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Les supermarchés coopératifs et participatifs surfent-ils sur les vagues de Covid-19 ?

Soumis par Anonyme le

Les supermarchés coopératifs et participatifs popularisés par la BEES coop ont le vent en poupe. Et, contrairement à de nombreux commerces, il semble que les périodes de confinement aient eu des répercussions positives sur leurs activités. Alors, comment expliquer le succès qu’ont connu ces organisations au fonctionnement très singulier durant la crise de Covid-19 ? Réponses avec des acteur·rice·s de terrain.  

En quelques mots :

  • Inspirés par le modèle promu par la Park Slope Food Coop à New-York, six supermarchés coopératifs et participatifs ont vu le jour depuis 2017 en Belgique francophone et deux autres sont sur le point d’ouvrir leurs portes.
  • L’augmentation du chiffre d’affaires de la plupart de ces structures durant les confinements successifs semble davantage due au renforcement de l’implication de leurs membres qu’à un afflux de nouveaux·elles coopéra-teur·rice·s.
  • Les modalités de gouvernance et d’organisation de ces coopératives leur of-frent une plus grande résilience en temps de crise.
  • Tant au niveau de sa pérennité que de sa légitimité dans une période où le marché de l’emploi est sous pression, ce modèle basé sur du travail bénévole fait débat.
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09/12/2020
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Décembre

Finance solidaire et investissement socialement responsable : si loin, si proches

Soumis par Anonyme le

Il existe un autre genre de finance socialement responsable qui se nomme finance solidaire. Si ces deux termes peuvent sembler proches, il y a pourtant un fossé entre ces deux concepts, qui tendent parfois à se rejoindre et nous verrons comment.

En quelques mots :

  • L’investissement socialement responsable a pris sa source dans des valeurs religieuses en excluant les activités « du péché ».
  • La finance solidaire semble prendre son essor en parallèle du développement des banques capitalistes, car elle intègre des principes comme la mise en place de taux d’intérêt modérés, l’absence de dividendes perçus par les associé∙e∙s des caisses de crédit solidaires et la volonté de s’occuper des exclu∙e∙s bancaires.
  • Si l’investissement socialement responsable semble se concentrer sur de grandes entreprises cotées en bourse, la finance solidaire soutient de plus petites structures.
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Décembre

Durabilité des fonds d'épargne-pension, réalité ou libellé ?

Soumis par Anonyme le

Décembre est là et la fin d’année arrivera bien vite. Vous souhaitez mettre des sous de côté dans une épargne-pension, mais pas n’importe laquelle, une qui serait plus en phase avec vos valeurs ? Cette analyse fait le point sur les fonds d’épargne-pension qui se disent durables. Car comme les fonds autoproclamés socialement responsables, cette notion ne connaît pas de définition légale.
Que finance votre épargne-pension ? Les fonds d’épargne-pension « socialement responsables » ont-ils évolué sur la question de la durabilité sur le marché belge ? Exa-minons ensemble la situation.

En quelques mots :
• Rappel sur la pension et ses différents piliers
• Résultats du régime fiscal mis en place en 2018
• Présentation des fonds d’épargne-pension dits durables : une offre « sociale-ment responsable » plus étendue, mais clairement perfectible

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08/12/2020
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Décembre

Et si la crise sanitaire devenait financière ?

Soumis par Anonyme le

La crise sanitaire aura des effets sur les revenus des entreprises et des Belges. Cette situation aura des répercussions sur leurs créanciers qui risquent bien de ne pas être payés en tout ou en partie. Parmi ceux-ci figurent les prêteurs et notamment les banques. La crise sanitaire peut-elle se transformer en crise financière ?

En quelques mots :

  • Dans le scénario du pire, les banques de la zone euro pourraient faire face à 1.400 milliards d’euros de pertes sur leurs crédits. C’est davantage que lors de la précédente crise.
  • Malgré les centaines de milliards d’euros déversés par la BCE sur les marchés ces derniers mois, malgré les mécanismes de soutien mis en place par les États, les banques de la zone euro ont resserré leurs conditions de crédit au troisième trimestre.
  • Si le crédit peut venir en appui d’une politique de relance économique, fondamentalement, celle-ci ne peut être obtenue qu'en augmentant le pouvoir d'achat de la population, en particulier des plus démuni·e·s, ainsi que les investissements publics.
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24/11/2020
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Novembre

Epargne-pension durable

Soumis par Anonyme le

Pour beaucoup, l’épargne-pension est le tout premier, voire même le seul, investissement. Son avantage fiscal et son apparente facilité en font un produit phare pour compléter la pension légale. Mais que finance cette épargne ? Et surtout, existe-t-il des produits d’épargne-pension « socialement responsable » ?

Si l’offre d’épargne-pension est large, la grande majorité de ces produits n’incluent aucune référence à des critères sociétaux ou environnementaux. Seule la performance financière est clé. Malgré une demande constante des client·e·s, l’offre d’une épargne-pension durable est très limitée.

En 2015, Vdk bank était la première banque en Belgique à développer une politique d’investissement durable pour son fonds d’épargne pension. Un premier pas timide. Même si cette politique semble assez robuste, le résultat du screening du portefeuille avec la liste noire Financité est décevant : 2,26 % du portefeuille est investi dans des entreprises et États qui ne respectent pas les principes contenus dans les conventions ratifiées par la Belgique.

Début 2018, KBC a lancé une version « socialement responsable » de son fonds de pension. Si l’on peut regretter qu’il s’agisse d’un nouveau fonds et pas d’une modification du produit existant, les client·e·s qui souhaiteraient transférer leurs avoir peuvent cependant le faire sans frais. En ce qui concerne le secteur de la fourrure, le cuir, les jeux de hasard et la pornographie, la banque pourrait se montrer plus rigoureuse, car actuellement elle accepte des sociétés qui réalisent jusqu’à 10 %, voire 25 %, de leur chiffre d’affaires dans ces activités peu éthiques. En revanche, concernant les armes, le tabac et certaines énergies fossiles, la banque applique une tolérance zéro. Ceci prouve qu’une approche très stricte est possible.

Enfin, ING a annoncé en octobre 2018 que sont fonds de pension devenait « plus durable ». La nouvelle politique dite « durable » du fonds d’ING, n’exclut par ailleurs que partiellement les secteurs controversés classiques comme l’armement, le tabac, la pornographie, les jeux de hasard, la fourrure et le cuir. La banque exclut largement les sociétés qui produisent de l’électricité nucléaire, mais prévoit une exception pour les Green Bonds de ces sociétés, partant du principe que ceux-ci ne financeraient que des projets d’énergie verte. ING n’exclut par ailleurs aucun autre secteur, en ce compris le secteur de l’énergie fossile.

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01/03/2020
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Mars

Crédit 0 %, une arnaque ?

Soumis par Anonyme le

Chère Tante Oseille,

Ma télévision est tombée en panne juste avant les réveillons, le concert du nouvel an et les bêtisiers de fin d’année. Je dois absolument en acheter une nouvelle. Mais bon, ce n’est pas le moment. Comme j’avais vu dans le journal que l’on pouvait avoir du crédit à 0 % chez « M », je suis allée voir. Et c’était bien vrai. J’ai choisi une belle grande télévision, signé quelques papiers, puis ils me l’ont apportée à la maison. Je ne payerai que 10 fois 75 euros, donc 750 euros en tout. C’est le prix qui était affiché. On a fêté ça hier en regardant un bon film. Un voisin m’a dit qu’il y avait sûrement une arnaque. Je suis sûre que non. Qu’en penses-tu ?

Tante Oseille vous répond

Je te rassure tout de suite, à ce stade-ci, il n’y a pas d’arnaque. Tes calculs sont bons. Tu rembourseras bien 750 euros. Par contre, le premier conseil que j’ai à te donner, c’est de lire attentivement ce que tu as signé. Si tu ne comprends pas tout, demande à quelqu’un de confiance de le lire aussi pour en être certaine. Il faut même (et surtout) lire ce qui est écrit en tout petit en bas de page.

En lisant, tu découvriras certainement que le magasin t’a en réalité ouvert une possibilité de crédit qui dépasse le prix de ta télévision. Disons par exemple, qu’en signant les papiers, tu as ouvert un crédit de 2 000 euros. Tu viens d’en
utiliser 750 en achetant ta TV et tu pourrais donc encore acheter des choses pour un montant de 1 250 euros (soit les 2 000 moins les 750 euros de ta TV). Ils appellent souvent ça le « disponible ».

C’est là qu’arrive la surprise, comme dirait ton voisin. Car, si tu achètes encore quelque chose (pour 1 250 euros maximum dans notre exemple), tu paieras des intérêts sur cette somme. Ce second achat n’est plus du crédit gratuit. Tu fais donc un
emprunt supplémentaire et celui-là risque de coûter cher. Si par exemple tu empruntes 1 000 euros pendant un an, tu devras rembourser 70 euros en plus des 1000 euros empruntés (soit des intérêts de 7 %). Oui, c’est énorme. Et comme, avec le crédit gratuit, on te donne souvent une carte qui ressemble étrangement à une carte de banque, tu ne te rends même pas compte que c’est du crédit en faisant des achats supplémentaires.

Au fur et à mesure que tu rembourses ta télé, la quantité d’argent « disponible » pour toi va augmenter… Donc plus tu rembourses le crédit gratuit, plus tu peux emprunter à nouveau, plus tu payeras des intérêts (et plus cela rapporte au magasin qui t’a accordé le crédit). Et ça se fait tout seul, c’est magique. Au fond, tu es un peu comme un gros poisson qui vient de croquer un ver de terre qui s’agitait sous son nez. Tu te fais attraper par l’hameçon du pêcheur.

En bref, si tu ne veux pas prendre de risques et ne pas être tentée par d’autres achats à crédit, je te conseille de cacher cette carte immédiatement ou de résilier cette ouverture de crédit en envoyant un courrier recommandé par la poste. Ca coûtera un peu de sous, mais ça t’en fera certainement gagner beaucoup.

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Décembre

La finance expliquée : Les zinzins

Soumis par Anonyme le

On les surnomme les « zinzins », les « investisseurs institutionnels » captent ensemble une part astronomique de l’épargne des citoyen∙ne∙s. Mais qui sont-ils ?

Sur l’échiquier de la finance, les fous sont rois. Banques, fonds de pension, compagnies d’assurances, Hedges funds et autres organismes de placements collectifs (Sicav, …) peuvent souvent se vanter de posséder des actifs cumulés qui dépassent allégrement le double du produit intérieur brut d’une nation développée. Ils investissent ces montants sur les places boursières, la plupart du temps sous forme de participations au sein des grands groupes internationaux.

En Belgique par exemple, on retrouve dans toutes les entreprises du Bel-20 des noms comme le fonds d’investissement BlackRock, le Vanguard Group ou encore les fonds pétroliers norvégiens. Des « zinzins » précisément.

Les « zinzins » allient des stratégies de positionnement à long-terme, avec une plus grande attention portée sur la gouvernance de l’entreprise et la valorisation des parts actionnariales, et des tactiques d’investissements spéculatifs à court-terme sans intérêt réel pour l’activité financée. En général, ils se contentent d’une faible participation dans une entreprise, assez large pour peser, mais assez faible pour permettre une dissémination large. C’est à eux que l’on doit la déshumanisation de l’actionnariat. Déjà présents dans les années 60, c’est avec la dérégulation et la financiarisation des années 80 que leur rôle s’est accru. Ils assuraient alors un approvisionnement sans fin sur les marchés.

Tous n’opèrent cependant pas selon le même modèle. Le modèle anglo-saxon par exemple porte une attention plus particulière à la rentabilité du capital, l’allemand préfère les obligations d’États, qui sont moins rémunératrices, mais plus sûres.

Une stratégie d’avenir ?

Voilà pour la théorie. Mais ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que, comme toutes les structures financières, leur métier consiste à minimiser les coûts tout en maximisant le profit. Ici, les coûts représentent le retour promis aux déposant∙e∙s, épargnant∙e∙s, assuré∙e∙s ou pensionné∙e∙s qui leur ont confié leur argent. Les profits, eux, se trouvent dans le retour sur les actifs et les dividendes qu’ils perçoivent.

Ainsi lorsqu’un fonds de pension allemand investit dans la dette publique de son pays, ce sont finalement les contribuables qui financent leur propre pension… diminué des dividendes versés aux zinzins. Ce qu’il importe donc de comprendre, c’est que dans une société où l'un des fondements est la propriété privée, l'allocation du capital dans l’économie constitue un choix déterminant pour notre avenir. Les investissements d’aujourd’hui qui sont réalisés par les grands investisseurs dessinent déjà le monde dans lequel nous vivrons demain. Laisser une liberté si importante aux « zinzins », c’est accepter qu’ils opèrent des choix à notre place.

Que nos deniers financent des groupes pétroliers, d’armement, des sociétés qui accaparent les terres, n’est pas une fatalité. L’investissement socialement responsable est en pleine croissance, mais la conscientisation de l’importance du placement de notre épargne constitue aussi un enjeu majeur de notre époque.

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15/03/2020
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Mars

La finance à impact

Soumis par Anonyme le

À côté des fonds dits « socialement responsables » se développe depuis quelques années le concept d’investissement à impact. Cette analyse vise à définir en quoi ce type de produit diffère des fonds ISR et à évaluer si l’argent investi sert bien positivement la société et l’environnement.

En quelques mots :

  • Bien qu’il n’existe pas de définition officielle, le consensus veut que l’investissement à impact comprenne plusieurs aspects : l’intention de générer un impact positif, l’additionnalité, la mesure de l’impact et le retour sur investissement.
  • Le « retour social » n’est pas toujours facile à mesurer en raison d’un manque de données fiables.
  • Si le risque de « green washing » ou « social washing » existe, il faut noter l’intérêt de la mesure de l’impact étant donné qu’elle contraint ceux·celles qui s’y engagent à détailler ce sur quoi ils·elles pensent exercer une influence et à quelle hauteur.
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Le don monétaire, pour compléter le système monétaire

Soumis par Anonyme le

Les Etats du monde entier s’endettent pour combattre les conséquences de la pandémie Covid-19 comme ils l’ont fait à la suite de la crise des subprimes en 2008. Partout sur la planète, en flagrante contradiction avec les théories monétaristes de Milton Friedman  qui, théoriquement, inspirent leurs actions, les Banques centrales rachètent une importante partie de cette dette publique. Elles la monétisent. Pourtant, l’Union européenne est, à nouveau, paralysée par l’absence de solidarité interétatique et la remise en cause de sa politique monétaire. Les Etats européens sont incapables de mettre sur pied des programmes transnationaux d’ampleur suffisante pour faire face aux défis qui demandent d’importants financements non récurrents comme les conséquences de la pandémie Covid-19 ou la transition écologique.

Pour y répondre, nous proposons le mécanisme du don monétaire européen. Il s’agit d’un don de monnaie de la Banque centrale à l’autorité publique européenne, par création monétaire pure, sans intermédiaire, libre d’endettement, destiné exclusivement à financer des investissements publics ou à réaliser des actions jugées d’intérêt collectif majeur. Cette proposition, probablement jugée utopique par ceux qui n’ont pas encore perçu les conséquences des évolutions monétaires des dix dernières années, pourrait être une source d’inspiration avant longtemps pour permettre aux Etats d’engager les indispensables politiques en réponse aux défis du temps présent. Cette proposition de don vise à compléter le système monétaire actuel, pas à le bouleverser.

A propos de l'auteur :

Cette étude a été produite par André Peters, sociologue de la monnaie, certifié en Finances publiques, cadre dans le secteur financier, Auteur, chercheur associé d’Etopia, membre des éconologistes et membre bénévole chez Financité.

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20/10/2020
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Octobre

Relancer le commerce grâce à la monnaie locale

Soumis par Anonyme le

Relancer le commerce grâce à la monnaie locale

Morgane Kubicki

Plusieurs communes ont déjà annoncé des plans de relance de la consommation avec un commun : elles s’appuient sur la monnaie locale déjà présente sur le territoire.

Quatre millions d’euros, c’est le montant que la ville de Charleroi a décidé de consacrer à la relance de la consommation. Enfin des euros, pas vraiment. Car pour s’assurer que ce montant profitera au commerce du pays noir, la ville a décidé de distribuer des Carol’Ors, la monnaie locale déjà en circulation depuis l’an dernier. C’est ainsi qu’à la rentrée, chaque habitant·e recevra dans son portefeuille un coupon d’une valeur de 20 Carol’Ors à dépenser dans les commerces locaux membres du réseau.

Mais Charleroi n’est pas la seule ville à s’être appuyé sur la monnaie locale pour imaginer un plan de relance post Covid-19. C’est justement l’épidémie de Covid-19 qui a poussé à la création d’un billet qui a un petit côté « commémoratif » à Gembloux. La ville a en effet demandé au collectif citoyen qui gère la monnaie locale de l’Orno de créer un billet de 19 Orno pour l’occasion. Un clin d’œil, mais aussi une manière d’inciter les habitant·e·s à dépenser en monnaie locale, puisqu’un billet de 19 Orno ne coûte en réalité que 10 euros à la maison communale mais permet bien de dépenser l’équivalent de 19 euros chez les commerçant·e·s de la région.

À Ath, la commune a fait plus direct : chaque Athois·e de plus de 18 ans recevra un chèque de 5 SolaToi (la monnaie locale en question) à dépenser dans les commerces locaux. À Tournai, il faudra avoir entre 18 et 25 ans pour recevoir 20 Yar, la monnaie citoyenne du Tournaisis et les dépenser parmi les prestataires.

La commune de Wellin, elle, en a profité pour rejoindre le mouvement en devenant la douzième commune à adopter l’Ardoise comme monnaie locale dans la province du Luxembourg. Elle a décidé de distribuer ces billets aux personnes ayant subi un chômage économique durant le confinement. Ils·elles sont déjà 80 à avoir profité de cette aide de 50 Ardoises, soit l’équivalent de 50 euros.

Du papier au système électronique

Vu l’ampleur de certains de ces plans de relance, il a aussi fallu revoir le format de ces « bons de soutien à l’économie locale » qui n’existaient jusqu’ici sur format papier. « Les initiatives des villes vont avoir un impact important sur la circulation des billets de monnaies locales, mais avec le système de paiement électronique, c’est une nouvelle dimension », se réjouit Nicolas Franka, responsable du développement du système de paiement chez Financité.

Le Voltî, monnaie locale condrusienne, et le Val’heureux, dans la région de Liège, s’étaient déjà lancées dans la version électronique de la monnaie locale. Le Carol’Or viennent de faire leur apparition sur nos smartphones et la Zinne, avec l’initiative de la commune de Berchem-Sainte-Agathe (lire en page 26) devrait s’y mettre bientôt.

« Le système de paiement électronique supprime le frein de l’impression des billets et de la conversion des euros, détaille Nicolas Franka. Avec son développement, nous voulons accentuer le rôle de la monnaie locale, autrement dit la faire circuler pour soutenir le commerce local. »

D’autres initiatives communales sont déjà en cours de préparation, mais elles ne sont pas les seules visées par les collectifs citoyens qui gèrent les monnaies locales. Prochaine étape : impliquer les entreprises locales en les incitant à distribuer, pourquoi pas, des chèques-cadeaux en monnaie locale à leurs employé·e·s.

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