Je travaille dans une banque, ne le dites à personne
En 10 ans, le secteur financier a perdu plus de 20 % de son personnel en Belgique. Si les banques parviennent toujours à recruter, les meilleur∙e∙s étudiant∙e∙s se tournent plutôt vers l’entreprenariat ou les jeunes pousses financières. Et dans un même temps, il faut remplacer la génération des « babyboomers » engagée il y a plusieurs dizaines d’années maintenant et sur le point de prendre sa retraite. Ce travail de commercial n'attire plus les étudiant·e·s formé·e·s aux matières financières. Et sur le marché du recrutement, la concurrence est rude. Ce dernier n’attire pas les étudiant∙e∙s formé∙e∙s aux matières financières. Alors, que reste-t-il pour travailler dans la banque ?
Le faux vert tue
Au printemps, la Commission européenne a publié sa taxonomie qui détermine quelles activités sont compatibles avec la transition écologique. Parallèlement, les acteurs financiers doivent désormais détailler leur stratégie avant de s’autoproclamer verts ou durables. Si on sait désormais qui agit pour la transition et qui la finance vraiment, est-ce la fin de l’éco-blanchiment financier ? Si l’objectif européen est de mettre un coup d’accélérateur à la réorientation des flux de capitaux vers les investissements durables, nombreux sont les acteurs financiers qui ne se sentent pas concernés par ces nouvelles réglementations.
Le prix pour payer
Il y a 10 ans, au début de l’ère digitale des institutions bancaires, ces dernières se vantaient volontiers de pouvoir offrir un compte entièrement gratuit à leurs client·e·s. Mais force est de constater que ces comptes gratuits disparaissent les uns après les autres. Les banques traditionnelles font face à la concurrence de nouvelles institutions qui proposent des produits à prix cassé, en théorie. Car pour proposer une offre gratuite, les banques doivent bien gagner leur vie sur d’autres produits.
Les fonds d'investissement responsables banalisent les énergies fossiles
Le label d'investissement socialement responsable ne prémunit pas contre le risque de greenwashing, montre Epsor dans une étude sur l'impact carbone des fonds actions. Plus de la moitié des valeurs sélectionnées par les produits ISR le sont aussi par les produits classiques.
Sustainable Finance Roadmap 2022-2024
Quand on s'aime on compte
Qu’est-ce qu’une économie du ménage équitable ? Une égale distribution des ressources financières, du temps ? Cette analyse vise à étudier la répartition des ressources au sein des ménages belges et les outils qui permettraient d’améliorer cette répartition.
En quelques mots :
- En moyenne, nous constatons que les hommes consacrent la majorité de leur temps au travail rémunéré, tandis que les femmes prennent en charge la majorité du travail gratuit, c'est-à-dire des tâches domestiques et de l’éducation des enfants.
- Comment peut-on partager les dépenses de manière équitable lorsque les revenus sont inégaux ?
- Bien que des outils intéressants existent, l’idéal serait sans doute une application ayant pour objectif « un ménage équitable » qui soit accessible, gratuite et facile d’utilisation. Celle-ci pourrait comptabiliser et visibiliser les heures de travail domestique et de soin, calculer le partage des dépenses au prorata des revenus et du patrimoine, mais aussi permettre de garder une trace et une vision commune du budget et des paiements au sein du couple de manière transparente.
Les mains invisibles du marché
À travers le monde, des milliers de personnes, et surtout des femmes, font un travail invisible. Cette analyse revient sur la notion de travail de reproduction et évoque des pistes pour le visibiliser, le comptabiliser et le valoriser.
En quelques mots :
- Le travail de reproduction englobe généralement le travail de procréation, le travail domestique, le travail de soin (le care en anglais) et le travail sexuel.
- En Belgique, en 2020, au quotidien, 81 % des femmes font du travail domestique contre 33 % des hommes.
- Les enjeux de valorisation du travail reproductif dépassent les questions liées à l’équité d’accès au marché du travail, à l’emploi et à la liberté qu’il peut amener.
FINANCITÉ MAGAZINE n°65 : ÉNERGIE, ÉCHEC ET WATT
Financité magazine n°65
4/ DOSSIER - Énergie : échec et watt
10/ ACTUS
12/ LA FINANCE EXPLIQUÉE - L’euro digital
14/ EN TOUTE MAUVAISE FOIS - Gazprom n’est pas une entreprise climaticide
15/ LES EXPERT·E·S DU QUOTIDIEN - Rendez-vous avec votre banque
16/ INTERVIEW - « L’État se réjouit qu’une banque qui lui appartient réalise du profit au mépris de la population »
18/ ANALYSES
Le fromage et l’argent du fromage
Consommez maintenant, payez plus tard
Distributeurs de billets : combien ça rapporte ?
24/ FINANCE SOLIDAIRE
Pédaler pour répondre à l’urgence climatique
La durabilité, c’est pas du vent
La finance en Europe de plus en plus durable ?
27/ MONNAIES CITOYENNES - 20:22, l’heure de votre bulletin monétaire
30/ LE MOUVEMENT FINANCITÉ - Vos chevaux de bataille sont nos dadas
31/CAMPAGNE - Verdissez vos pratiques, pas vos pubs !
32/ RÉGIONS
38/ NOTRE ACTUALITÉ
39/ OUI, MAIS
40/ SANS FILTRE - Pour tout résoudre, cliquez ici

Synthèse du Rapport sur les monnaies locales citoyennes en Belgique 2022
Voilà maintenant dix ans que les premières monnaies citoyennes ont commencé à circuler en Belgique francophone. Le réseau s’est développé de proches en proches. Les groupes monnaie citoyenne se sont inspirés les uns des autres, ils ont partagé des outils et des expériences. Financité les accompagne, les outille et les soutient. Aujourd’hui, les 17 monnaies citoyennes de la Fédération Wallonie-Bruxelles constituent un réseau solidaire qui oeuvre collectivement à une émancipation commune.
Dans cette étude, nous prenons un temps d’arrêt dans ce développement pour jeter un coup d’oeil dans le rétroviseur et poser un regard analytique sur le chemin parcouru. Nous précisons aussi quelques concepts clés, indispensables pour bien comprendre et mesurer les fondements. Dans la seconde partie, nous poserons un regard analytique sur notre réseau. Ces observations commencent à être pertinentes vu la masse critique à laquelle nous arrivons progressivement. Nous terminons par quelques questions importantes souvent abordées dans nos échanges et les grandes questions qui nous animent aujourd’hui. Ces regards critiques, nous les poserons régulièrement, au fil des ans, afin de préciser et de fonder progressivement les orientations que nous prenons.
Pagination
- Page précédente
- Page 12
- Page suivante