Aller au contenu principal

Ma banque ? 0 % carbone ! Pourquoi faut-il désinvestir?

Soumis par Anonyme le
Que font nos banques en matière de lutte contre le réchauffement climatique?
Il existe de très nombreux exemples de défis auxquels notre société est confrontée, que ce soit en matière de souveraineté alimentaire, de pauvreté, de droits de l'homme, d'environnement, ... Un de ceux-ci, qui est sûrement un des majeurs auquel notre génération mais peut-être tout simplement le genre humain est confronté est évidemment le réchauffement climatique.

"En 2010, les chefs d'états du monde entier se sont engagés à limiter le réchauffement global à moins de 2°C, seuil au-delà duquel la science indique que les dérèglements climatiques risquent de prendre une allure incontrôlable. On connaît aujourd'hui avec précision la quantité maximale de gaz à effet de serre que l'humanité peut émettre dans l'atmosphère pour respecter cet engagement. Cette quantité, aussi appelée budget carbone, correspond à 1000 GtCO2. Au rythme actuel d'émission, ce budget sera épuisé dans moins de 25 ans. Lors de son passage à Bruxelles en janvier dernier, Fatih Birol, économiste en chef de l'Agence Internationale à l'Energie (AIE), a une nouvelle fois insisté sur la nécessité de respecter notre budget carbone, faute de quoi les bouleversements seront tels que nous pourrons « dire bye bye au mode de vie que nous avons connu ces derniers siècles », disait-il"1.

Une étude récente, publiée dans la revue Nature, a par ailleurs mis en évidence le fait qu’un quart seulement des combustibles fossiles connus et exploitables peut être effectivement brûlé si la température globale doit être limitée sous les deux degrés. Ce budget carbone fini implique donc que trois quart des réserves prouvées d'énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) ne peuvent tout simplement pas être brûlées. Autrement dit, les réserves connues et considérées comme économiquement exploitables sont largement excédentaires. De ce constat est né le concept de bulle du carbone : la valeur estimée des actifs des sociétés extractrices d'énergies fossiles est aujourd'hui surévaluée, car une partie importante de ces actifs doit rester dans le sol.

Par ailleurs, selon l’AIE, le financement de la transition vers une économie bas carbone, compatible avec une hausse maximale de 2° de la température globale, nécessite pas moins de 500 milliards de dollars d’ici à 2020. Pour parvenir à cet objectif, les investissements doivent être massivement réorientés vers des financements verts. Le pouvoir, et donc la responsabilité, des banques en ce domaine est immense: par leurs activités de services financiers, de prêts et de financements de projets, les banques peuvent soutenir les projets d’énergies renouvelables et de technologies vertes, d'une part, et empêcher la construction de nouvelles usines fortement émettrices de gaz à effet de serre (GES), d'autre part. Les acteurs financiers sont d'ailleurs activement encouragés à développer des financements verts par des ONG qui développent des guides d’information, comme l’organisation américaine CERES, avec « Investing in the Clean Trillion » ou le WWF, avec « ESG integration for banks ».

Les banques répondent-elles pour autant à ce défi ?

Pour le savoir, le centre de recherche de Novethic a épluché la communication publique (rapport annuel, rapport RSE et site Internet) des 32 plus gros groupes bancaires et d’assurance européens. Sa conclusion est sans appel, on est encore loin du compte: « L’analyse des rapports des grandes banques européennes montre qu’elles sont encore loin de jouer un rôle moteur dans ce domaine », notent les auteurs de l’étude. Certes, trois quarts des institutions financières analysées ont publié un indicateur sur leurs financements verts (efficacité énergétique, énergies renouvelables, transport durable, gestion de l’eau ou des déchets…) mais, lorsqu'il porte sur les énergies renouvelables, les méthodologies de calcul sont extrêmement variées, rendant difficile toute comparaison entre les acteurs. Qui plus est, la part des investissements alloués aux projets d’énergies renouvelables n’a pas forcément augmenté depuis l’étude précédente de Novethic en 2012, elle a même parfois diminué et seules 7 entreprises déclarent vouloir augmenter leur part de financements environnementaux. Enfin, ces financements verts ne sont pas mis en perspective avec le financement des énergies fossiles, ce que dénoncent plusieurs rapports d’ONG, comme celui des Amis de la Terre et de Bank Track2.

Le moins que l'on puisse écrire est que l'engagement du secteur financier à assumer sa responsabilité sociétale en ce domaine semble inversement proportionnel au tombereau de publications et autres rapports annuels vantant cette même responsabilité ! Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais…

Mais, n'avons-nous pas notre mot à dire ? C'est quant même l'argent que nous déposons sur leurs comptes d'épargne que les banques utilisent pour financer ces énergies fossiles ! C'est-à-dire notre argent ! Faisons connaître notre opinion à nos banques et exigeons d'elles qu'elles la respecte !


1 Voir l'article signé par des nombreuses associations et publié dans l'Echo le 12 février 2015 "Désinvestissement fossile : nécessité économique et impératif éthique"

2 Charbon : l'argent sale des banques françaises, octobre 2014. Novethic, Quelle contribution des banques et assurances européennes ?, février 2015.

Type de support
Type de document
Auteur(s)
Editeur
Réseau Financité
Lieux
Thématiques liées
Code de classement
FAP-BAYO2015
Indice du code de classement
1
Numéro de classement dans la bibliothèque ou code de rangement
FAP-BAYO2015-1
Cocher cette case pour générer un nouveau code lors de l'enregistrement de ce contenu
Désactivé
Année d'édition
2015
Jour d'édition
15
Date d'édition
15/06/2015
Mois d'édition
Juin

Désinvestir le secteur des énergies fossiles diminuera-t-il le réchauffement climatique ?

Soumis par Anonyme le

Selon l'Agence Internationale de l'énergie (AIE), le secteur des énergies fossiles représente plus de 80 % des émissions mondiales de CO2. Or, ce gaz à effet de serre (GES) est en grande partie responsable du réchauffement climatique. Cette analyse regarde les investissements effectués dans ce secteur qui suscite la polémique et détaille l'impact de ce secteur concernant la production de GES. Pour limiter le réchauffement climatique, la logique du désinvestissement est une solution.

Type de support
Type de document
Auteur(s)
Editeur
Réseau Financité
Lieux
Sommaire

De plus en plus d'acteurs de la société civile avance la solution du désinvestissement du secteur des énergies fossiles comme un moyen pour lutter contre le réchauffement climatique. Quel est le poids des financements dans ce secteur et quelles conséquences amènerait le désinvestissement?

Thématiques liées
Code de classement
FA-CAYR2015
Indice du code de classement
1
Numéro de classement dans la bibliothèque ou code de rangement
FA-CAYR2015-1
Cocher cette case pour générer un nouveau code lors de l'enregistrement de ce contenu
Désactivé
Année d'édition
2015
Jour d'édition
22
Date d'édition
22/07/2015
Mois d'édition
Juillet

Fonds de réserve pour les retraites et énergies fossiles

Soumis par Anonyme le
Type de support
Type de document
Auteur(s)
Lieux
Thématiques liées
Code de classement
MO-350O2015
Indice du code de classement
1
Numéro de classement dans la bibliothèque ou code de rangement
MO-350O2015-1
Cocher cette case pour générer un nouveau code lors de l'enregistrement de ce contenu
Désactivé
Année d'édition
2015
Date d'édition
02/2015
Mois d'édition
Février

Les banques responsables du changement climatique?

Soumis par Anonyme le

Un constat sans appel

En décembre 2005, un rapport sur les impacts environnementaux et sociaux massifs générés par le secteur financier européen, réalisé par Action Aid, Amnesty International, CAFOD, Christian Aid, The Corner House, Friends of the Earth, Global Witness, New Economics Foundation, Tax Justice Network et WWF a démontré, par sept études de cas, que le secteur financier n’assumait pas ses responsabilités en matière de changement climatique, de corruption, d’évasion fiscale, de pauvreté, d’exclusion sociale, de violation des droits humains et de dégradation de l’environnement. Il appelait les États européens et l’Union européenne à prendre des mesures législatives pour garantir que le secteur financier assume ses responsabilités et contribue à la création de sociétés durables.1

Un rapport français publié en 2006 par les Amis de la Terre fournit, quant à lui, une analyse détaillée des performances environnementales des plus grands réseaux bancaires français au regard des meilleures normes et pratiques françaises et internationales. Ses conclusions sont dures : parmi les huit banques françaises étudiées, aucune ne dispose d’une véritable politique environnementale, complète et précise. Les banques n’apportent pas la preuve qu’elles font de l’environnement la priorité qu’elles affichent toutes.2

Si la réputation et le sérieux de ces ONG n'étaient connus et appréciés, on pourrait croire qu'elles ont forcé le trait. Il semble au contraire que le secteur financier éprouve quelques difficultés à appréhender la problématique environnementale et à assumer sa responsabilité en la matière, même si les évolutions récentes sont de bon augure.

Les bonnes pratiques

Est-il si difficile pour les banques d'assumer leur responsabilité environnementale ? Manifestement pas, si l'on en croit de bonnes pratiques, malheureusement trop isolées, qui constituent autant d'exemples intéressants.

Ainsi, en 2005, HSBC – un des premiers groupes de services bancaires et financiers au monde, dont le siège social est à Londres, mais dont le réseau international compte plus de 9 800 implantations réparties dans 77 pays – est devenu la première banque au monde à être parvenue à un bilan carbone neutre pour ses émissions directes, en les réduisant de 10 % et en compensant le reste par l’achat d’électricité verte et de permis d’émissions.

Wells Fargo, une société de services financiers (banque, assurance, prêt, investissement) qui compte plus 23 millions de clients aux États-Unis, a acheté 550 millions de kWh générés par des éoliennes. Il s’agit du plus gros achat de crédits énergies renouvelables aux États-Unis en 2006.3

Toujours aux États-Unis, Bank of America a pris l’engagement de comptabiliser puis réduire de 7 % les émissions indirectes de gaz à effet de serre de son portefeuille d’investissement «énergie», tandis que JPMorgan Chase a adopté en 2005 une politique qui vise à demander à ses clients de mesurer et publier leurs émissions et d’adopter des plans de réduction de ces émissions.

Le développement de fonds d'investissement socialement responsable (ISR), respectueux notamment du respect de critères environnementaux par les entreprises qu'ils financent, est également une réponse appropriée du secteur bancaire. Un exemple frappant : la société de gestion financière britannique Henderson a demandé à la société spécialisée Trucost de mesurer les émissions de CO2 des sociétés détenues par l'un de ses fonds ISR. Verdict ? Ces émissions étaient en 2005 de 43 % inférieures à celles des entreprises qui composent l'indice MSCI World. 4

Dans la même veine, en novembre 2006, Fortis Investments a annoncé son intention d'appliquer une méthode développée par la société Trucost pour quantifier et évaluer les bénéfices environnementaux des technologies durables dans les domaines de l’énergie propre, de l’eau et des déchets pour l'un de ses fonds ISR. Un bénéfice environnemental apparaît lorsqu’une technologie alternative réduisant le recours aux ressources environnementales est utilisée à la place de technologies traditionnelles, créant ainsi un bénéfice équivalent au coût évité.

En 2006, Fortis a par ailleurs été classé meilleur élève pour sa manière d'aborder la question des changements climatiques dans une enquête mondiale menée par le Carbon Disclosure Project5. Cette étude s'est basée sur les rapports relatifs aux émissions de gaz à effet de serre remis par les plus grandes sociétés internationales ainsi que sur un rapport d'évaluation indépendant sur la stratégie en matière de changements climatiques et la gestion des risques.

Développer des stratégies globales

Les exemples de bonnes pratiques montrent que les banques ne sont pas démunies en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Encore faut-il intégrer de bonnes pratiques, parfois éparses, dans des stratégies globales.

Pour les Amis de la Terre, il existe quatre priorités :

  1. La première est que toutes les banques mettent en place une politique de transparence exigeante. L’opacité accroît légitimement les doutes sur la réalité des efforts fournis. Elle nourrit l’argument que les engagements ne dépassent pas le stade de l’affichage et la rhétorique.
  2. La deuxième concerne les composantes environnementales des politiques d’investissement et de financement, qui doivent être renforcées d’urgence dans leurs trois composantes : politiques d’investissement sectoriel, screening des entreprises clientes, épargne et prêts environnementaux.
  3. La troisième priorité est l’établissement d’objectifs, moyens et échéanciers clairs, publics et mesurables, permettant de fixer des orientations lisibles.
  4. Enfin, la dernière priorité consiste à renforcer la formation interne en matière environnementale.6

Dans une communication du 12 décembre 2007, Banktrack7 considère qu'en réponse aux défis du changement climatique, toutes les banques devraient développer, en consultation avec les organisations de la société civile et d'autres parties prenantes, une politique complète et transparente en matière de climat. Cette politique devrait inclure des stratégies qui visent trois objectifs : se retirer de toutes les activités qui contribuent directement et sensiblement au changement climatique, réduire l'impact climatique de tous les prêts et investissements accordés et financer la transition vers une économie fondée sur des émissions de gaz carbonique nulles ou faibles.

D'abord, se retirer de toutes les activités qui contribuent directement et sensiblement au changement climatique. Si les banques veulent jouer un rôle positif en facilitant une transition vers une économie fondée sur des émissions de gaz carbonique plus faibles, elles doivent progressivement, en vertu de calendriers précis, arrêter de soutenir financièrement de nouveaux projets d'extraction de pétrole, de charbon et de gaz et de livraison de ceux-ci. Une stratégie globale sérieuse en matière de réduction d'émission de gaz à effet de serre implique une réduction draconienne de l'usage du charbon, qui doit commencer immédiatement, car toute nouvelle centrale à charbon a une vie utile de l'ordre de 50 ans au moins. Les banques doivent donc immédiatement retirer leur soutien aux centrales à charbon. Enfin, si la combustion des combustibles fossiles produit actuellement la plus grande part des émissions de gaz à effet de serre à travers le monde, plusieurs autres activités et secteurs économiques causent également des dommages significatifs au climat. Les banques devraient tenir compte de ces impacts quand elles sont engagées dans ces activités et secteurs et devraient cesser de soutenir les activités dont l'impact négatif est le plus élevé. Les activités et les secteurs visés sont notamment la gestion des forêts, l'agriculture et les transports.

Outre un retrait de toutes les activités qui contribuent directement et sensiblement au changement climatique, il est demandé aux banques de réduire l'impact climatique de tous les prêts et investissements accordés. D'abord, pour expliquer entièrement leur empreinte climatique, les banques devraient mesurer et faire rapport sur les émissions de gaz à effet de serre liées aux services financiers qu'elles fournissent à leurs clients. Ensuite, elles devraient se fixer des objectifs de réduction de ces émissions. Enfin, les banques devraient développer et mettre en application les outils appropriés pour s'assurer qu'elles atteignent ou excèdent leurs objectifs de réduction d'émission.

Il est enfin demandé aux banques de financer la transition vers une économie fondée sur des émissions de gaz carbonique nulles ou faibles. Elles devraient développer une stratégie proactive pour investir dans des programmes et des projets d'énergie renouvelable et d'efficacité énergétique. Les banques devraient en outre développer pour leurs clients une gamme de produits et services consacrés à l'amélioration du climat, comme des programmes visant à aider les consommateurs à acheter des maisons et des appareils offrant le meilleur rendement énergétique ou à investir leur épargne de manière plus favorable pour le climat. Les banques pourraient enfin exiger de leurs clients actifs dans l'immobilier de respecter des critères rigoureux d'efficacité énergétique et de structurer leurs investissements pour améliorer cette efficacité.8

Et en Belgique ?

Parmi les banques présentes en Belgique, le Crédit agricole, ING et ABN AMRO reçoivent de Bantrack une note de 1 sur 4 ; ce qui signifie que ces institutions financières reconnaissent leur responsabilité dans les émissions de gaz à effet de serre qu'elles financent, mais qu'elles n'y apportent pas de réponse.

Fortis, Dexia et KBC reçoivent, quant à elles, une note de 2 sur 4, ce qui les place dans le lot de tête du secteur. Cette notation signifie que soit elles intègrent dans leur stratégie l'objectif de mesurer et de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les projets qu'elles financent, soit qu'elles prennent des mesures concrètes pour déplacer les financements qu'elles accordent vers les énergies renouvelables et les économies d'énergie.9

Conclusions

Comme on le voit, si le tableau belge n'est pas franchement mauvais, il est loin d'être bon et les banques belges pourraient redoubler d'effort pour intégrer la lutte contre le réchauffement climatique dans leur stratégie d'entreprise. Les exemples et les outils font florès en la matière. Seule la volonté peut, le cas échéant, faire défaut. Aux parties prenantes du monde bancaire – et en premier lieu aux clients – de donner de la voix pour attiser une volonté encore trop incertaine!

 

1 “A Big Deal : Corporate Social Responsability and the Finance Sector in Europe”, décembre 2005, http://www.amisdelaterre.org/IMG/pdf/a_big_deal_-_uk_ngos_dec_05.pdf

2 « Banques françaises et environnement : presque tout reste à faire », février 2006, http://www.amisdelaterre.org/IMG/pdf/Rapport_banques_et_envt_fev_06-3.pdf

3 “Top Five Socially Responsible Investing News Stories of 2006”, http://www.socialfunds.com/news/article.cgi/article2197.html

5 Le Carbon Disclosure Project(CDP regroupe investisseurs et assureurs déterminés à faire pression sur les entreprises pour qu’elles maîtrisent leur « risque carbone » au même titre que d’autres risques liés à la pollution.

6 « Banques françaises et environnement : presque tout reste à faire », op.cit.

7 BankTrack est un réseau d’organisations non gouvernementales (ONG) et d’individus qui surveille les opérations du secteur financier privé (banques commerciales, investisseurs, compagnies d’assurance, fonds de pension) ainsi que les impacts de ses opérations sur l’Homme et la planète.

8 A Challenging Climate, What international banks should do to combat climate change, 2007.

9 Banktrack, Mind the gap, Benchmarking credit policies of international banks, décembre 2007.

Type de support
Type de document
Auteur(s)
Editeur
Réseau Financité, (ex- Réseau Financement Alternatif)
Lieux
Sommaire

Les banques ont été sévèrement critiquées pour leurs pratiques en matière environnementale. Mais elles tentent, par ailleurs, de développer de bonnes pratiques en la matière. Plongée dans une réalité contrastée.

Numéro de classement dans la bibliothèque ou code de rangement
MO-BAYO-1
Cocher cette case pour générer un nouveau code lors de l'enregistrement de ce contenu
Désactivé
Année d'édition
2007
Date d'édition
2007