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Les principes de l'Équateur

Soumis par Anonyme le

Introduction

Les principes de l'Équateur (Equator Principles – EP) ont vu le jour en juin 2003 à l'initiative d'un groupe de banques internationales. Il s'agit d'un ensemble de dispositions en vue d'une gestion saine des problèmes sociaux et environnementaux liés au financement de projets. Cet ensemble de principes, qui vient de connaître une évolution en passant dans sa version II en juillet 2006 (EPII), permet a priori l'identification, l'évaluation et la gestion du risque social et environnemental en matière de financement de projets.

Par financement de projet, on entend un "mode de financement dans lequel le prêteur considère avant tout les revenus générés par un projet à la fois comme source de remboursement de son prêt et comme sûreté attachée à son exposition. Ce type de financement concerne donc généralement de vastes projets complexes et onéreux tels que centrales électriques, usines chimiques, mines, infrastructures de transport, environnement et télécommunications (…). Les EPII s'appliquent donc à des projets d'envergure dont le seuil d'investissement s'élève au minimum à 10 millions de dollars.

L'objectif des EP, pour les établissements financiers signataires, est de s'assurer que les projets qu'ils financent, et particulièrement ceux qu'ils financent dans les pays et marchés émergents, sont réalisés en tenant compte de critères sociaux et environnementaux.

Il y a donc, au travers de l'élaboration de ces principes, la reconnaissance de la responsabilité sociale du milieu bancaire, la reconnaissance du rôle que peuvent jouer les financiers dans la promotion d’une gestion responsable de l'environnement ainsi que d’un développement social responsable.

Les principes de l'Équateur ont pour vocation de servir de base et de référence communes pour la mise en œuvre, par chaque institution financière signataire, de ses propres politiques, procédures, normes internes en matière sociale et environnementale de financement de projets.

Pour ce faire, les EP se calquent sur les standards environnementaux et sociaux de l'IFC – International Financial Corporation – institution appartenant au groupe de la Banque Mondiale et chargée des opérations avec le secteur privé. L'IFC a été créée en 1956 dans le but de promouvoir les investissements privés dans les pays en développement.

Notons toutefois que l'adhésion aux Principes de l'Équateur par une institution financière n’entraîne, en aucun cas, des droits ou des obligations dans le chef de cette institution envers quelque personne que ce soit. Ces principes servent de référentiel et sont adoptés sur base volontaire uniquement.

Les Principes de l'Équateur - EPII

Les EP dans leur version II sont de l'ordre de 10.

Principe 1: examen et catégorisation

L'institution financière signataire des EP (EPFI) se doit de catégoriser les projets pour lesquels un financement est sollicité en fonction de l'importance de ses impacts et risques potentiels en matière sociale et environnementale. Il existe trois catégories allant des impacts sociaux et environnementaux potentiels significatifs, hétérogènes et irréversibles (catégorie A) à minimes ou nuls (catégorie C).

Principe 2: Évaluation sociale et environnementale

Pour chaque projet de catégorie A ou B, l'emprunteur doit fournir une évaluation des conséquences sociales et environnementales liées au projet et également proposer des mesures d'atténuation et de gestion pertinentes, adaptées à la nature et à l'échelle du projet envisagé.

Principe 3 : Critères sociaux et environnementaux applicables

Pour les projets localisés dans les pays de l'OCDE qui ne sont pas considérés à haut revenu ou dans les pays hors OCDE, sont d'application les critères de performance de l'IFC ainsi que les directives spécifiques du secteur d'activité en matière d'environnement, de santé et de sécurité (directives EHS).

Pour les projets localisés dans les pays de l'OCDE à haut revenu, le processus d'évaluation se fera conformément à la législation locale ou nationale. Et ce, afin de rationaliser et d'éviter tout doublon, car les exigences réglementaires d'autorisation et d'enquête publique sont en général équivalentes ou supérieures aux critères de performance de l'IFC et aux directives EHS.

Notons que les principes suivants (le 4, le 5 et le 6) s'appliquent aux projets de catégorie A ou B et localisés hors pays OCDE ou pays OCDE non considérés à haut revenu.

Principe 4 : Plan d'action et système de gestion

Obligation de la part de l'emprunteur de rédiger un plan d'action sur la base des conclusions de l'évaluation. Ce document décrit et hiérarchise les actions nécessaires pour mettre en œuvre les mesures d'atténuation, les actions correctrices et le suivi nécessaire pour gérer les impacts et les risques identifiés dans l'évaluation. L'emprunteur doit également établir un système de gestion sociale et environnementale.

Principe 5 : Consultation et communication

Consultation par le gouvernement, l'emprunteur ou l'expert indépendant des communautés affectées, et ce, d'une manière coordonnée et adaptée. On entend par « communautés affectées » les communautés locales établies dans la zone d'influence du projet. L'objectif étant d'assurer au minimum la consultation préalable de ces communautés et de faciliter leur participation sur l'ensemble du processus du projet (et non uniquement lors des premières phases).

Principe 6 : Mécanisme de règlement des griefs

Mise en place d'un mécanisme de règlement des griefs par l'emprunteur afin de recevoir les plaintes et de faciliter la résolution des conflits avec des individus ou des groupes affectés par le projet.

Principe 7 : Expertise externe

Nomination d'un expert externe indépendant en matière sociale et environnementale sans lien direct avec l'emprunteur afin d'examiner l'évaluation, le plan d'action et la documentation relative au processus de consultation.

Principe 8 : Obligations de faire ou de ne pas faire

L'incorporation d'obligations de conformité est l'un des piliers des Principes de l'Équateur ; pour les projets de catégorie A ou B, l'emprunteur s'engage, dans la documentation financière, à respecter toutes les lois et réglementations sociales et environnementales du pays d'accueil ; à respecter le plan d'action, à informer périodiquement sur ses obligations de conformité, à mettre hors service ses installations, là où il convient, selon un plan de démantèlement convenu.

Principe 9 : Indépendance du suivi et du reporting

Nomination d'un expert indépendant pour vérifier les conclusions.

Principe 10 : Présentation des rapports par les EPFI

Chaque institution financière signataire s'engage à publier, au minimum sur une base annuelle, un rapport sur ses procédures et ses résultats de mise en œuvre des EP. Ces rapports devraient au minimum comprendre le nombre d'opérations passées en revue par chaque EPFI, leur répartition par catégorie ainsi que des informations relatives à la mise en œuvre.

Avantages et limites des EPII

À ce jour, les Principes de l'Équateur version II sont adoptés par plus de cinquante institutions financières internationales, devenant ainsi les standards mondiaux pour évaluer et gérer les risques sociaux et environnementaux pour le financement de projets.

Les EP permettent, d'une part, au sein des institutions financières, de rationaliser tant que faire se peut la gestion de risque social et environnemental et, de par la création de ce réseau international, d'aider au transfert de connaissances, à l’apprentissage et au développement de meilleures pratiques. D'autre part, et ce, du point de vue du secteur industriel, cette fois, ils permettent de structurer et d'harmoniser les exigences sociales et environnementales en termes de financement de projets.

De plus, le processus révisionnel des EP, qui a abouti au lancement, en juillet 2006, d'un nouveau set de critères environnementaux et sociaux plus exigeants (par exemple, dans le domaine des conditions de travail ainsi qu'au niveau du respect des conventions sociales et environnementales des pays hôtes), s'est fait en incluant la participation de stakeholders et d'ONG externes. Ce qui, indéniablement, constitue un plus dans la qualité du processus de révision des critères.

Néanmoins, malgré la mise en place de critères plus poussés, d'une procédure de révision régulière de ces critères, les Principes de l'Équateur pèchent par certaines faiblesses majeures et par des problèmes fondamentaux de bonne gouvernance.

Champ d'activité

Le champ d'activité des EP ne concerne que le financement de projets et non l'ensemble des activités des institutions financières. En outre, même si le seuil d'investissement est passé de 50 millions USD à 10 millions USD, il limite encore le nombre de projets susceptibles d’être soumis aux EP.

Critères sociaux et environnementaux

Les critères sociaux et environnementaux des EP se calquent en majorité sur ceux de l'IFC, heureusement revus à la hausse, mais qui restent néanmoins en deçà de normes internationales, standards et bonnes pratiques en la matière et qui inquiètent par leur faiblesse dans certains domaines, notamment le changement climatique.

De plus, dans certains domaines, les EP n'ont pas suivi les révisions à la hausse des IFC et en sont restés à des principes moins forts notamment dans le domaine des nouvelles réglementations en matière de transparence des revenus et contrats, dans le secteur des industries extractives, ainsi que dans le domaine de la reconnaissance de communautés ne possédant pas un titre de territoire "reconnaissable".

En outre, les banques ont, en général et à titre individuel, adopté des politiques sociales et environnementales en termes de financement de projets qui vont plus loin que les EP.

Gestion et bonne gouvernance

Une des faiblesses souvent évoquées par Friends of the Earth, toutes deux membres du réseau d’ONG BankTrack, à l’égard des EP réside dans le fait que « les banques d’Équateur » ne disposent pas, d’une part, d’un réel mécanisme de gouvernance et, d’autre part, ne constituent pas un consortium solide. La mise en place d’un mécanisme de gouvernance, via une fonction de coordination appuyée par des politiques et des critères, permettrait à tout le moins de garantir l’intégrité de l’initiative volontaire de chaque banque signataire, de maintenir ainsi un contrôle de qualité minimum et d’assurer le développement des EP à terme.

Conclusion

Comme on le voit, l’objectif des principes de l’Équateur reste sans nul doute un objectif louable et positif. Néanmoins les banques signataires n’ont-elles pas laissé passer, lors du récent processus de révision des EP, une réelle opportunité de tendre vers une autorégulation efficace ? Vers une réelle prise en compte de leur responsabilité sociale et environnementale en tant que financeurs de projets aussi vastes et complexes que les centrales électriques et autres projets énergétiques ?

Lorsque l’on sait qu’une partie des financeurs du très controversé projet pétrolier gazier Sakhalin II, en Russie, – qui pourrait, entre autres, être responsable de l’extermination des dernières baleines grises de nos océans – sont des signataires des Principes de l’Équateur, il est légitime de se demander si les EP sont un nouvel outil marketing ou le signe d’une réelle prise de conscience du monde bancaire. De telles inconsistances ne peuvent malheureusement que remettre en cause le système des Principes de l’Équateur dans son intégralité et intégrité. Seule la mise en place de mécanismes de bonne gouvernance, de cohérence politique et de transparence au niveau de l’information pourra garantir la fiabilité des EP à long terme. Néanmoins comme le souligne BankTrack : « les Principes d’Équateur sont des lignes directrices (baseline) et nullement des bonnes pratiques en matière de gestion sociale et environnementale ».

 


(…) Il peut également servir à financer la construction d’une installation exigeant de nouveaux capitaux ou à refinancer une installation déjà existante, en y apportant ou non des améliorations. Dans ce type de transaction, le prêteur est habituellement payé uniquement ou presque sur les flux de trésorerie générés par les contrats relatifs à la production de l’installation, par exemple l’électricité vendue par une centrale. L’emprunteur est généralement une structure ad hoc (Special Purpose Entity– SPE) qui n’est pas autorisée à servir d’autres fins que le développement, le contrôle et le fonctionnement de l’installation. Il en résulte que le remboursement repose essentiellement sur les flux de trésorerie provenant du projet et sur la valeur de la sûreté attachée aux actifs. » Source : Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, Convergence internationale de la mesure et des normes de fonds propres – Dispositif révisé(« Bâle II »), novembre 2005. http://www.bis.org/publ/bcbs107fre.pdf

Dans la première version des EP, le seuil d'investissement s'élevait à 50 millions USD.

Les principes de l'Equateur – Juillet 2006, www.equator-principles.com

"(…) le plan d'action peut aller d'une description succincte des mesures d'atténuation à un ensemble de documents (...) par exemple : plan de déplacement des populations, plan relatif aux populations autochtones, plan d'urgence et d'intervention, plan de démantèlement, etc.).", Les principes de l'Equateur, juillet 2006, p. 3.

"Le système de gestion sociale et environnementale recouvre les éléments suivants : (i) évaluation sociale et environnementale, (ii) programme de gestion, (iii) capacité organisationnelle, (iv) formation, (v) engagement auprès des communautés, (vi) suivi et (vii) présentation de rapports. Les principes de l'Equateur, juillet 2006, p. 3.

Friends of the Earth (FoE) est une organisation gouvernementale qui se consacre à la sauvegarde de la planète pour les générations à venir. Elle représente le plus vaste réseau écologique international. www.foei.org. Michelle Chan-Fishel, Friends of the Earth, Revised Equator Principles fall short of international best practice for Project Finance, by Bill Baue, social funds.com, July 2006.

Rainforest Action Network. www.ran.org

BankTrack est un réseau d’organisations non gouvernementales (ONG) et d’individus qui surveille les opérations du secteur financier privé (banques commerciales, investisseurs, compagnies d’assurance, fonds de pension) ainsi que les impacts de ses opérations sur l’Homme et la planète.

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Réseau Financité, (ex- Réseau Financement Alternatif)
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Lancé en juin 2003, révisé en juillet 2006, cet ensemble de principes en vue d'une gestion saine des problèmes sociaux et environnementaux liés au financement de projets correspond-il à un nouvel outil marketing ou à une autorégulation efficace du marché financier ?

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Norway vetoes ethical ban on Monsanto over child labour links

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Investors Support UN Business and Human Rights Mandate

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Coalition of socially responsible investors sends a letter to the United Nations Human Rights Council supporting businesses' responsibility for human rights.

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Fracture numérique et pauvreté: du pain sur la planche

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Les GSM: de l'éthique au bout du fil?

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Dans les usine d'assemblage ou de démantèlement des pays du Sud, le travail est souvent dangereux, sous payé et régi par la loi du plus fort. Finalement, c'est collés à nos oreilles que les GSM causent les moins de dégâts sociaux et environnementaux...

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Supercapitalisme

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Cet ouvrage explique clairement comment les écarts grandissants de richesse entre les individus, le poids de l'insécurité du travail, l'accélération du réchauffement climatique, sont les conséquences logiques du supercapitalisme. Il démontre comment les entreprises sont de plus en plus tenues, pour conserver leurs positions concurrentielles, d'exercer très fortement leur influence sur les décisions politiques par la voie du lobbying. Comment le citoyen de base est désormais écartelé entre ses exigences et ses valeurs de citoyen, et ses impératives de consommateur et d'investisseur - abandonnant souvent les premières au profit des seconds.

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Le paradoxe L'âge pas tout à fait d'or Le supercapitalisme en gestation Le grand écart La démocratie malade La politique détournée de sa vocation Guide du supercapitalisme à l'usage du citoyen

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Un cadre officiel pour l'ISR

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SEC reverses position on environmental and social shareholder resolutions

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Banques et des armes à sous-munitions Communiqué de Netwerk Vlaanderen

Soumis par Anonyme le

Bruxelles et Londres, 29 octobre 2009 – Presque un an après la signature historique de la Convention d’Oslo en décembre 2008 sur les armes à sous-munitions, 138 institutions financières, parmi les plus importantes, continuent à investir auprès de huit fabricants d’armes à sous-munitions et à leur octroyer des services financiers représentant plus de 20 milliards d’US dollars. C’est ce qui ressort d’un nouveau rapport établi par Netwerk Vlaanderen et IKV Pax Christi. Aujourd’hui, les auteurs de ce rapport et les activistes lancent le rapport à le quartier des affaires de Londres.

“Pour les institutions financières il y a un aspect éthique, professionnel et légal à ne plus investir dans les armes à sous-munitions et aujourd’hui nous leur demandons de le faire,” déclare Esther Vandenbroucke de Netwerk Vlaanderen. “ Nous appelons aussi les états signataires de la Convention sur les armes à sous-munitions à mettre en place légalement une interdiction d’investir dans ces armes”.

Depuis 2007 les coûts humains et économiques découlant de l’utilisation d’armes à sous-munitions sont largement connus et commentés. Ces 40 dernières années, les bombes à sous-munitions ont tué et blessé des milliers de citoyens et elles continuent à le faire longtemps après la fin des conflits. Un traité interdisant la production, l’utilisation et le stockage de bombes à sous munitions est en cours de ratification dans le cadre d’une législation nationale et internationale.

Les armes à sous-munitions : une responsabilité collective
La Belgique a joué au plan international un rôle de pionnier en adoptant en 2007 une réglementation interdisant les investissements dans les armes à sous-munitions. Toutes les banques actives en Belgique sont soumises à cette réglementation. Le rapport met en évidence que nombre de ces banques continuent à investir, dans leurs activités mondiales, des millions de dollars auprès des fabricants d’armes à sous-munitions.

“Une politique nationale aide sans aucun doute et nous sommes heureux que la Belgique est une pionnière, mais ce n’est pas la seule solution. Les institutions financières doivent aussi agir elles-mêmes”, affirme Vandenbroucke. “La responsabilité de l’abolition des armes à sous-munitions est une responsabilité collective. Cela demande de l’audace et de l’engagement. A quelques mois du traité international il est grand temps d’agir pour les institutions financières, les états signataires et ceux n’ayant pas encore signé.”

Hall of Shame
La publication de l’IKV Pax Christi et de Netwerk Vlaanderen répartit les institutions financières en différentes catégories: ‘Hall of Shame, ‘Hall of Fame’ et ‘Runners-Up’, selon leur pratique et leur politique en matière d’investissement. Le rapport révèle que, depuis janvier 2007, 138 institutions financières provenant de 16 pays différents ont investi auprès de huit fabricants d’armes à sous-munitions. Parmi ces entreprises: Alliant Techsystems ATK (USA), Hanwha (Corée du sud), L-3 Communicaitons (USA), Lockheed Martin (USA), Poongsan (Corée du Sud), Roketsan (Turquie), Singapore Technologies Engineering (Singapour) et Textron (USA).

Les institutions financières ont réalisé auprès des huit fabricants d’armes à sous-munitions sélectionnés les investissements et les services suivants :

  * Investment banking pour plus de 4,5 milliards de dollars.
  * Octroi de crédits pour plus de 5 milliards de dollars
  * Actions et obligations détenues ou gérées représentant au moins 11.8 milliards de dollars

Banques actives en Belgique
Avec 1006 millions d’US dollars AXA est au plan mondial le troisième plus gros investisseur des huit fabricants. La Deutsche Bank figure en quatrième position en ce qui concerne l’octroi de crédits: elle accorde presque 400 millions d’US dollars à ces entreprises. Enfin Citigroup occupe la seconde place pour ses activités en tant que banque d’investissement, ce qui représente 570 millions d’US dollars. BNP Paribas, la nouvelle venue, est également mentionnée dans le Hall of Shame.
Parmi les bons élèves les banques suivantes ayant leur siège social en Belgique: Ethias, KBC et Dexia. Elles sont considérées comme des pionnières.

La catégorie *Hall of Fame *comprend: des caisses de retraite gérées par des pouvoirs publics, des banques éthiques et un certain nombre d’institutions financières privées. Le Fonds Norvégien de pension exclut depuis 2004 les fabricants d’armes à sous-munitions. Le National Pensions Reserve Fund Irlandais, le Superannuation Fund Néo-Zélandais et les fonds de pension Suédois AP 1-4 et AP7 figurent également dans ce Hall of Fame, tout comme les banques éthiques Triodos et ASN des Pays-Bas et la Banca Etica Italienne. La société Belge Ethias est l’une des institutions financières privées du Hall of Fame. En outre plusieurs institutions financières privées ont mis en place une politique non globale. Le rapport rend hommage à ces banques, considérées comme ‘Runner-up’ pour leurs démarches. Le rapport indique également quelles mesures leur permettraient de faire partie du Hall of Fame.

Fin du communiqué de presse
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Contact : Netwerk Vlaanderen 0032 2 201 0770 / 0032 497 693 864 (Marjon Meijer, chargée de communication)
Plus d’information à http://www.netwerkvlaanderen.be/fr/clustermunitions

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Communiqué de Netwerk Vlaanderen Les institutions financières mondiales continuent à investir plus de 20 milliards de dollars dans la production d'armes à sous-munitions * Parmi les top investisseurs des banques actives en Belgique *

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Responsabilité et performance des organisations

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