Monitoring & Evaluation: SOME TOOLS, METHODS & APPROACHES
SOME TOOLS, METHODS AND APPROACHES FOR MONITORING AND EVALUATION
SOME TOOLS, METHODS AND APPROACHES FOR MONITORING AND EVALUATION
Le point sur le secteur financier et les politiques de régulation un an après la crise et scénarios pour le futur proche.
Ouvrage collectif préparé par Cécile Lapenu, Bart De Bruyne et Koenraad Verhagen en collaboration avec e-MFP Social perfomance Working Group
Ce jeudi 11 mars 2010 dans le cadre du Salon SIEP-Liège, le 1er prix de la première édition du Student Positive Awards a été décerné à Madame Alizé Manderlier, Master en Ingénieur de Gestion, étudiante sortante à UCL – Louvain school of management pour son mémoire : « Etude de l’impact de différents mécanismes de gouvernance sur les performances financières et sociales des Institutions de Microfinance en Asie du Sud.». Sa motivation pour ce mémoire fut de « Contribuer à la multiplication des outils, des analyses et des approches afin d'offrir une gouvernance adéquate aux institutions de microfinance, et d'ainsi faire de ces dernières des moteurs économiques à même de lutter efficacement et massivement contre toutes les formes de précarité, en aidant jusqu'aux plus pauvres à parvenir à une vie digne de sens et de respect. »
Le jury a retenu ce mémoire pour « la haute qualité de l’analyse sur les critères de performances économiques et sociales de la microfinance ainsi qu’à la mise en perspective de solutions innovantes qui pourraient s’appliquerà l'économie sociale ainsi qu’à d'autres régions. Autrement dit, le mémoire apporte une contribution concrète et directe au secteur concerné. »
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Un mémoire sur la microfinance primé par le Student Positive Awards en Belgique.
Je souhaite favoriser une prise de conscience en apportant aux lecteurs une vue globale car beaucoup de gens ont une conscience partielle des enjeux socio-économiques. Dans cette enquête sur les profits et crises des banques belges, je montre les liens entre différents problèmes mis bout à bout en retraçant l'histoire de la privatisation de la CGER jusqu'à la reprise de Fortis par BNP Paribas, en pointant les profits abusifs des banques et en plaidant pour la recréation d'une banque publique.
Les banques s'enrichissent aux dépens de leurs clients, du personnel et de l'État, sans compter les actionnaires comme l'a montré la saga Fortis. Les pratiques commerciales des banques dupent les clients et mettent la pression sur le personnel. Quant aux techniques qui lèsent l'État, je les passe en revue dans l'ouvrage : de la création monétaire à la fraude fiscale, voire sociale. Quelques grandes affaires largement médiatisées en attestent. Ensuite, j'explique comment les banques en profitent à nouveau lorsque l'État les aide...
L'État est venu au secours des banques, en vertu du principe « too big to fail » (trop gros pour sombrer). Mais comme ces aides n'ont été assorties d'aucune condition, comme un enfant capricieux auquel on ne fixe pas de limites, les banques reproduisent les mécanismes qui ont conduit à la crise. On n'est pas à l'abri d'une répétition de ce scénario. C'est pourquoi la deuxième partie de mon livre présente le modèle de la banque publique comme une alternative qui extrairait la banque de la logique du profit.
L'objectif n'est plus le profit à court terme mais l'intérêt de la population, des entreprises, bref l'intérêt général. Dès lors, une banque publique peut éviter les pratiques commerciales abusives et les investissements risqués. Elle peut accorder des crédits sociaux à ceux qui en ont besoin.
Il s'agit aussi de redéployer un réseau d'agences. Quand je vois aujourd'hui leur disparition progressive... Dans le petit village où j'habite, il reste une agence, elle va être fermée elle aussi. Le même phénomène s'est produit avec les bureaux de poste.
En Nouvelle-Zélande, une banque publique créée en 2002, la Kiwibank, a permis de redéployer tout un réseau bancaire et postal dans les localités délaissées par les banques privées. Les Néo-Zélandais ont connu les privatisations avant nous... Ils en sont déjà revenus !
Le directeur de la Kiwibank se plaît d'ailleurs à expliquer que cette institution n'a pas du tout investi dans les subprimes et autres produits financiers toxiques dans lesquels les banques privées se sont engouffrées. Du coup, l'an dernier, la Kiwibank s'en est bien mieux tirée qu'elles.
Les investissements crapuleux sont ceux qui sont effectués par les banques, pour leur compte propre ou celui de leurs clients, dans des entreprises polluantes ou agissant dans l'illégalité. Citons par exemple le financement des implantations de colonies israéliennes dans les territoires palestiniens.
Les investissements indigestes sont ceux qui mettent une banque en difficulté parce qu'elle a vu trop grand. Ainsi, en rachetant ABN-Amro en 2008, Fortis a joué à la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf. Il est vrai que cette grenouille n'attaquait pas seule, mais dans le cadre d'un consortium belgo-hispano-écossais. N'empêche, vu le contexte et le prix payé (24 milliards d'euros), il est clair que la grenouille a eu les yeux plus grands que le ventre.
Quant aux investissements toxiques, il s'agit de ces fameux investissements dans des produits financiers complexes et opaques qui ont déclenché la crise financière, avec les conséquences que l'on sait.
Selon lui, « l'État n'a pas vocation à gérer une banque ». Ce n'est pas mon avis, c'est pourquoi je reviens dans ce livre sur l'histoire de la CGER, créée en 1865 par Walter Frère-Orban, un ministre des Finances... libéral. Après avoir remboursé en cinq ans la dotation de départ, cette banque a fonctionné pendant 128 ans de manière autonome, sans transfert entre la CGER et l'État. Par contre, 10 ans après sa privatisation totale, la banque, devenue Fortis, a eu besoin de fonds publics.
Certaines banques coopératives, dans le passé, on fait faillite car ces banques sont également soumises aux aléas de la concurrence. La couverture du livre n'est pas anodine : le risque est réel pour les petits poissons, d'être mangés par les gros. D'où l'idée d'extraire les services bancaires de ce contexte en créant une banque publique, qu'on pourrait appeler en Belgique la « Fritibanque ».
En tout cas, une grande partie de la population est en faveur d’un tel projet, ce qui n'est pas le cas, il est vrai, des responsables politiques. On entend souvent dire que les services publics coûtent cher, mais les prêts à un taux avantageux offerts auparavant par les offices publics de crédit hypothécaire coûtaient beaucoup moins cher à l'État que les déductions fiscales accordées aux acquéreurs. Le calcul du coût des pensions montre également que la gestion des pensions publiques est nettement moins coûteuse que celle des pensions privatisées. Enfin, on pourrait faire en sorte que la Fritibanque respecte l'emploi et le personnel, soulage les finances publiques par des pratiques prudentes et des prêts avantageux, et que des organes soient mis en place pour contrôler démocratiquement le management. Enfin, la « Fritibanque » serait tenue d'effectuer des placements éthiques.
Je suis assez sceptique, quand on voit ce qu'elles font à leur clientèle, à leur personnel, à l'État... Dès lors que ces institutions sont soumises à des impératifs de profit, leur régulation s'avère difficile. Et l'on voit que les instances de contrôle ne sont pas toujours efficaces.
Ce serait toujours ça de pris, évidemment ! Mais ce ne sera pas facile à obtenir, les banques vont tout faire pour empêcher de telles dispositions. Tout compte fait, ne serait-il pas plus facile de créer une banque publique ?
Enquête sur les profits et crises des banques belges Plaidoyer pour une banque publique
Du côté des pays riches, il s'agit de garantir à la fois l'approvisionnement de leurs propres populations et l'intérêt des pays moins avancés, qui subissent de plein fouet la libéralisation des échanges, et ne combattent pas à armes égales sur le marché international. C'est pourquoi l'aide au développement est si importante. Elle doit permettre des investissements dans le Sud, visant à garantir la souveraineté (ou l'autonomie) alimentaire des pays concernés. Malheureusement, les pays riches ont une fâcheuse tendance à reprendre d'une main ce qu'ils donnent de l'autre (quand leurs promesses d'aide se concrétisent, ce qui n'est pas toujours le cas), parce qu'ils imposent aux pays du Sud des politiques inéquitables. Un exemple : les subventions à l'exportation de produits comme le coton, qui faussent la concurrence sur le marché mondial. De telles subventions sont a priori interdites, mais dans la pratique, elles perdurent.
Quant aux pays pauvres, ils devraient pouvoir protéger leurs marchés et investir dans le secteur agricole pour améliorer les rendements mais aussi le niveau de vie des agriculteurs, premières victimes de la malnutrition. Et cela, sans porter préjudice à l'environnement qui garantit leur survie à long terme, mais en optimisant, au contraire, les potentialités de la nature. L'intérêt des populations commande le soutien à une agriculture paysanne, permettant de répartir les terres, les revenus et les denrées. Malheureusement, c'est tout le contraire qui se passe... D'où l'augmentation de la malnutrition et de l'exode rural, que les aléas climatiques ne peuvent qu'amplifier. À court terme, un moratoire international sur l'achat des terres s'impose.
L'agriculture a besoin de financements tout au long de la chaîne alimentaire, depuis l'accès au foncier jusqu'à la distribution des produits transformés. Dès le XIXe siècle, des caisses de crédit mutuel ont permis aux paysans européens de s’organiser pour pouvoir investir dans des conditions équitables. Ailleurs dans le monde, des pratiques similaires, comme les tontines en Afrique, ont permis à des générations entières de paysans de faire face aux achats d'intrants ou aux aléas climatiques nécessitant la constitution de réserves. Ces coutumes ont d’ailleurs inspiré de nombreux projets d’aide au développement comme les « banques de céréales ».
Pourtant, à l'ère de la globalisation, des cultures pourrissent sur pied dans des pays manquant d’infrastructures de stockage ou d’acheminement des produits vers les marchés. Production, transformation et distribution nécessitent une fixation des prix et des préfinancements que garantissent des mécanismes de marché comme le commerce équitable, mais qui ne sont malheureusement pas assurés via le commerce traditionnel.
Il ne faut d'ailleurs pas aller bien loin pour constater les méfaits d'une dérégulation agricole qui entraîne un dumping fatal aux producteurs : pensons aux litres de lait déversés dans les champs par les producteurs wallons en septembre 2009...
Il revient aux Etats d'adopter des politiques agricoles plus volontaristes et mieux équilibrées au plan international.
Carte blanche de Nicolas Sarkozy et Gordon Brown dans le Wall Street Journal