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Investissement direct : à quels risques se préparer ?

Soumis par Anonyme le
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L'investissement direct donne à chacun la possibilité de participer au capital ou de prêter des fonds à des coopératives et à des associations sans but lucratif qui souhaitent ainsi stabiliser ou développer leurs activités sans avoir à recourir au financement bancaire. Lorsque l'investissement se réalise sans intermédiation bancaire, il comporte des risques spécifiques qu'il appartient d'identifier pour pouvoir s'y préparer.
Voici donc un tour d'horizon de ces risques. À suivre, une analyse qui proposera un aperçu des options permettant de réduire ces risques !

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Projet de création d'une Caisse Solidaire de Développement Local en France Comté

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Concilier argent, critère éthiques, valeurs sociales

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Fonds d'investissement internationaux

Soumis par Anonyme le
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Novembre

L'autorégulation dans le secteur financier: simple plan marketing ?

Soumis par Anonyme le
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On dénombre plusieurs initiatives de régulation du monde de la finance. En dehors de la législation, des établissements financiers établissent leurs propres normes, tentant par là de s'autoréguler. Mais quelle est l'efficacité réelle de ces mesures ?

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Octobre

Social Impact Bond : véritablement de la finance sociale ?

Soumis par Anonyme le
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Pour les uns, le Social Impact Bond, c'est la nouvelle philanthropie : efficace, professionnelle, axée sur les résultats. Elle est révolutionnaire car elle permet aux pouvoirs publics de récolter des fonds pour mettre en œuvre des programmes sociaux innovants, sur le long terme, et ce, sans prendre de risques. Pour les autres, c'est une intrusion inacceptable du capital privé dans des domaines qui relèvent de l'intérêt général, soit une capitalisation du social. Dès lors, comment se positionner par rapport à l'émergence de ce nouvel outil ?

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Septembre

Financité Magazine n°30 : L'ISR, à quoi ça sert ?

Soumis par Anonyme le

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L'ISR, à quoi ça sert ? - Fonds de placement responsables ? p.6-7 - Quand l'éthique devient risque p.9 - Pour une autre finance - Des monnaies pour les gens p.12-13 La crise en alexandrins p.16

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Juin

Financité Magazine n°29 : New B, prenons part !

Soumis par Anonyme le
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Prenons part ! -
Une banque simple, sûre et locale p.6 -
Construisons notre banque p.9 -
Pour une autre finance -
À quoi sert l'argent ? p.10 -
Canada, terre de coopératives p.16

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Mars

Vous avez dit « absurde » ?

Soumis par Anonyme le

Spéculer sur la mort d'autrui

 

Quoi de plus certain que la mort ? En termes d'investissement, si vous pariez en plus sur le décès d'une personne âgée et malade, le jackpot est proche. C'est selon cette logique, très pragmatique, que des fonds d'investissement américains et suisses vous proposent de racheter l'assurance vie d'un Américain d'un certain âge et de spéculer sur son décès plus ou moins proche. Un placement sûr et qui rapporte apparemment, puisqu'un rendement à deux chiffres est garanti depuis ces trois dernières années si vous souscrivez chez Spiritus Life, l'une des entreprises bâties sur ce business morbide. On pourrait se demander pourquoi des personnes âgées acceptent de vendre leur assurance vie : la plupart du temps afin de pouvoir payer leurs soins de santé, extrêmement chers aux États-Unis. Afin de recruter un maximum de candidats, les entreprises actives dans le secteur n'hésitent d'ailleurs pas à pousser le cynisme au plus loin avec des slogans tels que Une assurance vie, on en profite quand on est mort, pourquoi attendre ? Autre exemple de commerce mortel, un fonds (fermé définitivement à la fin 2011) commercialisé par la Deutsche Bank et visant de petits porteurs allemands. Avec le fonds Kompass Life 3, les investisseurs bénéficiaient d'un retour sur investissement si les candidats du panel mouraient avant une date donnée. À l'inverse, si les candidats « tardaient » à décéder, c'est la Deutsche Bank qui encaissait... Mortel ! Depuis, la Deutsche Bank – qui avait voulu promouvoir le fonds auprès du grand public et a été plutôt mal reçue – a décidé de rembourser les 200 000 millions d'euros investis par les 10 000 souscripteurs. Triste constat cependant : plus que d'un problème d'éthique, les petits porteurs se plaignaient d'un rendement trop faible.

 

Parier sur la faillite d’un pays

 

Et si on croisait les doigts pour que la France ou le Portugal ne passent pas l'année avant de plonger dans le rouge ? C'était possible (jusqu'à il y a peu) via l'achat de CDS à nu, un produit dérivé, plus précisément un dérivé de dérivé de crédit1, vicieux au possible. Pour la petite histoire, les CDS « classiques » (Credit Default Swap) sont des contrats que l'on passe en finance pour se couvrir contre un risque de défaut de paiement d'une entreprise ou d'un pays. Supposons qu'un investisseur possède des obligations d'une entreprise dans son portefeuille. Si cette société fait faillite, il y a de grandes chances que ces obligations ne soient pas remboursées. Pour se protéger contre ce risque, l'investisseur peut s'assurer en achetant un CDS : il sera alors dédommagé en cas de problème. En échange, l'investisseur paye une prime2 de façon périodique. Le problème ? Les CDS à nu, dérivé des CDS, sont des produits qui servent uniquement à spéculer. Ils peuvent en effet être souscrits sans avoir aucun actif à protéger ! En d'autres mots, la personne qui achète un CDS à nu d'une entreprise ou d'un État a plutôt intérêt à ce que ce dernier fasse faillite ! Dans le cas de la dette grecque, par exemple, certains acteurs privés ont acheté des CDS sans avoir au préalable acheté des obligations de l’État grec. Le but n'était donc pas de se couvrir contre un risque de non-remboursement, mais de spéculer sur le fait que le gouvernement grec ne rembourserait pas ses obligations. En octobre 2011, l'Union européenne a interdit les CDS souverains à nu. Il est en revanche toujours possible à l'heure actuelle d'acheter des CDS à nu d'entreprises...

Jouer avec la nourriture de ceux qui ont faim

 

Depuis quelques années, une nouvelle classe de spéculateurs est apparue sur les devants de la Bourse, les brokers agricoles. Le marché des céréales apparaît, en effet, comme une bonne manière de diversifier son portefeuille, soit de diminuer le risque de vos investissements. Sauf qu'ici on parle de nourriture, et même de la base du régime alimentaire d'une grosse partie de la planète. Jusqu'au début des années 2000, les valeurs agricoles étaient bien introduites sur les marchés, mais uniquement échangées entre acteurs directement connectés à la culture de la denrée en question. Il s'agissait, pour résumer, de se garantir à l'avance du prix d'une future récolte. L'agriculture est en effet un métier très instable, dépendant de bon nombre de variables difficilement prévisibles – les prix des céréales et autres matières premières n’étant pas stables par nature. Grâce à ce « contrôle boursier » via des contrats à terme, les prix ne subissaient plus de variations extrêmes. Mieux encore, la faim dans le monde diminuait progressivement. Ça, c'était jusqu'à ce que le blé, le soja, le cacao ou encore le café soient perçus comme des valeurs financières attractives (et traitées comme telles !) jusqu'à en oublier à quoi sert dans la « vraie vie » un sac de blé. Résultat : les matières premières agricoles sont échangées à de multiples reprises sur les marchés financiers (de façon abstraite) avant leur livraison réelle, ce qui accroît fortement la volatilité des prix. À tel point que les sommes portant sur ces transactions dépassent de loin les stocks réels de la planète !

Vendre avant d'acheter

 

Rationnel les marchés financiers ? Alors, expliquez-nous comment il est possible de vendre des titres financiers avant même de les détenir en portefeuille ? Via la vente à découvert, c'est en tout cas devenu une pratique courante sur les marchés financiers. Cet étrange mécanisme consiste à vendre des titres financiers que l'on ne possède pas au moment de la transaction, mais que l'on s'engage à détenir au moment de la livraison. Cette vente peut être alors vue comme un emprunt : l'acheteur emprunte un titre auprès de son courtier pour une durée limitée, il va ensuite le vendre sur les marchés en espérant que le cours baisse et qu'il puisse le racheter moins cher avant de « le rendre » à son courtier. Mais la vente à découvert peut aussi se pratiquer « à nu ». Dans ce cas de figure, l'acheteur se contente de vendre avec une limite dans le temps des titres qu'il ne possède pas encore. Il parie alors sur la baisse du cours du titre en question pour pouvoir l'acheter à un prix plus bas que celui auquel il a promis de vendre. Vous aussi vous vous y perdez ? C’est qu’au-delà du caractère surréaliste d'une telle pratique, c'est l'immoralité de la vente à découvert qui doit être mise en exergue. Prenons le titre d'une entreprise en difficulté : son action baisse, donc, en toute logique, pratiquer une vente à découvert à nu sur ce titre d'entreprise revient à précipiter la chute de cette action, de l'entreprise en question et de ses travailleurs.

Faire confiance à des traders fous

 

C'est une étude à relativiser : tous les traders ne sont pas fous, bien entendu. Mais le rapport rendu par l'université suisse de Saint-Gall3 a le mérite de mettre en avant l'extrême concurrence et les pratiques perverses qui en découlent au sein du monde financier. Les chercheurs ont en effet soumis 28 investisseurs professionnels à des tests destinés à évaluer leur aptitude à coopérer, leur degré d'individualisme, leur soif de pouvoir, leur immunité au stress… La même étude a été conduite auprès de 24 psychopathes incarcérés dans le milieu hospitalier en Allemagne. Résultat : les traders se sont avérés être plus égocentriques et prêts à prendre plus de risques que les psychopathes. À noter que le moteur principal des traders interrogés n'était pas de dégager des gains, mais de l'emporter sur leurs concurrents. Un tel contexte de compétition leur fait en effet abandonner toute approche stratégique de l'investissement pour gagner la partie contre les adversaires en jeu

1 Le sous-jacent d'un CDS est un crédit accordé à l’émetteur de dette.

2 Similaire à la prime d'assurance.

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À moins de vivre sur une autre planète, impossible de ne pas remarquer que quelque chose ne tourne pas rond au pays de la finance mondiale. Allez, on en remet une couche avec quelques produits et pratiques financières consternantes.

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Juin

No limit !

Soumis par Anonyme le
  • Un tweet peut faire basculer les marchés.
  • Bonne ou mauvaise chose, l'extrême vitesse de l'information ?

Avec Damien Van Achter, spécialiste des réseaux sociaux.

Qui l'aurait cru il y a encore cinq ans ? CEO, hauts dirigeants politiques (jusqu'au Président des États-Unis, très actif en la matière), mais aussi votre voisine de palier, vos collègues et votre grand-maman... Tout le monde utilise Twitter, Facebook et autres réseaux sociaux. Perte de temps, simple divertissement ? Non, c'est dans l'air du temps, et si les plus influentes personnes de la planète en ont fait leurs principaux outils de communication, ce n'est pas pour rien. La sphère financière – qui, elle, fait tourner la planète – ne pouvait donc pas échapper à la tendance. Mais gare aux dommages collatéraux : un tweet combiné à du trading à haute fréquence, cela peut donner lieu à un mélange explosif.

Connexions

Vous rêvez d'une carrière de trader ? Il vous faudra désormais être « overconnecté » (et très bien équipé !) pour réussir dans le métier. Et la révolution ne fait que commencer. On a fait aujourd'hui tomber toutes les barrières pour faire circuler l'information : géographiques, temporelles et même linguistiques. L'instantanéité des réseaux sociaux, et de Twitter en particulier, fait en sorte que des messages circulent en temps réel à travers le monde, explique Damien Van Achter, spécialiste belge des réseaux sociaux, professeur à l'IHECS et à Sciences Po à Paris. Et le problème est bien là : l'information circule désormais à une telle vitesse qu'elle n’est plus vérifiée, du moins plus vérifiée par l’homme. En réalité, par le passé, seules les agences de presse étaient actives sur ce créneau, avec la différence qu'elles vérifiaient l'information. Ici, Twitter n'est qu'une plate-forme, elle est agnostique dans sa manière de fonctionner et elle fait circuler aussi bien les « vraies informations » que les rumeurs, poursuit-il. Cette vitesse incontrôlable et mondialisée a bien sûr des répercussions sur tous les secteurs d'activités confondus, y compris les Bourses.

 

Vitesse grand v

L'exemple est parlant. Le 23 avril 2013, un tweet diffusé par l’agence de presse Associated Press – victime de pirates informatiques – fait trembler la planète et Wall Street en tête. « Deux explosions à la Maison Blanche, Obama blessé ». Quelques centaines de retweets plus tard – même si seulement quelques secondes se sont écoulées – l’indice principal de la plus grande place mondiale, le Dow Jones, chute de 1 %. Après trois minutes, Wall Street affiche des pertes de 136 milliards de dollars. Le temps que le principal intéressé et son équipe de comm' rassurent le marché, via Twitter bien évidemment, et la Bourse de New York reprendra son souffle. En quelques secondes donc, sans aucune vérification de l'information communiquée, des milliers de titres sont vendus. La rumeur avait, comme souvent sur les marchés financiers, pris le dessus : la perspective de la mort du Président des États-Unis faisait craindre une dégringolade de l'économie américaine. Il fallait réagir et vite. Ce genre de bruits de couloir a toujours existé en finance : c'est le principe même des marchés : ils anticipent, scrutent la moindre information et réagissent en fonction à la hausse ou à la baisse. Sauf que l'on n’avait jamais vu une rumeur se répandre d'une manière aussi virale aux quatre coins du globe et une réaction aussi fulgurante sur les ordres financiers. C’est qu’ici, on ne parle plus d’un coup de téléphone ou d’une dépêche de presse : l’algotrading ou le trading à haute fréquence entre en jeu. Derrière le mot « information », c'est surtout l'analyse des sentiments transmis qui est, aujourd’hui, en jeu. Quels sont les sentiments qui se dégagent des tweets, des messages qui circulent ? La collection de ces données, positives ou négatives, permet à des machines dont on a programmé le mode de fonctionnement de repérer quels sont les sentiments qui se dégagent des tweets ou d’autres informations qui circulent. De là, ces ordinateurs anticipent en vendant ou en achetant les actions concernées, explique Damien Van Achter. Dans le cas qui nous occupe, l’alliage des mots « explosions », « Obama » et « Maison Blanche » était sans précédent, cette combinaison laissait croire à des dégâts considérables sur l’économie américaine.

 

Le vrai du faux ?

La puissance des réseaux sociaux sur les cours de Bourse, la Société Générale en a également fait les frais en août 2012. À l'époque, la banque française éponge difficilement le scandale Kerviel, l'institution est déjà mal en point, mais son titre perd près de 18 % en une seule séance. Pourquoi tout le monde a-t-il cherché subitement à se débarrasser de ses actions SocGen ? On tweete dans le milieu à propos d'un article du Mail on Sunday, canard anglais du dimanche, à l'écho économique quasi nul donc, qui mentionnait quelques jours plus tôt que SocGen était au bord du gouffre après d'énormes pertes en Grèce. C'est une rumeur et la source semble peu fiable. Une jeune journaliste de Reuters tweette alors : « La rumeur d'une SocGen en faillite provient d'une mauvaise lecture, par le Mail on Sunday, du feuilleton de l'été du Monde ». Dans cette fiction, présentée comme telle par le quotidien français, on trouve en effet quelques vagues évocations des difficultés rencontrées par une banque française. Si la journaliste de Reuters dément rapidement et précise ne pas engager sa rédaction par son tweet, il est déjà trop tard, tous les médias de poids en France et ailleurs ont publié l'info : la fiction du Monde est à l'origine de la chute du cours de l'action. Boom. Que l’information ait été rapidement démentie ou pas, l’effet sur l’action est là. Il est bien évident que des mécanismes vont devoir se mettre en place pour s'adapter à ces nouveaux usages de l'information. Aujourd’hui, on construit ou on détruit de la valeur très importante en un rien de temps, constate Damien.Après, nous ne sommes pas au pays des Bisounours. Ce qui ne sert pas à l'un sert à l'autre, il ne faut pas se leurrer : des manipulations existent. On sait par exemple que Bloomberg1 vend des dépêches et un service d'information, mais en même temps un logiciel d'analyse et de prédiction des informations circulant sur les réseaux sociaux. Les frontières sont donc de moins en moins étanches. On est très proche du délit d'initié au quotidien avec ce genre de promiscuité. C’est sans doute aux régulateurs et aux États qu’il revient de mettre le holà sur certaines agissements, mais, encore une fois, les plates-formes techniques, elles, sont agnostiques. C'est l'usage qu'on en fait qui importe.

Quoi qu’il advienne – mais on ne reviendra pas en arrière, assure Damien –, il y a désormais deux mondes : celui de ceux qui ont choisi la voix technologique, aussi folle soit telle, et celui de ceux qui sont déjà hors circuit.

 

1 Bloomberg LP est un groupe financier américain spécialisé dans les services aux professionnels des marchés financiers et dans l'information économique et financière aussi bien en tant qu'agence de presse que directement, via de nombreux médias (télévision, radio, presse, internet et livres) dont les plus connus sont probablement ses propres chaînes de télévision par câble/satellite.

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Les marchés financiers fonctionnent en anticipant un maximum d'informations. La rumeur y a donc toute sa place. Plus encore depuis l'émergence des réseaux sociaux et du trading à haute fréquence.

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