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Le prix de l'influence

Soumis par Anonyme le

L’ influence a un prix. Les registres de dépense de lobbying mis en place à Washington pour ce qui concerne les États-Unis, à Bruxelles pour les institutions européennes et depuis plus récemment à Paris permettent de tracer une partie au moins des sommes consacrées par les entreprises à faire entendre leur voix auprès des décideurs. Le quatrème chapitre de l’édition 2020 de CAC40 : le véritable bilan annuel sur penche sur le prix que coûte cette influence.

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6
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06/11/2020
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Novembre

Les femmes et les hommes du CAC40

Soumis par Anonyme le

Beaucoup de suppressions et peu de créations d’emplois, des relations de pouvoir toujours défavorables aux femmes, des données très insuffisantes sur les accidents au travail, et une troublante tendance à l’érosion de la protection des salariés. Le cinquième chapitre de l’édition 2020 de CAC40 : le véritable bilan annuel sur penche sur les (très fragmentaires) informations sociales publiées par les grandes entreprises françaises.

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10
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10/11/2020
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Novembre

Les patrons au service de qui

Soumis par Anonyme le

Des rémunérations patronales qui planent en haute altitude, des dirigeants dont les intérêts sont totalement alignés sur ceux des marchés financiers, des entreprises qui mentent sur la vraie mesure – abyssale – des écarts de revenus en leur sein... Tel est le tableau que dresse le deuxième chapitre de l’édition 2020 de « CAC40 : le véritable bilan annuel ».

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29/10/2020
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Octobre

Epargne-pension durable

Soumis par Anonyme le

Pour beaucoup, l’épargne-pension est le tout premier, voire même le seul, investissement. Son avantage fiscal et son apparente facilité en font un produit phare pour compléter la pension légale. Mais que finance cette épargne ? Et surtout, existe-t-il des produits d’épargne-pension « socialement responsable » ?

Si l’offre d’épargne-pension est large, la grande majorité de ces produits n’incluent aucune référence à des critères sociétaux ou environnementaux. Seule la performance financière est clé. Malgré une demande constante des client·e·s, l’offre d’une épargne-pension durable est très limitée.

En 2015, Vdk bank était la première banque en Belgique à développer une politique d’investissement durable pour son fonds d’épargne pension. Un premier pas timide. Même si cette politique semble assez robuste, le résultat du screening du portefeuille avec la liste noire Financité est décevant : 2,26 % du portefeuille est investi dans des entreprises et États qui ne respectent pas les principes contenus dans les conventions ratifiées par la Belgique.

Début 2018, KBC a lancé une version « socialement responsable » de son fonds de pension. Si l’on peut regretter qu’il s’agisse d’un nouveau fonds et pas d’une modification du produit existant, les client·e·s qui souhaiteraient transférer leurs avoir peuvent cependant le faire sans frais. En ce qui concerne le secteur de la fourrure, le cuir, les jeux de hasard et la pornographie, la banque pourrait se montrer plus rigoureuse, car actuellement elle accepte des sociétés qui réalisent jusqu’à 10 %, voire 25 %, de leur chiffre d’affaires dans ces activités peu éthiques. En revanche, concernant les armes, le tabac et certaines énergies fossiles, la banque applique une tolérance zéro. Ceci prouve qu’une approche très stricte est possible.

Enfin, ING a annoncé en octobre 2018 que sont fonds de pension devenait « plus durable ». La nouvelle politique dite « durable » du fonds d’ING, n’exclut par ailleurs que partiellement les secteurs controversés classiques comme l’armement, le tabac, la pornographie, les jeux de hasard, la fourrure et le cuir. La banque exclut largement les sociétés qui produisent de l’électricité nucléaire, mais prévoit une exception pour les Green Bonds de ces sociétés, partant du principe que ceux-ci ne financeraient que des projets d’énergie verte. ING n’exclut par ailleurs aucun autre secteur, en ce compris le secteur de l’énergie fossile.

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01/03/2020
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Mars

La finance expliquée : Les zinzins

Soumis par Anonyme le

On les surnomme les « zinzins », les « investisseurs institutionnels » captent ensemble une part astronomique de l’épargne des citoyen∙ne∙s. Mais qui sont-ils ?

Sur l’échiquier de la finance, les fous sont rois. Banques, fonds de pension, compagnies d’assurances, Hedges funds et autres organismes de placements collectifs (Sicav, …) peuvent souvent se vanter de posséder des actifs cumulés qui dépassent allégrement le double du produit intérieur brut d’une nation développée. Ils investissent ces montants sur les places boursières, la plupart du temps sous forme de participations au sein des grands groupes internationaux.

En Belgique par exemple, on retrouve dans toutes les entreprises du Bel-20 des noms comme le fonds d’investissement BlackRock, le Vanguard Group ou encore les fonds pétroliers norvégiens. Des « zinzins » précisément.

Les « zinzins » allient des stratégies de positionnement à long-terme, avec une plus grande attention portée sur la gouvernance de l’entreprise et la valorisation des parts actionnariales, et des tactiques d’investissements spéculatifs à court-terme sans intérêt réel pour l’activité financée. En général, ils se contentent d’une faible participation dans une entreprise, assez large pour peser, mais assez faible pour permettre une dissémination large. C’est à eux que l’on doit la déshumanisation de l’actionnariat. Déjà présents dans les années 60, c’est avec la dérégulation et la financiarisation des années 80 que leur rôle s’est accru. Ils assuraient alors un approvisionnement sans fin sur les marchés.

Tous n’opèrent cependant pas selon le même modèle. Le modèle anglo-saxon par exemple porte une attention plus particulière à la rentabilité du capital, l’allemand préfère les obligations d’États, qui sont moins rémunératrices, mais plus sûres.

Une stratégie d’avenir ?

Voilà pour la théorie. Mais ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que, comme toutes les structures financières, leur métier consiste à minimiser les coûts tout en maximisant le profit. Ici, les coûts représentent le retour promis aux déposant∙e∙s, épargnant∙e∙s, assuré∙e∙s ou pensionné∙e∙s qui leur ont confié leur argent. Les profits, eux, se trouvent dans le retour sur les actifs et les dividendes qu’ils perçoivent.

Ainsi lorsqu’un fonds de pension allemand investit dans la dette publique de son pays, ce sont finalement les contribuables qui financent leur propre pension… diminué des dividendes versés aux zinzins. Ce qu’il importe donc de comprendre, c’est que dans une société où l'un des fondements est la propriété privée, l'allocation du capital dans l’économie constitue un choix déterminant pour notre avenir. Les investissements d’aujourd’hui qui sont réalisés par les grands investisseurs dessinent déjà le monde dans lequel nous vivrons demain. Laisser une liberté si importante aux « zinzins », c’est accepter qu’ils opèrent des choix à notre place.

Que nos deniers financent des groupes pétroliers, d’armement, des sociétés qui accaparent les terres, n’est pas une fatalité. L’investissement socialement responsable est en pleine croissance, mais la conscientisation de l’importance du placement de notre épargne constitue aussi un enjeu majeur de notre époque.

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15/03/2020
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Le don monétaire, pour compléter le système monétaire

Soumis par Anonyme le

Les Etats du monde entier s’endettent pour combattre les conséquences de la pandémie Covid-19 comme ils l’ont fait à la suite de la crise des subprimes en 2008. Partout sur la planète, en flagrante contradiction avec les théories monétaristes de Milton Friedman  qui, théoriquement, inspirent leurs actions, les Banques centrales rachètent une importante partie de cette dette publique. Elles la monétisent. Pourtant, l’Union européenne est, à nouveau, paralysée par l’absence de solidarité interétatique et la remise en cause de sa politique monétaire. Les Etats européens sont incapables de mettre sur pied des programmes transnationaux d’ampleur suffisante pour faire face aux défis qui demandent d’importants financements non récurrents comme les conséquences de la pandémie Covid-19 ou la transition écologique.

Pour y répondre, nous proposons le mécanisme du don monétaire européen. Il s’agit d’un don de monnaie de la Banque centrale à l’autorité publique européenne, par création monétaire pure, sans intermédiaire, libre d’endettement, destiné exclusivement à financer des investissements publics ou à réaliser des actions jugées d’intérêt collectif majeur. Cette proposition, probablement jugée utopique par ceux qui n’ont pas encore perçu les conséquences des évolutions monétaires des dix dernières années, pourrait être une source d’inspiration avant longtemps pour permettre aux Etats d’engager les indispensables politiques en réponse aux défis du temps présent. Cette proposition de don vise à compléter le système monétaire actuel, pas à le bouleverser.

A propos de l'auteur :

Cette étude a été produite par André Peters, sociologue de la monnaie, certifié en Finances publiques, cadre dans le secteur financier, Auteur, chercheur associé d’Etopia, membre des éconologistes et membre bénévole chez Financité.

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20/10/2020
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Octobre

« Allô Bercy ? Aides publiques : les corona-profiteurs du CAC40 »

Soumis par Anonyme le

Le rapport “Allô Bercy” est le premier chapitre publié de CAC40 : le véritable bilan annuel, édition 2020, publication annuelle de l’Observatoire des multinationales. Ici, l'Observatoire met en évidence les multiples sources d’aides publiques directes et indirectes dont bénéficient les grands groupes français depuis le début de la pandémie de COVID-19.

 

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L'observatoire des multinationales
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2020
Jour d'édition
12
Date d'édition
12/10/2020
Mois d'édition
Octobre

BIS Quarterly Review

Soumis par Anonyme le
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Bank for International Settlements
Numéro de page
39
ISBN
1683-013X

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09/2020
Mois d'édition
Septembre

La finance expliquée : Le marché interbancaire

Soumis par Anonyme le

Depuis leur création, les banques commerciales se prêtent et s’échangent des réserves sur ce qu’elles appellent le marché interbancaire. Elles y utilisent une monnaie qui n’appartient qu’à elles, mais qui influence l’ensemble de l’économie.

« La banque centrale craint de nouveaux stress sur le marché des liquidités et considère de nouvelles injections pour assurer le fonctionnement et la transmission de la politique monétaire. » Déjà entendu ce charabia ? Derrière ce jargon d’expert·e·s se cache l’une des places les plus importantes de notre modèle économique : le marché interbancaire.

Depuis leur création, les banques commerciales ont pris pour habitude de s’échanger et de se prêter des réserves des dépôts des client·e·s. Imaginez vous en 1720. Vous avez un certificat (un bout de papier) de la banque A qui promet de vous rendre 100 Louis d’or sur présentation de ce document. Vous pouviez (sous réserve) l’échanger à la banque B et obtenir vos précieuses pièces.

Tous les soirs, les banques se retrouvent alors pour s’échanger les certificats qu’elles ont perçus des autres banques. Dans ce cas, la banque A devait s’acquitter du montant de 100 Louis d’or aux gérant·e·s de la banque B. Si la banque n’avait pas les moyens, elle pouvait les emprunter en attendant le lendemain qu’un·e client·e fasse la même opération dans l’autre sens. Naturellement, cela avait un coût. Le marché des dettes et créances interbancaires était né.

Mais que s'échangent-elles aujourd'hui ?

Cela fait des décennies maintenant que le secteur ne prend plus la peine de faire croire que les bouts de papiers et montants électroniques sur les comptes client·e·s sont couverts par de l’or. Néanmoins, les banques utilisent aujourd’hui un substitut : les « réserves banque centrale ».

Cette monnaie, émise par la Banque centrale, ne circule qu’entre les acteur·rice·s bancaires et la banque centrale ellemême. En réalité, elles sont le quasi-équivalent des billets et des pièces, mais en format électronique. La BCE impose d’avoir 1 % de l’équivalent des dépôts en réserve sous cette forme pour s’assurer que les banques commerciales pourront bien fournir les liquidités nécessaires à leurs client·e·s.

Ce que l’on appelle une « crise des liquidités » limite la disponibilité de ces réserves aux banques commerciales. Elles deviennent alors incapables d’opérer les transactions entre les particulier·ère·s ou de permettre des
retraits aux guichets. C’est la triste histoire survenue en Grèce et ailleurs suite à la crise de 2008.

C’est pour éviter cela que la Banque centrale européenne a « injecté des liquidités » dans le secteur bancaire. Entendez : elle a permis aux banques d’obtenir ces fameuses réserves à bas coût, voire en étant rémunérées. Le montant de ces injections s’élève aujourd’hui à 1 700 milliards d’euros. Les rouages beignent dans l’huile. Et pourtant, malgré le calme revenu sur le marché interbancaire, l’effet escompté (encourager la reprise économique en aidant les banques à prêter aux particulier·ère·s) se fait toujours attendre.

Car aujourd’hui, ce marché sert toujours aux banques à réaliser le « clearing » (s’effacer leurs dettes mutuelles). Mais de la même manière, c’est aussi le lieu de prédilection pour se prêter des « réserves », des « liquidités » et autres produits financiers au taux fixé par un mécanisme entre les banques. Ce taux, c’est l’Euribor (ou le Libor sur la place financière de Londres). Un nom qui rappelle nombre de scandales de manipulation opérés par un cartel bancaire en 2005 et invite dès lors à rester attentif à ces pratiques réservées aux « expert·e·s » sur un marché qui leur appartient mais où les conséquences, bien réelles, impactent le quotidien de millions de personnes.

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01/03/2020
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Mars

La finance expliquée : L'assouplissement monétaire (ou Quantitative Easing, QE)

Soumis par Anonyme le

Derrière une kyrielle de mots techniques et de programmes alambiqués qui prétendent sauver l’économie européenne se cachent en réalité un financement public du secteur bancaire et des grands groupes internationaux. Explication.

Depuis la crise des subprimes et à nouveau lors de cette crise du Covid-19, la Banque centrale européenne (BCE) promet de faire « tout ce qu’il faut » pour sauver l’euro et le système banco-financier européen. Pour ce faire, elle permet aux banques commerciales d’accéder à un puits quasi sans fond d’argent fraîchement imprimé (ou plutôt tapé sur un clavier d’ordinateur).

En effet, la BCE détient le pouvoir de créer autant d’unités de compte (appelés euros) qu’elle le désire. Et elle ne s’en prive pas, avec déjà plus de 2 700 milliards créés depuis 2014. Mais où vont ces milliers de milliards? Les traités européens interdisent à la BCE de financer directement les États dans les moments difficiles. Alors la BCE décide d’aider… le secteur financier.

Et oui, car ces fameux programmes permettent avant tout aux banques de revendre les titres et actifs dont elles souhaitent se débarrasser afin d’alléger leur bilan et de rétablir leur solvabilité. Pour peu qu'ils soient éligibles, la BCE les rachète.

Cela va-t-il aider l’économie réelle ?

Ces nouveaux euros tout frais ne sont pas les mêmes que ceux dans votre portefeuille ou sur votre compte en banque. Il s’agit uniquement de réserves centrales. De la monnaie exclusivement destinée à circuler entre les agents du secteur bancaire sur ce qu’on appelle le marché interbancaire (dont nous parlions dans notre numéro de mars). Place virtuelle où la BCE et les banques commercent entre elles.

Ces liquidités n’ont donc aucune raison, a priori, de finir dans l’économie réelle. Le seul espoir étant que le secteur bancaire daigne regarder du côté de l’économie réelle en prêtant de l’argent aux ménages et petites entreprises grâce à ses réserves plutôt que vers les marchés financiers. Vœux pieux.

Alors, qui en profite ?

Comme on a pu le voir depuis la mise en place de ces programmes à grande échelle en 2014, l’impact pour les citoyen·ne·s est risible. Après 6 ans de pratiques et plus encore au Japon et aux États-Unis, le constat est sans appel : ces programmes favorisent d’abord les banques et les grands groupes internationaux.

Car le diable est dans les détails, et notamment niché dans les centaines de pages qui établissent les règles de fonctionnement de ces programmes. Quels titres une banque peut-elle revendre à la BCE? Uniquement ceux jugés éligibles. Il y a d’une part, les obligations d’États, ce qui revient en quelque sorte à refinancer les États mais en laissant les juteuses marges de cette création monétaire au secteur bancaire. Car puisque les banques savent qu’elles pourront revendre ces obligations à la BCE au moindre problème, elles n’ont plus aucun frein pour les acheter. D’autre part, il y a les titres de grands groupes cotés en bourses qui ont vu leur cote, justement, croître significativement à la suite de ces assouplissements.

Le nouveau programme annoncé et ses 750 milliards (extensibles) changera-t-il la donne pour permettre de financer, par exemple, la transition verte tant nécessaire? Non. Le message de la BCE est clair : « aucun critère vert ne sera appliqué ». Les critères d’achats des titres des grands groupes sont, eux, reconduits.

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14
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14/06/2020
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Juin