plus de cinq fois sursouscrite). 60% des fonds seront consacrés à « des projets relatifs à l'efficacité énergétique et à l'économie circulaire », le reste étant dédié à « des projets d'inclusion numérique et sociale ». A la même période, Icade, la foncière de la Caisse des dépôts, a levé pour 600 millions d’euros d’obligations sociales (sursouscrites 10 fois), pour financer ses activités de santé. Dans le même ordre d’idée, des municipalités américaines ont récemment emprunté pour construire une usine de méthanisation, qui permettra ensuite aux camions poubelles de la zone urbaine de rouler au gaz…

Développé au moment où les taux d’intérêt étaient plus élevés, l’impact investing n’en demeure pas moins un outil de financement utile malgré un contexte où l’argent est devenu bon marché. Il permet en effet à des secteurs qui bénéficient d’une faible visibilité auprès des investisseurs d’accéder à des sources nouvelles et importantes de capitaux, notamment les entreprises sociales, celles de l’économie circulaire, certaines start-up dans des pays en voie de développement, des structures financières actives dans la microfinance, des institutions éducatives ou sanitaires.  

La définition de l’impact investing reposant avant tout sur l’intentionnalité et sur l’impact positif permet aujourd’hui de couvrir un large spectre de financement. Dans ce sens, un fonds d’investissement qui entrerait au capital d’une entreprise, qui se projetterait sur le temps long et la valeur à long terme (tout le contraire des fonds capitalistes qui cherche à maximiser leur ROI par la revente, la découpe ou les licenciements) financerait en fait l’économie réelle et aurait un impact positif.  Dans le même ordre d’idée, des projets de LBO social ont émergé, permettant au fonds acquéreur d’associer les salariés en leur accordant des parts et en transformant l’entreprise en coopérative. Dans ce modèle, l’investisseur sacrifie le retour le plus élevé mais bénéficie du plein engagement du personnel et crée de même un impact positif en termes d’emploi.  La réponse à la financiarisation de l’économie, considérée comme l’une des dérives les plus négatives pour la société, ne passe peut-être pas forcément par moins de finance, mais plutôt par une finance mieux-disante, impactante dans laquelle l’Etat aurait pleinement un rôle d’incitateur à travers par exemple la régulation et la fiscalité.  C’est tout le débat qui s’ouvrira dans les prochaines années avec l’essor de la finance d’impact.

 

 

L’investissement d’impact, du capital patient au service de la transformation écologique et social.

715 milliards de dollars / plus de 600 milliards d’euros[1]: tel est le montant que représentent aujourd’hui les investissements d’impact (dont environ 250 milliards pour les obligations environnementales et durables, qui financeront en partie le volet vert du plan Next Generation EU). Cette somme et ces chiffres peuvent impressionner d’autant plus qu’ils s’ajoutent aux investissements colossaux déjà consentis par les États et les institutions publiques pour lutter contre le réchauffement climatiques (100 milliards d’euros par an sur 10 ans prévu par le pacte vert de l’UE).

Né lors du krach financier de 2007, l’investissement d’impact pourrait prendre une nouvelle ampleur à la faveur de cette crise inédite liée à la pandémie de la Covid-19.  Dans « le monde d’après » durement touché par la récession, une finance avec des valeurs, qui chercherait à créer des impacts humains, sociaux et écologiques positifs semble plus que jamais nécessaire pour lutter contre la pauvreté, conduire la transition énergétique, réduire les inégalités, répondre aux nouveaux besoins de santé. Le principe est simple : Investir dans des projets de transformation, qui auront un impact positif en acceptant le plus souvent un retour financier moindre. C’est par exemple le cas lors des émissions d’obligations vertes.

Bien plus ambitieux et exigeant que la « finance soutenable ou durable », l’investissement d’impact revient justement à considérer la finance comme un outil de développement pour la société et non simplement comme un moyen d’enrichissement individuel. Si ce terme bénéficie aujourd’hui d’un engouement certain, il peut connaître aussi certaine limite notamment dans la mesure de l’impact (qu’est-ce qu’un impact réellement positif ?) mais aussi la tendance inhérente au secteur privé à se concentrer sur les activités à impact positif qui seraient les plus profitables. L’investissement d’impact, malgré sa puissance, ne remplace pas l’action et le financement étatique, mais doit plutôt les compléter, les amplifier.

 

Qu’est-ce que l’investissement d’impact ?

Le terme d’investissement d’impact (« impact investing ») est apparu pour la première fois en 2007, lors de l’éclatement de la bulle des subprimes et du déclenchement de la violente crise financière qui s’ensuivit. Au cours d’une rencontre d’investisseurs (dont notamment des gestionnaires de JP Morgan) organisée par la fondation Rockefeller en Italie, fut ainsi émise l’idée d’une finance permettant de générer des impacts sociaux et environnementaux positifs tout en permettant un retour sur investissement ou au minimum une conservation du capital.

L’avènement de l’expression « impact investing » correspond ainsi à un moment clé où la finance, avec la titrisation des dettes et l’activisme débridé des fonds spéculatifs, subit l’opprobre publique. Dans ce contexte, la notion d’une finance alternative, aux effets positifs ne peut que séduire. Dans un monde où l’ambition des Etats n’était pas encore au rendez-vous, l’investissement d’impact permet d’orienter les marchés afin de corriger des dysfonctionnements, d’utiliser leur puissance pour aider à construire une nouvelle économie. Le rapport de recherche co-rédigé JP Morgan, la Rockefeller foundation et le Giin (Global Impact Investing Network) publié en 2010 pose ce principe dès son introduction.

« In a world where government resources and charitable donations are insufficient to address the world’s social problems, impact investing offers a new alternative for channeling large-scale private capital for social benefit. With increasing numbers of investors rejecting the notion that they face a binary choice between investing for maximum risk-adjusted returns or donating for social purpose, the impact investment market is now at a significant turning point as it enters the mainstream[2]. »

L’idée que la « finance » peut servir le « bien commun » n’est certes pas nouvelle:  des banques coopératives ont soutenu des agriculteurs ou des artisans, pour des raisons sociales et économiques dès le XIXème siècle. De même, au sortir de la guerre, l’habitat populaire constitue un autre exemple d’investissement social et rentable durablement. L’émergence du mot « impact » au lendemain d’une crise financière génératrice d’une crise économique signe à la fois la prise de conscience du rôle de plus en plus important que va et peut jouer la finance ainsi que la volonté claire de structurer des initiatives jusque-là plutôt disparates.

L’investissement d’impact ne doit pas être confondu avec l’ISR (Investissement Socialement responsable) qui pèse presque 35 fois plus (25 000 milliards de dollar d’encours). Ce dernier exclut de financer des entreprises ou des secteurs qui ont des impacts négatifs sur l'environnement et ou sur la société, voire au contraire oriente ses flux de capitaux vers les structures et les activités qui agissent le mieux en termes de critères ESG (Environnemental, Social et Gouvernance). L’ISR concerne ainsi principalement des entreprises cotées qui certes, limitent leur externalités négatives, mais développent néanmoins des activités commerciales classiques. Il ne cherche pas à investir dans des projets qui s'engagent pour préserver l’environnement ou pour améliorer la société. Là réside la différence avec l’investissement d’impact, qui vise expressément cet impact positif. Il faut également garder à l’esprit que l’investissement d’impact se distingue de la philanthropie (ou du mécénat d’entreprise) qui, certes cherche à produire un impact positif, mais qui n’a pas d’objectifs de retour financier direct.

L’investissement d’impact cible en premier lieu des entreprises, des infrastructures, des organisations ou des fonds afin générer un rendement financier (au minimum la conservation du capital) et un impact social, environnemental important et positif, qui s’aligne sur les valeurs personnelles de l’investisseur. Il peut concerner toutes les classes d’actifs en particulier la dette (la plus large partie des investissements, environ un tiers) à travers notamment les obligations vertes (green bonds) et les obligations durables, le private equity et même les actifs réels, dans des domaines aussi variés que l‘environnement, l’énergie, la santé, l’agriculture, l’eau, l’éducation, la microfinance ou l’entrepreneuriat, dans tous les secteurs géographiques.  Les obligations vertes (ou environnementales) représentent aujourd’hui l’un des segments d’investissement qui connaît la plus forte croissance (près de 40%, deux fois plus rapidement que l’ensemble des investissements d’impact). Euronext et la bourse de Paris se positionne d’ailleurs comme un des leaders avec 44 000 green bonds côtés représentant 118 milliards de dollars (+ 40 milliards de dollars en un an)[3].

L’impact investing est une notion qui se construit à l’opposé de la spéculation financière. On parle ainsi de capital-patient, une stratégie d’investissement orientée sur la création de valeur et de croissance pérenne. Il se situe donc dans une perspective de long-terme, notamment pour pouvoir générer cet impact positif et ce rendement, puis d’en rendre compte de manière transparente à l’investisseur. Dans le contexte actuel de prise de conscience des crises environnementales et sociales tout comme du nouveau rôle sociétal des acteurs privés, cette stratégie d’investissement a connu une croissance très rapide de l’ordre de 17% par an, ces 3 dernières années, d’après le GIIN. 50 milliards de dollars ont été investis en 2019 dans 11 000 projets d’impacts.

Le retour sur investissement

L’investissement d’impact peut impliquer un retour moins fort que celui d’investissement plus classique. Ce rendement réduit est accepté en échange justement d’un impact environnemental ou social positif important que l’organisation financée réalise avec le capital de l’investisseur. On parle de concessions:

« Some impact investors intentionally target below-market returns in order to achieve a specific type of impact, create a bridge between philanthropy and conventional investing, or catalyze other capital[4].»

Ce type d’investissement “à concessions” est le fait de fondations (par exemple la « Bill & Melinda Gates Foundation ou la Fondation Grameen – Crédit Agricole), de banques ou d’agences de développement (“DFI” Development Financial Institutions” par exemple l’AFD (Agence Française de Developpement) ou la BEI (Banque Européenne d’Investissement). Il peut concerner également des investisseurs privés qui voudrait “verdir” leur image, disposer d’une ligne “socialement responsable” ou compenser un impact négatif.

D’autres investissements d’impact conservent néanmoins un double objectif de résultat : ils doivent avoir cet impact environnemental ou social sans néanmoins de concession financière.  Dans l’étude réalisée pour le GIIN en novembre 2017 « Evidence on the Financial Performance of Impact Investments[5] », Abhilash Mudaliar et Rachel Bass démontrent néanmoins certains fonds privés peuvent obtenir des résultats financiers tout aussi compétitifs que ceux des fonds conventionnels

« Impact investors seeking market rate returns can achieve them. Across various strategies and asset classes, top quartile funds seeking market-rate returns perform at similar levels to peers in conventional markets. In many cases, median performance is also quite similar. »

Il faut noter enfin l’existence de contrats à impact social(ou obligations à impact social). Leur principe repose sur un accord entre pouvoirs publics, financeurs, organisme évaluateur et opérateur de terrain pour mettre en place une action sociale précise. Les quatre parties s'entendent sur un objectif de résultat, qui peut être social ou financier. En fait, l’investisseur finance un projet social et prend une plus grande partie du risque associé au projet. Si l'objectif est atteint, l'investisseur perçoit les intérêts, si l’objectif est dépassé, la rémunération est bonifiée, s’il n'est pas atteint, l'investisseur ne bénéficie pas d’un retour et perd son investissement. Ces instruments sont destinés à financer des programmes à vocation sociale et implique le milieu associatif. En France, l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Économique) qui propose microcrédit et accompagnements pour développer une activité est la seule association à avoir bénéficié de ces contrats. Aux États-Unis, Goldman Sachs a été fortement critiqué pour des CIS destinés à financer des écoles, dont les objectifs (des tests scolaires) étaient soupçonnés d’être biaisés.

L’investissement d’impact repose ainsi sur l’idée que le marché peut corriger des dysfonctionnements et appuyer l’action publique, en adoptant une démarche vertueuse, qui génèrera un impact positif. Reste qu’il faut être capable de définir et d’évaluer cet impact, dans sa réalité et dans sa durabilité.

Un référentiel : les objectifs du développement durable

L’investissement d’impact s’appuie notamment sur les 17 objectifs de développement durable[6] (ODD) adoptés par l’ONU à atteindre avant 2030 comme l’éradication de la pauvreté, « la faim zéro », la santé pour tous, l’égalité hommes / femmes, l’éducation de qualité, l’énergie propre et abordable, la lutte contre le changement climatique, la consommation durable ou la paix. Pour atteindre ces objectifs, le financement nécessaire est estimé à 2500 milliards de dollars ! Face à ces besoins considérables, ces objectifs semblent d’ores et déjà hors de portée pour 2030, mais il apparaît évident que le secteur privé et la société civile ont un rôle à jouer, à côté des pouvoirs publics, dans l’investissement. C’est dans ce contexte qu’une autre notion est venue compléter le secteur de l’investissement d’impact : le financement mixte (ou blended finance) qui permet de joindre financement public et privé dans des investissement commun à destination des marchés émergents, afin de maximiser l’impact positif sur le terrain et d’obtenir un effet de levier particulièrement important. Cette idée développée par le World Economic Forum suscite le plus vif enthousiasme dans le secteur de la finance d’impact. Elle se heurte néanmoins à certaines difficultés très techniques comme la structuration de ces fonds ou l’alignement des objectifs.

La délicate question de la mesure d’impact

Si ce type d’investissement vise intentionnellement à obtenir un impact positif, encore faut-il être capable de le déterminer précisément : qu’est-ce concrètement qu’un impact positif ? Comment d’ailleurs l’évaluer réellement et comment mesurer précisément cet impact ?

Il faut en effet reconnaître que la notion d’impact positif demeure assez ambivalente : quel est l’impact réel d’un fonds qui financerait une société proposant des panneaux solaires pour l’éclairage de maisons en Afrique ? Quantifier certains effets en termes de réduction d’émission de CO2 semble relativement aisé. On détermine les quantités de CO2 économisées grâce à l’activité de l’entreprise, qu’on valoriserait alors par le prix de la tonne carbone. Sauf que l’impact dépend aussi du prix et du mode de commercialisation (location, crédit) de cette technologie, des publics visés.  De même, des panneaux fabriqués en Chine puis transportés par cargo, d’une piètre qualité qui ne permettrait pas une durée d’utilisation très longue aurait un impact carbone finalement négatif, bien qu’à première vue une telle initiative pourrait sembler pourtant positive… Dans le même ordre d’idée, comment mesurer l’impact d’un centre de soin par-delà le nombre de patients et mesurer la qualité réelle de soin, l’apport à la communauté ? Comment évaluer la microfinance qui prête certes à des entrepreneurs qui pourront alors exercer une activité ? Quelles sont les conditions de prêt et quelle qualité de vie est obtenue avec l’exercice de l’activité ?

La méthode la plus simple consisterait alors à commander des recherches et des audits : encore faut-il être capable de définir des normes et de collecter des données fiables de mesure quantitatives ESG (environnemental, sociale, gouvernance)… Des organisations indépendantes comme le GIIN (Global Impact Investing Network) mais également des institutions publiques comme l’OCDE tentent d’améliorer le processus de mesure de l’impact, d’autant plus qu’il peut être difficile d’effectuer des comparaisons entre les différents véhicules d’investissement qui utilisent des normes de reporting différentes.

« L'OCDE a proposé de définir l'investissement à impact social comme ciblant les principaux domaines sociaux, environnementaux et de développement qui aident les personnes et les pays qui en ont le plus besoin dans les régions mal desservies ou en développement, et de préciser que l'accent doit être mis en priorité sur la réalisation d'un impact mesurable. Toutefois, aucune définition de ce genre n'est appliquée universellement, et il y a peu de rigueur dans l'établissement des limites de ce qui devrait être considéré comme un investissement à impact. Il manque également des données et des outils d'évaluation comparables à l'échelle internationale[7]. »

Un investissement en plein développement

Malgré cette quantification difficile de ses effets réels, l’investissement d’impact est devenu un terme à la mode, une stratégie tendance avec un aspect fort d’image pour l’investisseur[8]. Cette stratégie est ainsi porteuse d’une intentionnalité, celle de mettre ou de remettre le marché au service de la société, de sortir de l’investissement axé uniquement sur la spéculation ou le profit à court-terme, pour redonner du sens à la finance.

De plus en plus d’entreprises ou d’institutions ont ainsi recours à l’impact investing. Début septembre, l'opérateur Orange a réussi sa première émission d'obligations durables d'un montant de 500 millions d'euros (plus de cinq fois sursouscrite). 60% des fonds seront consacrés à « des projets relatifs à l'efficacité énergétique et à l'économie circulaire », le reste étant dédié à « des projets d'inclusion numérique et sociale ». A la même période, Icade, la foncière de la Caisse des dépôts, a levé pour 600 millions d’euros d’obligations sociales (sursouscrites 10 fois), pour financer ses activités de santé. Dans le même ordre d’idée, des municipalités américaines ont récemment emprunté pour construire une usine de méthanisation, qui permettra ensuite aux camions poubelles de la zone urbaine de rouler au gaz…

Développé au moment où les taux d’intérêt étaient plus élevés, l’impact investing n’en demeure pas moins un outil de financement utile malgré un contexte où l’argent est devenu bon marché. Il permet en effet à des secteurs qui bénéficient d’une faible visibilité auprès des investisseurs d’accéder à des sources nouvelles et importantes de capitaux, notamment les entreprises sociales, celles de l’économie circulaire, certaines start-up dans des pays en voie de développement, des structures financières actives dans la microfinance, des institutions éducatives ou sanitaires.  

La définition de l’impact investing reposant avant tout sur l’intentionnalité et sur l’impact positif permet aujourd’hui de couvrir un large spectre de financement. Dans ce sens, un fonds d’investissement qui entrerait au capital d’une entreprise, qui se projetterait sur le temps long et la valeur à long terme (tout le contraire des fonds capitalistes qui cherche à maximiser leur ROI par la revente, la découpe ou les licenciements) financerait en fait l’économie réelle et aurait un impact positif.  Dans le même ordre d’idée, des projets de LBO social ont émergé, permettant au fonds acquéreur d’associer les salariés en leur accordant des parts et en transformant l’entreprise en coopérative. Dans ce modèle, l’investisseur sacrifie le retour le plus élevé mais bénéficie du plein engagement du personnel et crée de même un impact positif en termes d’emploi.  La réponse à la financiarisation de l’économie, considérée comme l’une des dérives les plus négatives pour la société, ne passe peut-être pas forcément par moins de finance, mais plutôt par une finance mieux-disante, impactante dans laquelle l’Etat aurait pleinement un rôle d’incitateur à travers par exemple la régulation et la fiscalité.  C’est tout le débat qui s’ouvrira dans les prochaines années avec l’essor de la finance d’impact.

 

Frédéric Ruaz

 

[1] D’après l’étude 2020 du GIIN (Global Impact Investing Network) www.thegiin.org

[2] https://www.rockefellerfoundation.org/report/impact-investments-an-emerg...

[3] A comparer au 100 000 milliards de dollars que représentent le marché global des obligations.

[4] https://thegiin.org/research/publication/financial-performance

[5] https://thegiin.org/research/publication/financial-performance

[6] https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/objectifs-de-developpement-...

[7] https://www.oecd.org/development/social-impact-investment-2019-978926431...

[8] L'investissement d'impact est réservé à des investisseurs professionnels. Il existe quelques rares fonds accessibles au grand public, citons notamment la SICAV LMDF (Luxembourg Microfinance Development Fund) ou en souscrivant au capital de la SIDI (Solidarité Internationale pour le Développement et l'Investissement). 

Frédéric Ruaz

 

[1] D’après l’étude 2020 du GIIN (Global Impact Investing Network) www.thegiin.org

[2] https://www.rockefellerfoundation.org/report/impact-investments-an-emerg...

[3] A comparer au 100 000 milliards de dollars que représentent le marché global des obligations.

[4] https://thegiin.org/research/publication/financial-performance

[5] https://thegiin.org/research/publication/financial-performance

[6] https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/objectifs-de-developpement-...

[7] https://www.oecd.org/development/social-impact-investment-2019-978926431...

[8] L'investissement d'impact est réservé à des investisseurs professionnels. Il existe quelques rares fonds accessibles au grand public, citons notamment la SICAV LMDF (Luxembourg Microfinance Development Fund) ou en souscrivant au capital de la SIDI (Solidarité Internationale pour le Développement et l'Investissement). 

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Comment mettre la finance au service de l’humain ?

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Reporting extra-financier : les entreprises françaises sur la (lente) voie de la transformation durable

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Les entreprises montrent de mieux en mieux comment elles intègrent les questions environnementales, sociales et de gouvernance dans leurs activités. C’est ce qui ressort de l’analyse des déclarations de performance extra-financières des grandes entreprises françaises. Reste à l'intégrer efficacement dans le business des entreprises et à en mesurer pleinement l'impact économique pour évaluer si elles sont bien sur la voie d’une transformation durable

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