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La Banque nationale de Belgique attaquée en justice pour atteinte au climat

Soumis par Anonyme le

Cette politique dite d’assouplissement quantitatif porte, pour l’essentiel, sur des titres souverains. Mais une part est également affectée à des rachats d’obligations émises par des (grandes) entreprises. De sorte que l’Eurosystème, qui réunit la BCE et les banques centrales nationales, détient aujourd’hui des obligations d’entreprise pour un montant total de 268 milliards d’euros.
Ce programme, nommé CSPP (pour Corporate Sector Purchase Progamme), fait, depuis longtemps l’objet de critiques. Parce qu’il favorise les très grandes entreprises et notamment celles dont les activités sont parfois très polluantes ou liées aux énergies fossiles, ainsi que l’ont dénoncé à plusieurs reprises de nombreuses associations écologistes.

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L’ONG ClientEarth traîne la Banque nationale devant la justice pour sa participation au programme de rachats d’obligations d’entreprise piloté par la Banque centrale européenne.

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2021
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13
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13/04/2021
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Avril

Publication de l’acte délégué de la taxonomie européenne : la Commission veut se prémunir d'un rejet par le Parlement

Soumis par Anonyme le

La Commission européenne a dévoilé l’acte délégué de la taxonomie européenne sur les activités vertes apportant une contribution significative à l’objectif d’atténuation du changement climatique. Sorte de décret d’application de la loi adoptée par l’Union européenne, l’acte délégué est un document à la fois administratif, car il fixe les règles du jeu de la part verte des grandes entreprises et des produits financiers durables, visés par des obligations de reporting. Mais aussi un document hautement politique, très discuté tant par les lobbys industriels que par les responsables politiques européens. L’acte publié ce 21 avril se révèle un compromis qui vise le consensus, afin de minimiser le risque de rejet par les parlementaires européens.

C’est d’abord sur le secteur de l’énergie que la Commission a tranché. Les services de la DG Fisma de la Commission, en charge de la stabilité financière des services financiers et de l’union des marchés de capitaux, ont ainsi choisi de mettre de côté les cas explosifs du gaz naturel et du nucléaire. Ceux-ci seront traités à part. "La Commission a l’intention de présenter une proposition législative séparée au quatrième trimestre 2021, couvrant spécifiquement la manière dont certaines activités économiques, principalement dans le secteur de l’énergie, contribuent à la décarbonisation", écrit la Commission dans le texte de présentation de l’acte délégué.

Un premier projet d’acte délégué, révélé dans la presse mais jamais commenté par la Commission, avait pourtant inclus le gaz selon certaines conditions, ce qui avait ravivé les ardeurs françaises pour inscrire également l’énergie nucléaire dans les activités vertes. Le débat houleux avait poussé des membres de la Plateforme européenne sur la finance durable à menacer de démissionner, si la taxonomie ne respectait pas les faits scientifiques.

Interviewé par le journal Euractiv, Pascal Canfin, le député européen membre du groupe Renew, légitime le choix de la Commission. "Il faut selon moi traiter le gaz et le nucléaire ensemble, parce que politiquement c’est lié à la même question. Et la question c’est : sous quelles conditions ces deux technologies peuvent-elles être utiles à la transition ?", déclare-t-il. 

Les forêts, autre point de discorde

Autre sujet de discorde sur la taxonomie, celui de la gestion durable des forêts. Le projet initial prévoyait des critères stricts permettant de s’assurer que les exploitants apportent la preuve que leurs forêts assurent leur rôle de puits de carbone sur 20 ans. Face à la levée de bouclier des pays nordiques, où l’industrie forestière est particulièrement développée, la Commission a revu ses critères à la baisse. Les exploitants de forêts auront 30 ans pour produire une analyse du bénéfice climatique de leur gestion, ce qui mène à 2050. Une échéance trop lointaine selon les ONG, d’autant plus si les bénéfices carbone sont modestes.

Par ailleurs, ces obligations de bilan seront exigées pour les forêts dès qu'elles dépassent 13 hectares, une victoire pour plusieurs ONG, dont le WWF et ClientEarth. Celles-ci avaient signé une lettre commune à la Commission européenne pour marquer leur désaccord sur ce point et demandent que la question de l’agroforesterie soit purement et simplement enlevée de la taxonomie et remise à plus tard, comme c’est le cas pour l’agriculture, qui a disparu de l’acte délégué final. Les ONG critiquent aussi des critères trop souples pour certaines pratiques de combustion de biomasse forestière.

Ce pas de côté sur l’énergie et le recul sur les forêts donnent l’impression que la Commission a opéré des choix stratégiques pour s’assurer que son texte ne soit pas rejeté par le Parlement. "À l’Est, elle fait déjà face à une opposition énorme de pays comme la Pologne ou la Tchéquie sur la partie énergie. Si en plus, elle perd le soutien des pays nordiques, elle perd sa majorité sur la taxonomie au Conseil européen", analyse Pascal Canfin dans Euractiv.

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Novethic
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La Commission européenne a publié l’acte délégué pour l’application de la taxonomie sur les activités vertes. Plusieurs mois de travail ont été nécessaires pour élaborer le texte, pendant lesquels la pression n’a cessé de s’intensifier de la part des industriels et des États. Au final, le document n’intègre ni le gaz naturel ni le nucléaire dans la taxonomie, remettant la décision à plus tard, et adopte des critères peu contraignants pour la gestion des forêts.

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2021
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21
Date d'édition
21/04/2021
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Avril

Tester la capacité de résistance du secteur financier au changement climatique

Soumis par Anonyme le

Le changement climatique est susceptible de perturber fortement nos économies et nos entreprises, et de peser sur nos moyens d’existence, dans les décennies à venir. Les risques associés demeurent pourtant mal compris, les chocs climatiques étant très différents des chocs financiers observés lors des crises passées. Le changement climatique est un processus lent, qui se déroule sur une longue période, avec une forte incertitude quant aux événements climatiques extrêmes qui se produiront à l’avenir. Comme les instruments classiques de gestion des risques ne suffiront probablement pas, les institutions tant publiques que privées auront fort à faire pour parvenir à recenser et évaluer les retombées potentielles des risques climatiques. Dans ce contexte, la BCE a conçu le premier test de résistance « climatique » à l’échelle de l’ensemble de l’économie afin d’aider les autorités publiques et les institutions financières à évaluer les effets des risques climatiques sur les entreprises et les banques au cours des trente prochaines années.

Les risques liés au changement climatique se répartissent généralement en deux grandes catégories. Tout d’abord, le risque physique, qui tient à l’augmentation attendue de la fréquence des catastrophes causées par les aléas de la nature et à leur aggravation. Les entreprises situées dans des zones exposées, comme en bord de rivière ou près d’un littoral, qui sont donc vulnérables aux inondations, pourraient subir d’importants dommages si un événement climatique survenait. Ces dommages pourraient interrompre le processus de production à court terme, voire entraîner la faillite de ces entreprises à plus longue échéance. Le risque physique varie selon les pays et les régions, le sud de l’Europe étant, en moyenne, plus exposé aux canicules et aux incendies, l’Europe centrale et du nord étant davantage en proie aux inondations.

La seconde grande catégorie est le risque de transition, dans lequel l’introduction tardive ou soudaine de politiques climatiques visant à réduire les émissions de CO2 pourrait avoir une incidence négative sur certains secteurs à forte intensité énergétique et en carbone, comme l’industrie minière, les cimenteries ou la sidérurgie. Augmenter les taux de taxation sur les émissions de carbone pourrait, par exemple, accroître les coûts de production et entamer la rentabilité des entreprises.

Les risques tant physiques que de transition sont susceptibles d’altérer la stabilité financière lorsque les banques ou d’autres institutions financières sont exposées à des entreprises en défaut à travers leurs prêts ou leurs portefeuilles d’actifs. Cela étant, si cette distinction entre ces deux types de risques est souvent opérée, ils sont en réalité étroitement liés. Un renforcement des mesures en faveur du climat peut accroître les retombées du risque de transition à court terme, tout en réduisant l’incidence du risque physique dans les décennies à venir. Le test de résistance au risque climatique de la BCE tient compte de cet arbitrage potentiel et le quantifie, en utilisant un horizon de trente ans permettant de prendre en considération les évolutions de long terme.

Ce test étudie la capacité de résistance des entreprises et des banques dans plusieurs scénarios climatiques. Ces scénarios proposent des représentations plausibles des conditions climatiques à venir, tout en tenant compte également des effets sur les entreprises des mesures prises pour limiter l’ampleur du changement climatique, par exemple les taxes sur le carbone. La BCE se fonde sur les scénarios fournis par le Réseau pour le verdissement du système financier (Network for Greening the Financial System, NGFS) pour élaborer les siens, en les corrigeant pour mieux saisir le lien entre le risque de transition et le risque physique.

Dans le scénario d’une transition ordonnée, le déploiement rapide et efficace de politiques climatiques permet de limiter le réchauffement de la planète. Le scénario de la « Terre étuve » évalue les effets du changement climatique dans le cas où aucune nouvelle politique n’est mise en œuvre : il prévoit une aggravation considérable du risque physique à moyen et long terme. Le scénario d’une transition désordonnée s’intéresse aux effets d’une mise en application tardive et soudaine de politiques climatiques.

Ces scénarios, ainsi qu’un ensemble unique de données qui recensent et quantifient l’exposition au risque de transition et au risque physique de millions d’entreprises, servent de trame à l’analyse des conséquences du changement climatique pour les entreprises et les banques.

Les résultats préliminaires montrent que, en l’absence de nouvelles politiques climatiques, les coûts associés aux phénomènes extrêmes augmentent de manière substantielle pour les entreprises. Ces résultats mettent également en évidence les avantages d’une action rapide : les coûts à court terme de l’ajustement aux politiques « vertes » sont beaucoup moins élevés que les coûts potentiels engendrés par des catastrophes naturelles à moyen et long terme. Le changement climatique est donc une source majeure de risque systémique, en particulier pour les banques détenant des portefeuilles concentrés sur certains secteurs économiques et zones géographiques.

Ces résultats soulignent l’urgente nécessité d’entamer la transition vers une économie plus verte, non seulement pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris, mais aussi pour limiter les perturbations à long terme sur nos économies, nos entreprises et nos moyens d’existence

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La banque centrale européenne (BCE)
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2021
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18
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18/03/2021
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Mars

Le Contrat à Impact Social : Quand l'engagement sociétal prime sur la rentabilité

Soumis par Anonyme le

Il ne s’agit plus seulement d’investir dans des actifs limitant leur impact négatif sur l’environnement et la société, mais de soutenir directement des structures engagées pour l’intérêt général. Si peu d’acteurs bancaires se sont à ce jour mobilisés autour du sujet, l’engagement gouvernemental actuel et l’appel à projets qui vient de s’achever devraient probablement provoquer un regain d’intérêt.

Une structure financière innovante venue du Royaume Uni

Le premier Contrat à Impact Social (CIS) est lancé au Royaume Uni en 2010. Il s’agit pour le gouvernement de faire financer par un investisseur privé un projet associatif innovant sous forme obligataire dont le rendement sera directement indexé au succès du projet. Le CIS se structure autour de quatre acteurs : l’association qui lance le projet (dans un cadre bien établi et notamment avec des indicateurs de performance quantifiables), l’investisseur privé qui avance les fonds, l’instance ministérielle ou gouvernementale (cela peut être un fonds créée spécialement à cet usage – « un Fonds de Paiement au Résultat») qui rémunère l’investissement si les objectifs sont atteints, et un organisme indépendant évaluateur, chargé de mesurer les impacts réels et de chiffrer les résultats. En cas d’échec du projet et si les objectifs définis dans le contrat ne sont pas réalisés, l’investisseur peut perdre l’intégralité de son placement. Par ailleurs, la rémunération en cas de succès correspond à une fraction de l’économie budgétaire réalisée par l’État grâce à l’atteinte des objectifs. En 2010, le Royaume Uni structure le premier « Social Impact Bond » (ou CIS) en lançant un projet portant sur la réinsertion des prisonniers incarcérés à Peterborough. Le budget engagé est de 8M€ et l’objectif vise à réduire de 7.5% la récidive d’une population donnée, entre 2010 et 2015. Les critères de réussite sont largement dépassés : le taux de récidive chute de 9% et les investisseurs, intégralement remboursés, obtiennent un rendement de 3%.

Rapide essor mondial et soutien progressif de l’Etat en France

Forts de ce premier succès, les Britanniques ont rapidement fait aboutir de nombreux projets et d’autres pays, notamment les Etats-Unis, n’ont pas tardé à les imiter. A ce jour, d’après la base de données globales de la plateforme française de l’Impact Invest Lab, on compte 169 CIS dans 31 pays, pour un investissement global de 470 millions de dollars. La France, loin derrière le Royaume Uni et les Etats-Unis, peine à en faire un outil de politique publique à part entière. Un premier appel à projet en 2016 permet de faire émerger les premiers contrats, sur des projets engagés autour d’enjeux sociaux tels que la mobilité, l’insertion professionnelle ou la lutte contre le décrochage scolaire. A ce jour, 9 contrats ont été mis en oeuvre, dont trois ont été financés par BNP Paribas. La banque a fait du CIS une expertise reconnue et cumule les mandats de structureur et investisseur dans 10 contrats à travers le monde. En 2019, le Haut-Commissariat à l’Economie Sociale et Solidaire et à l’Innovation Sociale confie à Frederic Lavenir, président de l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique, la mission d’élaborer des recommandations afin de susciter le recours au CIS, de le simplifier et de lancer une dynamique de développement. Dans son rapport, ce dernier identifie plusieurs axes d’opportunités, et propose notamment de donner un cadre institutionnel à la structure financière afin de la rendre plus facilement compréhensible avec l’élaboration d’un contrat « type », mais aussi de créer un centre de compétences et surtout, comme au Royaume Uni, faire preuve d’un engagement volontariste de l’Etat en lançant un « Fonds de paiements aux résultats ».

L’intérêt croissant des investisseurs se heurte à l’enjeu de la valorisation

Dès 2014, dans leur rapport « Choosing Social Impact Bonds », le fonds Bridges Ventures (spécialiste des investissements à impacts et à ce jour investisseur dans 14 CIS) explique que les CIS comportent des originalités qui diffèrent des autres investissements à impact et les rendent particulièrement attractifs. Ils permettent notamment de soutenir des projets entrepreneuriaux qui s’attaquent directement à des problématiques sociales ciblées, mais l’alignement des parties engagées permet d’assurer que l’ensemble des parties prenantes travaille dans la même direction. Par ailleurs, bien qu’en France dans la plupart des CIS, au moins la moitié du montant financé soit conditionné à des objectifs raisonnablement atteignables, il n’en reste un instrument particulièrement risqué. Les investisseurs s’interrogent sur leur rendement potentiel mais aussi plus concrètement sur la façon de valoriser l’actif dans leur portefeuille. D’après un retour d’expérience publié par BNP en décembre 2019, le taux de rentabilité interne maximum des CIS ne dépasse pas les 5,5%, ce qui le rend, si on ne regarde qu’elle, peu attractif face au risque auquel on s’expose. L’émergence de ce type de produit est donc l’illustration d’un réel glissement qui s’opère, vers une vision de la rentabilité qui intègre des critères d’impact.

Si la question du risque demeure un frein important, l’intérêt des clients pour cette typologie de produits est bien présent. Suite aux recommandations du rapport Lavenir en 2019, et à la lumière de nombreuses études conduites dans le monde, le travail réalisé pour clarifier la structure du CIS (l’élaboration du « contrat type ») ainsi que le lancement du « Fonds de paiement aux résultats » (opérationnel depuis le premier trimestre 2020) devraient sans nul doute appuyer le développement des CIS. Les trois appels à projet, dont le premier a été initié fin 2020, illustrent bien l’engagement de l’Etat Français. Ils viendront financer des solutions innovantes sur l’économie circulaire ou encore des innovations venant répondre aux enjeux de l’égalité des chances économiques. D’ici fin 2021, nous devrions pouvoir observer si de nouveaux acteurs bancaires français auront été capables de dépasser la logique seule de rentabilité pour s’engager au service des autres.

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EconomieMatin
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Depuis quelques années en France, l’importance des problématiques durables et environnementales a poussé le développement de la logique responsable au coeur de nombreuses stratégies d’investissement. La création du label ISR (Investissement Socialement Responsable) en 2016 ainsi que la multiplication des supports d’investissements labellisés, illustrent bien le souhait des investisseurs de faire des placements responsables et durables. Dans ce contexte et à l’initiative du gouvernement, le Contrat à Impact Responsable, un mécanisme financier innovant, a émergé dans le paysage économique et social français.

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2021
Jour d'édition
12
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12/03/2021
Mois d'édition
Mars

FINANCITÉ MAGAZINE n°60 : LES BONNES RÉSOLUTIONS

Soumis par Anonyme le

Financité Magazine n°60

Au sommaire

4/Dossier

Dans le monde, trois grands fonds d’investissement seraient à eux seuls le premier actionnaire de 90 % des plus grandes entreprises du monde. Une position qui leur confère une influence extrême sur à peu près toutes les industries. Mais que les géants prennent garde, les « petit·e·s » actionnaires se rassemblent, s’organisent. En utilisant les droits que leur confère leur statut d’actionnaire, ils·elles parviennent à obliger les entreprises à adopter une stratégie climat plus ambitieuse ou augmenter le salaire minimum. Ils·elles utilisent les marchés financiers comme outil pour un monde meilleur.

10/ La finance expliquée : Le ratio de solvabilité

11/ Interview : Grève de la faim pour taxer la spéculation

12/ Analyses
L’impôt sur la fortune peut-il réduire les inégalités ?
Le véritable impact de la « finance à impact »
« Whatever it takes », chiche !

18/ Actus

20/ Finance solidaire : Soutenir les solutions collectives

21/ Campagne : Votre témoignage chez le ministre

22/ Monnaies citoyennes : Les monnaies citoyennes passent le cap du digital

23/ Les expert·e·s du quotidien : Faut-il payer les frais de rappel ?

24/ Régions

30/ Le mouvement Financité

32 Sans filtre : Investir de l'argent peut détruire la planète

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Réseau Financité
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2020
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16
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16/12/2020
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Décembre

Soja et déforestation : les acteurs financiers ne doivent plus être complices

Soumis par Anonyme le

Alors que la France et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) accueilleront en 2021 un One Planet Summit de la biodiversité à l’occasion de la tenue du Congrès mondial de la nature, il est urgent que la finance française montre l’exemple. Loin des grands principes d’intention, les banques, assureurs et investisseurs doivent adopter des mesures concrètes et spécifiques à même d’enclencher des transformations sectorielles et une baisse de la déforestation/conversion des écosystèmes naturels.

La déforestation cachée liée au soja

Le soja, cultivé en Amérique Latine et en particulier dans la savane du Cerrado au Brésil, est l’un des principaux facteurs de déforestation dans le monde – avec l’élevage, la culture du palmier à huile, la production de pâte à papier, l’exploitation forestière et minière. Ses impacts sur l’environnement et les droits humains sont extrêmement bien documentés mais restent mal connus – peut-être car le soja ne finit pas directement dans nos assiettes mais bien indirectement en servant de protéines dans l’alimentation des animaux d’élevage.

Ne plus être complices

La bonne nouvelle est que la destruction du Cerrado n’est pas une fatalité. Les auteurs de cette note sont convaincus que les institutions financières peuvent contribuer à stopper la conversion liée à la production de soja et ainsi contribuer à la lutte contre le dérèglement climatique et la disparition de la biodiversité. En effet, des solutions existent et la clé du problème se trouve notamment au niveau de l’adoption et de la mise en place de mesures “zéro déforestation” par les négociants tels que Bunge ou Cargill qui commercialisent le soja au niveau international.

Cette note présente ces mesures et appelle les institutions financières à en exiger leur respect par les négociants, en particulier par les entreprises du groupe ABCD qui contrôlent 56% des exportations mondiales

La note complète

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ReclaimFinance
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Si la déforestation tropicale était un pays, ce serait le troisième plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde, juste après la Chine et les États-Unis. Bien que le GIEC reconnaisse que l’élimination de la déforestation est l’un des moyens les plus efficaces de mitiger le dérèglement climatique, les institutions financières, pourtant de plus en plus engagées à contribuer aux objectifs de l’Accord de Paris, sont particulièrement absentes sur le sujet.

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2020
Jour d'édition
29
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29/10/2020
Mois d'édition
Octobre

Finance climat : coup de sang des banques après de nouveaux rapports des ONG

Soumis par Anonyme le

Les ONG mettent un nouveau coup de pression sur les banques. À deux jours du Climate Finance Day, qui réunit les grands acteurs financiers, Oxfam a publié un rapport intitulé "Banques : des engagements climat à prendre au 4ème degré". L’ONG y estime que les financements et investissements réalisés par les banques françaises vont conduire à un réchauffement climatique de plus de quatre degrés d'ici à 2100. Une interprétation que les établissements bancaires, réunis au sein de la Fédération bancaire française (FBF), rejettent avec véhémence.

"Chiffres datés" pour BNP Paribas, données qui "ne reflètent pas les efforts significatifs engagés ces dernières années" pour la Société Générale, ou bien encore chiffrage "fondamentalement faux" pour le Crédit Agricole. Les banques s’agacent des accusations des ONG, qui ne semblent pas prendre en compte leurs engagements récents. Lors d’une conférence téléphonique, Laurent Mignon, président du directoire du groupe BPCE (Banque Populaire et Caisse d’Épargne) et président de la commission climat de la FBF, a déploré que certains "cherchent à faire évoluer (les pratiques) par la stigmatisation". Il rappelle que les banques françaises ont investi 41 milliards d'euros dans les énergies renouvelables en 2019, soit une hausse de 57 % en trois ans, bien supérieure à la croissance du secteur sur la même période.

Engagements insuffisants pour les ONG

Les établissements bancaires reprochent à Oxfam sa méthode de calcul, qui aboutit à un double comptage de certaines émissions. Ils jugent aussi que le chiffre de quatre degrés annoncé pour le réchauffement s'appuie sur l'hypothèse d'une poursuite des activités à l'identique jusqu'à 2100, ce qui n'est pas conforme à leurs objectifs.

Les principales banques françaises ont ainsi signé en 2019 les Principes pour la banque responsable (Principles for responsible banking, PRB), une initiative soutenue par l’ONU qui les engage à aligner leurs activités sur l’Accord de Paris. Leurs filiales dédiées à l’investissement sont par ailleurs signataires des PRI, les Principes pour l’investissement responsable également soutenus par l’ONU. Des engagements jugés insuffisants pour les ONG. Les établissements financiers "n'ont pas pris d'engagements révolutionnaires qui permettraient de rester sous la barre des 4 degrés, et c'est toute la logique du rapport" que de le montrer, affirme ainsi Alexandre Poidatz. De manière plus générale, Lucie Pinson, présidente de Reclaim Finance, souligne que "pendant des années, ils se sont tourné les pouces".

Chacun dans son rôle

La question du désengagement des énergies fossiles cristallise les désaccords entre banques et ONG. La FBF souligne les politiques de désengagement du charbon annoncées en 2019, saluées à l'époque par les organisations écologiques. Pour les ONG, cela ne suffit plus. "Nous sommes très contents, mais il faut aller plus loin. Il faut le même engagement, le même processus, sur le pétrole et le gaz", a réagi Alexandre Poidatz, auteur du rapport d'Oxfam France. Les hydrocarbures conventionnels conservent une part importante dans les portefeuilles des quatre plus grandes banques françaises (BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BPCE). Selon Oxfam, "les crédits aux entreprises actives dans le secteur du pétrole et gaz uniquement représentent plus de 40 % des émissions de CO2 de leur portefeuille de crédits aux entreprises".

BNP Paribas a été l’un des premiers acteurs financiers à annoncer un désengagement du gaz de schiste et des sables bitumineux, en 2017. Le premier groupe bancaire européen rappelle toutefois que "le pétrole reste encore aujourd'hui incontournable dans un grand nombre d'activités vitales pour nos concitoyens". "Chacun est dans son rôle", tranche Michel Cardona, spécialiste du secteur financier pour le groupe de réflexion I4CE, qui traite de l'économie et du climat. Il appelle à la prudence concernant les études sur le sujet, aucune méthode de calcul ne faisant consensus, mais il leur reconnaît toutefois un "fort pouvoir de communication". Du fait de la pression des ONG, les banques "se défendent, donnent des informations et prennent des engagements qu'elles n'auraient peut-être pas pris sinon", ajoute-t-il, citant le charbon.

 

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Un rapport d’Oxfam sur les banques françaises a mis le feu aux poudres. L’ONG estime que les financements et investissements des banques les mettent sur une trajectoire de réchauffement climatique à 4 degrés. "Faux", répondent les banques, qui font valoir leurs engagements récents pour aligner leurs politiques sur l’Accord de Paris.

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2020
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27
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27/10/2020
Mois d'édition
Octobre

Epargne-pension durable

Soumis par Anonyme le

Pour beaucoup, l’épargne-pension est le tout premier, voire même le seul, investissement. Son avantage fiscal et son apparente facilité en font un produit phare pour compléter la pension légale. Mais que finance cette épargne ? Et surtout, existe-t-il des produits d’épargne-pension « socialement responsable » ?

Si l’offre d’épargne-pension est large, la grande majorité de ces produits n’incluent aucune référence à des critères sociétaux ou environnementaux. Seule la performance financière est clé. Malgré une demande constante des client·e·s, l’offre d’une épargne-pension durable est très limitée.

En 2015, Vdk bank était la première banque en Belgique à développer une politique d’investissement durable pour son fonds d’épargne pension. Un premier pas timide. Même si cette politique semble assez robuste, le résultat du screening du portefeuille avec la liste noire Financité est décevant : 2,26 % du portefeuille est investi dans des entreprises et États qui ne respectent pas les principes contenus dans les conventions ratifiées par la Belgique.

Début 2018, KBC a lancé une version « socialement responsable » de son fonds de pension. Si l’on peut regretter qu’il s’agisse d’un nouveau fonds et pas d’une modification du produit existant, les client·e·s qui souhaiteraient transférer leurs avoir peuvent cependant le faire sans frais. En ce qui concerne le secteur de la fourrure, le cuir, les jeux de hasard et la pornographie, la banque pourrait se montrer plus rigoureuse, car actuellement elle accepte des sociétés qui réalisent jusqu’à 10 %, voire 25 %, de leur chiffre d’affaires dans ces activités peu éthiques. En revanche, concernant les armes, le tabac et certaines énergies fossiles, la banque applique une tolérance zéro. Ceci prouve qu’une approche très stricte est possible.

Enfin, ING a annoncé en octobre 2018 que sont fonds de pension devenait « plus durable ». La nouvelle politique dite « durable » du fonds d’ING, n’exclut par ailleurs que partiellement les secteurs controversés classiques comme l’armement, le tabac, la pornographie, les jeux de hasard, la fourrure et le cuir. La banque exclut largement les sociétés qui produisent de l’électricité nucléaire, mais prévoit une exception pour les Green Bonds de ces sociétés, partant du principe que ceux-ci ne financeraient que des projets d’énergie verte. ING n’exclut par ailleurs aucun autre secteur, en ce compris le secteur de l’énergie fossile.

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01/03/2020
Mois d'édition
Mars

La finance expliquée : Les zinzins

Soumis par Anonyme le

On les surnomme les « zinzins », les « investisseurs institutionnels » captent ensemble une part astronomique de l’épargne des citoyen∙ne∙s. Mais qui sont-ils ?

Sur l’échiquier de la finance, les fous sont rois. Banques, fonds de pension, compagnies d’assurances, Hedges funds et autres organismes de placements collectifs (Sicav, …) peuvent souvent se vanter de posséder des actifs cumulés qui dépassent allégrement le double du produit intérieur brut d’une nation développée. Ils investissent ces montants sur les places boursières, la plupart du temps sous forme de participations au sein des grands groupes internationaux.

En Belgique par exemple, on retrouve dans toutes les entreprises du Bel-20 des noms comme le fonds d’investissement BlackRock, le Vanguard Group ou encore les fonds pétroliers norvégiens. Des « zinzins » précisément.

Les « zinzins » allient des stratégies de positionnement à long-terme, avec une plus grande attention portée sur la gouvernance de l’entreprise et la valorisation des parts actionnariales, et des tactiques d’investissements spéculatifs à court-terme sans intérêt réel pour l’activité financée. En général, ils se contentent d’une faible participation dans une entreprise, assez large pour peser, mais assez faible pour permettre une dissémination large. C’est à eux que l’on doit la déshumanisation de l’actionnariat. Déjà présents dans les années 60, c’est avec la dérégulation et la financiarisation des années 80 que leur rôle s’est accru. Ils assuraient alors un approvisionnement sans fin sur les marchés.

Tous n’opèrent cependant pas selon le même modèle. Le modèle anglo-saxon par exemple porte une attention plus particulière à la rentabilité du capital, l’allemand préfère les obligations d’États, qui sont moins rémunératrices, mais plus sûres.

Une stratégie d’avenir ?

Voilà pour la théorie. Mais ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que, comme toutes les structures financières, leur métier consiste à minimiser les coûts tout en maximisant le profit. Ici, les coûts représentent le retour promis aux déposant∙e∙s, épargnant∙e∙s, assuré∙e∙s ou pensionné∙e∙s qui leur ont confié leur argent. Les profits, eux, se trouvent dans le retour sur les actifs et les dividendes qu’ils perçoivent.

Ainsi lorsqu’un fonds de pension allemand investit dans la dette publique de son pays, ce sont finalement les contribuables qui financent leur propre pension… diminué des dividendes versés aux zinzins. Ce qu’il importe donc de comprendre, c’est que dans une société où l'un des fondements est la propriété privée, l'allocation du capital dans l’économie constitue un choix déterminant pour notre avenir. Les investissements d’aujourd’hui qui sont réalisés par les grands investisseurs dessinent déjà le monde dans lequel nous vivrons demain. Laisser une liberté si importante aux « zinzins », c’est accepter qu’ils opèrent des choix à notre place.

Que nos deniers financent des groupes pétroliers, d’armement, des sociétés qui accaparent les terres, n’est pas une fatalité. L’investissement socialement responsable est en pleine croissance, mais la conscientisation de l’importance du placement de notre épargne constitue aussi un enjeu majeur de notre époque.

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Lobby à Bruxelles : jeux d’influence sur la nouvelle stratégie européenne de finance durable

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Les acteurs européens de la finance affichent tous leur engagement en faveur de la finance durable. Mais l’analyse de leurs réponses à la consultation publique sur la stratégie renouvelée de la Commission européenne en la matière apporte quelques bémols à cette belle unité. L’Essentiel de la Finance Durable vous propose une étude exclusive à partir de l’analyse sémantique de leurs réponses, qui révèle la vraie position des acteurs du secteur.

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