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Cahier FINANcité n°9 : Prévention de l'exclusion financière en Europe - Première partie

Soumis par Anonyme le
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Réseau Financité
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2008
Date d'édition
11/2008
Mois d'édition
Novembre

Financité Magazine n°27 : saga financière

Soumis par Anonyme le

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Réseau Financité, (ex- Réseau Financement Alternatif)
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Les banques publiques sont les premières à avoir insufflé de la solidarité dans les rapports à l'argent, p.4 - Les fusions/acquisitions et faillites ont appauvri la diversité du paysage bancaire belge, p.5 - A partir des années 70, de nouvelles valeurs se sont immiscées dans la finance, p.8 - La Minuto, future monnaie complémentaire de Braine-le-Comte, p.12 - Pourquoi les États ont-ils perdu le pouvoir de battre la monnaie ? p.14

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Année d'édition
2012
Jour d'édition
30
Date d'édition
30/09/2012
Mois d'édition
Septembre

Banques de dépôt VS banques d'affaires

Soumis par Anonyme le

En bref

  • La séparation des métiers bancaires semble une évidence.
  • C'était déjà le cas avant.
  • Aujourd'hui, des clients, des syndicats, des banquiers opposent leurs arguments.

On est mariés

Les banques ont beaucoup de fonctions différentes. Toutes liées à l'argent. Elles reçoivent des capitaux que des clients mettent en dépôt et accordent des prêts. C'est le métier de base de la banque, qu'on nomme tout naturellement banque de dépôt. À côté de ça, les banques d'investissement mènent toute une série d'autres activités sur les marchés financiers : elles émettent des emprunts obligataires, s’occupent d'introduction en Bourse, gèrent les fusions-acquisitions ...

On se sépare ... mais non

Le mélange des genres n’est pas une nouveauté. Dans l'Amérique d'avant le krach de 29, c'était déjà le cas. Après la crise, le législateur étasunien a lancé le Glass-Steagall Act. Cette loi a instauré une incompatibilité entre les métiers de banque de dépôt et de banque d'investissement. La loi a été abrogée en 1999. En Belgique, les banques mixtes ont pris fin en 1935, lorsqu'un arrêté a imposé que les actions d'investissement soient placées dans un holding ou société de portefeuille. Depuis 1975, une loi a rapproché le statut des banques et celui des caisses d’épargne privées et, depuis 2004, les banques peuvent également traiter des activités d'assurances.

Et finalement ?

À nouveau, de nombreuses voix s'élèvent en faveur de la séparation des métiers bancaires. Pour n'en citer que quelques-uns, Paul Volckers ( conseiller du président Obama et ex-président de la Réserve fédérale ) ou Mervyn King, gouverneur de la banque d'Angleterre, sont du même avis. En Belgique, la commission spéciale chargée d’examiner la crise financière et bancaire en 2009 a notamment recommandé la réintroduction d’une séparation claire entre la banque de dépôt et la banque commerciale. Au niveau européen, un groupe de travail rendra son rapport en octobre. Mais d'ici là, le lobby de l'industrie financière fait rage (1).

Qu'est-ce qui bloque ?

Pour les détracteurs de la séparation, plusieurs arguments sont mis en avant. L'imbrication totale des systèmes financiers rend quasiment impossible techniquement la séparation. Le coût du crédit aux particuliers et aux entreprises risque de fortement augmenter car les banques retirent principalement leurs bénéfices de leurs activités d'investissement. Enfin, certains avancent que la séparation n'y changera rien. Ils rappellent que Lehman Brothers, la première banque à avoir fait faillite était purement une banque d'investissement. A contrario, des banques comme Northern Rock qui ont connu de grandes difficultés étaient strictement des banques de dépôt. Or c'est précisément parce que des banques de dépôt ont prêté à des banques d’investissement que la crise financière s'est propagée à l'ensemble de la planète. Très logiquement, une interdiction de cette pratique éviterait aux banques de détail de se trouver en difficulté à cause d’investissements réalisés pour fonds propres dans des produits hautement risqués. À tout prendre, les anti-séparatistes verraient plutôt des banques universelles, soit des grosses structures qui proposent l'ensemble des services mais qui soient suffisamment grosses pour supporter les chocs financiers et pour lesquelles on aura renforcé les règles prudentielles ( voir p.7 ) pour éviter que les activités d'investissement de la banque ne viennent mettre en péril les activités de dépôt. Parmi ces anti-séparatistes, on trouve les banques, bien sûr, mais également les clients parfois ( les grandes entreprises, p. ex. ) car ils bénéficient de ces montages. Leurs dépôts peuvent servir de garantie pour des opérations de marchés qui couvrent leurs financements. Et les syndicats (2) eux-mêmes s'opposent à la séparation, craignant les pertes d'emplois au sein du secteur. En Angleterre, le rapport Vickers préconise une « simple filiarisation » entre banque de dépôt et banque d'investissement d'une même banque. C'est d'ailleurs dans cette voie que s'engagera la Grande-Bretagne à partir de ... 2019. D'autres voudraient aller plus loin et revenir à une séparation stricte telle que l'exigeait le Glass-Steagall Act, où les actionnaires de la banque de dépôt et de la banque d'investissement d'une même banque doivent être totalement différents. Aux États-Unis, la loi Dodd-Frank prévoit, entre autres, d'interdire aux banques de spéculer pour leur compte propre. Mais les lobbyistes et l'inventivité des financiers pour créer de nouveaux produits semblent fortement freiner son application. La spéculation, l'instabilité des marchés existeront probablement toujours. Par contre, le minimum que l'on puisse demander est que les spéculateurs ­ qui réalisent leurs investissements en toute connaissance de cause ­ supportent à eux seuls les risques qu'ils prennent et que les pertes qu'ils réalisent ne pénalisent pas les autres activités classiques de dépôt et de crédit. Actuellement, les lobbys financiers en Europe et aux États-Unis font tout leur possible pour que la séparation stricte des métiers ne se résume qu'à l'interdiction de quelques activités financières spécifiques très risquées au sein des banques universelles. Il est à parier que toute la négociation se trouve dans la définition d'« activités financières spécifiques très risquées ».

1. François Hollande, à la veille de son élection, promettait la séparation des banques. Depuis son élection et la levée de boucliers des banquiers français, il a fait marche arrière.
2. Les syndicats français, par exemple.

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Réseau Financité, (ex- Réseau Financement Alternatif)
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Séparer les banques de dépôt et d'investissement semble être la solution évidente pour prémunir les petits épargnants de la crise et empêcher qu'ils ne soient atteints par les déboires de leurs établissements financiers. Si tout le monde est d'accord, qu'attend-on ?

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Année d'édition
2012
Jour d'édition
29
Date d'édition
29/09/2012
Mois d'édition
Septembre

Financité Magazine n°26 : Épargnez-vous votre banquier

Soumis par Anonyme le

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Réseau Financité, (ex- Réseau Financement Alternatif)
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Le monopole des banques commerciales est récent en Belgique, p.4 - Des milliers de personnes épargnent et investissent sans passer par les banques, pp.5-8 - Pour une autre finance - L'Épi, la nouvelle monnaie en Lorraine belge, p.12 - Plus de relance, moins d'austérité, p.14

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2012
Date d'édition
06/2012
Mois d'édition
Juin

Les cagnottes de nos cafés

Soumis par Anonyme le

Cette habitude remonte à l'époque où les agences bancaires et la pratique du compte d'épargne n'étaient pas courantes et où le café constituait encore un des lieux centraux de la vie de village. L'argent est déposé à période régulière et les bénéficiaires le récupèrent à date fixe, annuellement. Les sommes sont parfois conséquentes. De 50 à 100 membres peuvent réunir 20, 30 voire 50 000 euros. Avant, cet argent restait dans la cagnotte, sorte de boîte en bois avec plusieurs fentes numérotées. Aujourd'hui, le gestionnaire de la cagnotte, souvent le patron du café, verse régulièrement l'argent récolté sur un compte. La plupart du temps, la cagnotte est constituée dans un but précis, comme la fête annuelle du village, au cours de laquelle les heureux épargnants pourront dépenser sans soucis. Le terme de cagnotte est d'ailleurs toujours bien présent dans l'usage à Binche, où la participation au carnaval pour un Gille et sa famille représente un certain budget. Pour alléger la note, chaque société de Gilles organise, aujourd'hui encore, une cagnotte qui permet à ses membres d’épargner tout au long de l'année en vue des festivités. L'épargne avec intérêts est reversée la veille du Carnaval. Par extension, une « cagnotte » désigne aussi le groupe de Gilles ou d'amis qui se rassemblent pour le carnaval. La pratique de la cagnotte de café comporte toutefois des risques quand le gestionnaire se met à la confondre avec sa propre poche...

Les cagnottes de café sont aussi présentes dans d'autres pays d'Europe. Ici, le Cagnomatic de Fribourg, en Suisse.

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Réseau Financité, (ex- Réseau Financement Alternatif)
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La tontine à la sauce belge existe toujours dans nos cafés. Aujourd'hui encore, des « habitués » continuent à épargner dans des « cagnottes de cafés ».

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Année d'édition
2012
Jour d'édition
16
Date d'édition
16/06/2012
Mois d'édition
Juin

Épargner ensemble est-il sans risque ?

Soumis par Anonyme le

En bref :

  • Coaliser son épargne comporte un risque légal et un risque financier(1).
  • Pour y remédier, les groupes mettent en place des règles internes.
  • Le lien social supplante le lien économique.

Mettre son épargne en commun comporte un risque majeur : celui de ne pas récupérer son dû à cause de la défaillance d'un des participants ! Dans le cas d'une tontine, si l'un des participants quitte le groupe après avoir bénéficié de la cagnotte, il déstabilise le système et porte préjudice à ceux qui n'en ont pas encore bénéficié. Dans les cas des groupes de micro-épargne, comme les communautés autofinancées, si l'un des emprunteurs cesse son remboursement, c'est le groupe dans son ensemble qui en supportera les conséquences de manière solidaire. Le risque est ainsi dilué entre les participants. Les groupes de micro-épargne sont, la plu- part du temps, totalement informels. Ils n'ont aucune reconnaissance légale et reposent uniquement sur la confiance que les gens s’accordent entre eux. Les uns et les autres peuvent toujours signer une reconnaissance de dettes, mais celle-ci n'aura que peu de poids en cas de défaillance. Pour pallier ces risques, les groupes peuvent mettre en place des règles internes de fonctionnement. Dans les tontines, les épargnants peuvent obliger un nouveau venu à être parrainé, utiliser une partie de l'épargne pour créer un fonds de garantie, limiter la durée du cycle, obliger la présence de chaque membre– éventuellement à travers un système d'amende – au moment de la distribution de la cagnotte pour maintenir une certaine pression du groupe sur les participants... Les communautés autofinancées (CAF) imposent souvent de trouver des garants au sein du groupe lors des premières prises de crédit, font payer des intérêts de retard, limitent le montant emprunté en fonction du montant déjà épargné, la période de remboursement...

Qu'est-ce qui fait courir le micro-épargnant ?

En premier lieu, nécessité fait loi. Les tontines existent principalement soit dans des pays peu bancarisés, soit pour répondre aux besoins de personnes trop pauvres pour avoir accès au système bancaire classique. Les participants n'ont pas d'autre choix que de s'organiser eux-mêmes pour épargner, se constituer un capital ou organiser une caisse de mutuelle en cas de maladie, enterrement, mariage...
Ensuite, les tontines ou les communautés autofinancées offrent une grande flexibilité (chacun épargne à son rythme) et un mode de financement particulièrement souple : l'utilisation de la cagnotte ne demande aucune justification, le crédit étant principalement accordé sur la base de la confiance que le groupe place dans l'emprunteur. Enfin, le jeu en vaut la chandelle. Les participants courent le risque qu'un membre ne paie pas ses dettes parce que lui-même n'a pas d'autre choix pour obtenir un crédit. Mais, au-delà de ce lien de nécessité économique qui unit les gens, il y a un lien social, bien réel. Les réunions des CAF, par exemple, sont pour les participants l'occasion de s'entraider entre gens d'une même communauté. En cela, le taux d'intérêt que les emprunteurs paient au groupe est considéré par les épargnants comme la rétribution d'un investissement qu'ils font au sein de leur communauté. Contrairement aux institutions financières classiques qui calculent le taux d'intérêt pour couvrir le risque qu'elles encourent en prêtant de l'argent à une personne tierce, le taux d'intérêt appliqué dans les CAF ou les tontines peut être tantôt très élevé tantôt inexistant, car non dicté par une réelle rationalité économique.

Formaliser l'informel

Faudrait-il pour autant créer un cadre législatif particulier pour les groupes de micro-épargne afin de limiter les risques ? Une telle option ôterait la flexibilité et la souplesse qui les animent. Sans compter qu’elle apporterait une réponse inadaptée par rapport à l'objectif de créer des liens de solidarité dans les rapports à l'argent entre les personnes qui y participent.

1. FAIN. A., La gestion du risque dans les groupes d'épargne collective, Réseau Financement Alternatif, juin 2012.

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Réseau Financité, (ex- Réseau Financement Alternatif)
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Les formules d'épargne collective peuvent sembler risquées. Pourtant, à travers le monde, des milliers de personnes décident à un moment ou un autre de mettre en commun leur épargne. Quelles sont leurs motivations ?

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AR-ROLA2012-4
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2012
Jour d'édition
16
Date d'édition
16/06/2012
Mois d'édition
Juin

La tontine à Ixelles

Soumis par Anonyme le

En bref :

  • La tontine permet une épargne forcée.
  • Ce système comporte des inconvénients mais permet d'accorder les petits crédits refusés par la banque.

Nous sommes à Matonge, le quartier africain d’Ixelles. Alinka participe à une tontine avec cinq autres participants. Tous les mois, elle verse dans la cagnotte une somme fixe dont chaque participant, tour à tour, bénéficiera. Ainsi, en versant 50 euros mensuellement, elle récupérera, lorsque son tour sera venu, 300 euros. Avec cet argent, Alinka pourra acheter des meubles, des bijoux ou financer une partie de son billet d’avion pour rendre visite à sa famille restée en Afrique.

Dans la forme la plus élémentaire de la tontine, chaque participant s'engage à verser une somme prédéterminée à une fréquence donnée. Cette somme constitue la cagnotte, qui leur sera versée, tour à tour, jusqu’à ce que tous aient pu en bénéficier. L’ordre des levées est généralement tiré au sort, mais peut aussi bien faire l’objet d’une entente entre les participants. Pour le premier bénéficiaire, la tontine s'apparente à un crédit. Les tontines sont très répandues en Amérique latine et en Afrique. Elles y constituent un palliatif lorsque le système bancaire est peu (ou pas) accessible aux populations défavorisées ou géographiquement plus reculées, ou lorsque le circuit traditionnel, défaillant, n’inspire pas suffisamment confiance aux candidats à l’épargne.
Lorsque le système bancaire traditionnel est faible, les tontines peuvent aussi offrir d’autres services financiers tels que le crédit et l’assurance. Dans ce cas, les fonds collectés ne sont pas automatiquement distribués. Ils sont octroyés aux membres sous forme de crédits que ceux-ci remboursent avec intérêts. Les crédits étant souvent courts avec des intérêts relativement élevés, les fonds disponibles s'accroissent rapidement, ce qui permet aux membres d'emprunter plus, plus longtemps, et d’ainsi faire prospérer progressivement leur épargne. Ces tontines peuvent en outre offrir des services d'assurance à leurs membres, en cas d'accident, de maladie, de décès d'un proche, etc. Elles prennent alors la forme de cotisations exceptionnelles ou de crédits d'urgence, sans intérêt et avec une souplesse dans les modalités de remboursement.

Et en Belgique ?

Les tontines existent aussi en Belgique, où les communautés immigrées ont importé ce système d’épargne. Beaucoup d’Africains perpétuent le système de la tontine et mettent parfois ainsi des sommes importantes de côté. Ils optent pour la tontine plutôt que pour le compte d'épargne bancaire parce que, pour eux, la tontine constitue un moyen sûr d’épargner. D'une part, une fois qu’ils ont commencé, les épargnants sont « moralement » obligés de continuer sous peine de mettre à mal l’équilibre de la tontine. D’autre part, la tontine présente pour eux un avantage sur l’épargne bancaire leur argent est inaccessible tant : que ce n’est pas leur tour d’en bénéficier. Gertrude Kafuka, sociologue de formation et médiatrice à la commune d’Ixelles, tempère cependant le succès des tontines. Pour moi, c’est un échec en Belgique, parce qu’il n’y a pas de plus-value économique. L’argent que les membres de la tontine perçoivent est généralement dépensé pour des besoins de consommation directe. Cet argent n'est pas réinvesti en Belgique. Beaucoup d’Africains immigrés en Belgique viennent de pays où le système est déstructuré et où ils ont eu l’habitude de vivre au jour le jour. La tontine répond à ce manque de structure, notamment à travers l'obligation morale de continuer à épargner une fois qu’on a commencé. Nos parents et grands-parents épargnaient en Afrique. Les jeunes générations ont perdu cette habitude parce qu’elles ont dû vivre dans l’urgence. La capacité à épargner n'est donc pas culturelle mais liée aux manques du système, poursuit G.Kafuka. En Belgique, la tontine demeure cependant une des seules manières d'obtenir un petit crédit – parfois indispensable pour l'achat de meubles, d’appareils électroménagers de base – que la banque refuse systématiquement.

Vous aussi ?

L'épargne n'est pas toujours une chose acquise d'emblée. Nombre de personnes pensent qu'elles n'ont pas assez de ressources pour pouvoir mettre de l'argent de côté, n'en perçoivent pas l'intérêt immédiat, ou encore n'arrivent pas à ne pas y toucher. Plusieurs études montrent que, dans la plupart des cas, il est possible d'épargner et, qu'en outre, l'épargne, pour les personnes précarisées, sert véritablement de filet de sécurité en cas de coups durs ou d'imprévus. Le Réseau Financement Alternatif a mené un projet de micro-épargne dans le cadre duquel les participants étaient invités à épargner chaque mois sur un compte différent du leur. S'ils épargnaient de manière régulière, ils recevaient au bout d'un an leur épargne majorée d'une prime de 50 %. Les premiers résultats de ce programme montrent que les personnes ont pu épargner, qu'elles sont heureuses et fières d'avoir pu le faire et qu'elles jugent très positivement le fait que leur argent soit plus difficilement accessible. Nombre d'entre elles sont d'ailleurs prêtes à continuer à épargner, même sans bonification.

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Réseau Financité, (ex- Réseau Financement Alternatif)
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Les tontines viennent du Sud, mais existent au Nord depuis que les populations immigrées les y ont importées. Sont-elles vraiment efficaces pour se constituer une épargne ?

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AR-ROLA2012-3
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2012
Jour d'édition
16
Date d'édition
16/06/2012
Mois d'édition
Juin

L'or bleu : spéculation à tous les étages

Soumis par Anonyme le

En bref :

  • La demande en eau explose tandis que son offre se raréfie.
  • Catastrophe pour les uns, opportunité d'investissement pour les autres.
  • Les fonds spéculatifs liés au secteur de l'eau ont fait leur apparition.

L'eau est une ressource naturelle qui semble inépuisable. Cependant, sa qualité, sa quantité et sa disponibilité tendent à diminuer. Ce qui pourrait s'avérer une catastrophe pour les conditions de vie de milliers de personnes est, au contraire, une opportunité pour les investisseurs. Pour eux, la rareté de l'eau aura pour conséquence l'explosion des demandes en vue de réaliser les travaux d'infrastructure pour son extraction, sa distribution, son transport et son recyclage. Le pétrole est passé de mode. Après l'or noir et la vague verte(1), c'est désormais dans le secteur de l'or bleu qu'il faut investir.
La quantité d'eau sur Terre est estimée à 1,400 millions km3. Cependant, 97 % de l’eau est salée, contenue dans les mers et les océans. Le circuit de l'eau est fermé et les quantités devraient donc rester stables, mais il semble que, malgré la régénération, les réserves en eau douce s'amenuisent.
À côté de cette diminution des ressources, la demande augmente de manière vertigineuse. D'après le Fonds des Nations unies pour la population, la consommation mondiale d'eau double tous les vingt ans. En cause, la pression démographique, l'augmentation des besoins des ménages dans les pays émergents, ainsi que les besoins industriels et agricoles qui y sont liés.
Cette tension entre l'offre et la demande amène les investisseurs à considérer le secteur de l'eau comme une opportunité d'investissement. Ce n'est cependant pas avec l'eau en tant que telle que les investisseurs comptent s'enrichir, mais bien avec son marché (les infrastructures et les services qui y sont liés). Ce marché est estimé à 500 milliards de dollars et a connu, en 2010, une très belle croissance (6 à 8 % dans les pays industrialisés et 10 à 15 % dans les pays émergents). L'Organisation mondiale de la santé estime, quant à elle, que chaque dollar investi dans le marché hydraulique rapporte entre 3 $ et 4 $.

Investissement public et/ou privé

Les besoins en investissement sont si importants que le secteur public ne peut les assumer seul. Selon la Banque mondiale, 15 % des infrastructures sont à l’heure actuelle financées par des fonds privés et cette évolution tend à s’accentuer. Les premiers fonds d'investissement thématiques liés au secteur de l'eau se sont développés au cours des dix dernières années. Le premier, Pictet water fund, est né en 2000. Ces fonds investissent à la fois dans des entreprises actives dans la construction d'infrastructures pour le traitement, le transport et les technologies de désalinisation, mais également dans des actions et obligations de services publics de distribution d'eau. Les entreprises présentes dans ces fonds peuvent être d'immenses conglomérats, qui n'ont parfois plus grand-chose à voir avec le secteur de l'eau(2).
Certains de ces fonds prennent en compte des critères environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance, ce qui leur vaut d'être classés dans les fonds éthiques,mais il existe également de nombreux fonds spéculatifs liés au secteur de l'eau (3).

Investissement ou spéculation(4) ?

Les produits dérivés sont venus s'adosser à ces investissements en obligations ou en actions. Il y a une dizaine d'années, sont apparus les ET F (Exhanged traded funds) ou trackers. Il s'agit de fonds indiciels cotés en Bourse qui répliquent la performance d’un indice boursier fondé sur un panier de valeurs : devises, obligations ou matières premières telles que le pétrole, les céréales... ou l’eau. Plusieurs de ces fonds prennent pour référence l’index de Standard & Poor’s (S&P Global Water Index) qui suit les rendements financiers d’une vingtaine de sociétés, parmi lesquelles le géant Veolia. Les ET F présentent plusieurs avantages pour l'investisseur pressé. Ils peuvent répliquer simplement et quasiment parfaitement la performance d'un indice sans devoir acheter des actions de toutes les entreprises qui forment cet indice. Les ET F sont cotés en temps réel, contrairement aux autres fonds qui ne sont cotés qu’en fin de journée. Ils sont donc idéaux pour les investisseurs désireux de faire des bénéfices sur les mouvements à court terme. Enfin, les frais de gestion sont réduits puisqu'il n'y a pas de droit d'entrée à payer. Face à ces avantages, le nombre de trackers par rapport aux autres produits financiers a littéralement explosé. Mais, comme d’autres produits financiers, ces ET F se sont complexifiés au point de devenir de moins en moins transparents. Rien ne permet de dire que les investissements dans les produits dérivés liés au secteur de l'eau aient un impact quelconque sur le prix de l'eau en tant que tel. Cependant, que se passera-t-il si l'investissement dans l'or bleu est la nouvelle bulle spéculative dont l'éclatement entraînera la chute des entreprises actives dans ce secteur ?
Que se passera-t-il si le marché de l'eau passe entièrement aux mains du privé. On peut se demander ce qu'il en sera alors des investissements dans les pays pauvres, où le revenu par habitant est minime. Autant d'éléments qui plaident pour que les pouvoirs publics acquièrent les compétences nécessaires et veillent à contrôler le rôle des investisseurs privés, notamment à travers un cahier des charges stricts.

1. Le secteur des énergies renouvelables.
2. Siemens est souvent présent dans les fonds thématiques liés à l'eau, bien que le pourcentage de son chiffre d'affaires lié à ce secteur soit très faible.
3. À titre d'exemple, le fonds de Pictet vérifie la « politique des entreprises sur la corruption » et exclut « le secteur de l’eau en bouteille pour des raisons éthiques et environnementales. Les bouteilles d’eau minérale sont trop chères pour être une solution de masse dans les pays émergents,et la fabrication et le recyclage des bouteilles ont un impact environnemental problématique. »
4. Plusieurs éléments sont tirés de l'article de Mennig, M., Fonds d’investissement et lobbies de l’or bleu, dans Défis Sud, n 102, août, septembre 2011.

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Investir dans l'eau est aujourd'hui indispensable pour tenir les Objectifs du Millénaire et permettre la survie de notre planète. Mais entre investissements durables et indispensables et enrichissement de quelques-uns sur le dos d'un bien commun, où se situe la limite ?

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2012
Jour d'édition
17
Date d'édition
17/03/2012
Mois d'édition
Mars

Quand la soif de profit déshydrate les populations

Soumis par Anonyme le

En bref :

  • La contestation citoyenne a permis de limiter les dégâts de Coca-Cola sur l'eau en Inde.
  • En Argentine, la privatisation de la gestion de l'eau a fait exploser les prix.

Coca-Cola made in India

La multinationale Coca-Cola s'est installée pour la première fois en Inde en 1977, mais fut rapidement expulsée du pays, car elle refusait, contrairement à l'obligation légale, de publier la liste de ses ingrédients. En 1991, cette obligation tomba et Coca-Cola vint se réinstaller dans la péninsule indienne.

Dans plusieurs États indiens, les populations locales ont accusé l'entreprise d'utiliser l'eau de manière totalement déraisonnée et d'assécher les nappes phréatiques. En 2005, Coca-Cola pompait chaque jour de 1 à 1,5 million de litres d’eau(1). Au Kerala, un État du sud de l'Inde, bien que Coca-Cola ait négocié des contrats avec les autorités locales limitant les quantités d'eau qui pouvaient être extraites, la firme a très vite augmenté les pompages et creusé de nouveaux puits.

La firme a également été accusée d'utiliser de l'eau contaminée pour produire ses boissons et de ne pas la dépolluer avant de la rejeter. D’après Coca-Cola, la présence de pesticides dans les nappes phréatiques n'était pas causée directement par ses activités, mais bien par l'épandage, par les paysans, de pesticides sur les terres arables. Pourtant, la responsabilité de la société commerciale est bien établie. Jusqu'il y a peu, la multinationale vendait (puis offrait) les boues contaminées issues de la fabrication du soda aux paysans, qui s'en servaient comme engrais, ce qui avait pour effet d’aggraver le phénomène de pollution des nappes phréatiques. Un combat juridique, qui devait durer près de vingt ans, s’est alors engagé entre la population locale, soutenue par les autorités régionales, et la compagnie.

Victoire citoyenne

Depuis 2000, des femmes du Kerala se sont organisées pour lutter contre l'entreprise. Des paysans ont porté plainte et exigé de Coca-Cola la protection des sources d’eau potable, des mares et des réservoirs ainsi que l’entretien des voies navigables et des canaux en contrepartie des dégâts causés par l'entreprise. Les tribunaux locaux du Kerala ont alors décidé de retirer la licence de pompage à Coca-Cola, mais la décision n'a pas été suivie d'effets. En 2003, les femmes ont poursuivi leur lutte et ont organisé des sit-in autour des usines après que le gouvernement a déclaré les eaux de la région impropres à la consommation. Ces mouvements citoyens ont perduré. Des dizaines d'autres chaînes humaines se sont formées autour des usines de Coca et Pepsi-Cola. En 2004, enfin, le gouvernement a fait fermer l'usine du Kerala et, en 2010, la société a été condamnée à payer une indemnisation au gouvernement. Pour le magistrat qui a fait passer la décision, l'eau est un bien public, elle ne peut être utilisée à des fins commerciales, et ce, même en l'absence d’une loi régissant l’utilisation des nappes phréatiques. Depuis lors, Coca-Cola tente d'améliorer sa gestion d'eau en Inde, en installant des citernes de récolte d'eau de pluie, en diminuant la consommation d'eau pour la production de ses boissons et en arrêtant de redistribuer aux paysans des boues contaminées.

Le cas argentin

Dans les années 90, des pressions internationales de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international (FMI) et des États-Unis, poussèrent le gouvernement argentin à privatiser ses entreprises publiques. La gestion de l'eau était, à ce moment, lamentable : les pertes en eau sur le réseau dues aux fuites flirtaient avec les 50 %, les coupures étaient fréquentes en été, le traitement des eaux usées laissait à désirer et 30 % de la population n'avait tout simplement pas accès au réseau de distribution. Dès que la privatisation fut annoncée, en 1993, le prix de l'eau augmenta. Cette hausse tarifaire permit au gouvernement de mieux faire accepter son plan de privatisation en faisant miroiter une diminution des prix et une amélioration du réseau de distribution. En 2003, une filiale de Suez, Aguas ArgentiArgentinas, remporta le marché. Et de fait, l'entreprise diminua le prix de l'eau et promit d'investir pour améliorer le réseau de distribution et la récupération de l'eau. Le modèle argentin était alors encensé par la Banque mondiale. L’idylle fut de courte durée. Six mois après la privatisation, Aguas Argentinas négocia avec le gouvernement une hausse des prix en arguant du fait que les coûts d'entretien et de réparation étaient plus importants que ceux convenus dans le contrat de base. La facture d'eau des consommateurs – qui ne virent, du reste, pas vraiment arriver les améliorations promises en termes de densification du réseau de distribution et de qualité de l’eau – augmenta de 42 % entre 93 et 2001. En 2005, face à la pression de la population, qui manifesta dans la rue contre la firme argentine, mais aussi à cause de la crise économique qui fit exploser la dette de l’entreprise privée(2), Suez a décidé de quitter le pays et de revendre sa filiale à deux fonds d'investissement. Depuis lors, Suez hésite fortement à investir dans des pays en voie de développement.

Possible en Belgique ?

Les entreprises désireuses de s'installer sur le sol belge sont contraintes de suivre les directives européennes en matière d'usage de l'eau et de pollution. La première directive, celle-là même qui relaie le principe du consommateur-payeur (2000/60/CE), définit également les conditions d'utilisation durable et raisonnée de la ressource, afin de garantir une eau de qualité pour le futur et de s'assurer que les réserves ne s'épuisent pas. La deuxième directive (2008/1/CE) traite de la pollution des nappes phréatiques, pollution issue notamment de l'exploitation industrielle. Par ailleurs, nos mandataires publics siégeant aux conseils d'administration des intercommunales ont des comptes à rendre à leurs électeurs, et les entreprises privées doivent consulter les intercommunales et obtenir l'accord de la Région avant de puiser le moindre litre d'eau. Il est donc peu probable, par exemple, que le rachat de Chaudfontaine par Coca-Cola en Belgique conduise à des dérives telles que celles observées en Inde. La question est plus délicate en ce qui concerne la privatisation de la gestion. Si la production et la distribution de l'eau sont entièrement aux mains des autorités publiques en Belgique, il n'en va pas de même au niveau de l'épuration. Bruxelles a déjà fait les frais de cette délégation au privé en 2010.

* Cet article est basé sur une analyse d'Antoine Fain, Quand la soif industrielle déshydrate les populations, mars 2012, Réseau Financement Alternatif. Disponible sur www.financite.be, rubrique bibliothèque.

1. « Les femmes du Kerala contre Coca-Cola », dans Le Monde diplomatique, www.monde-diplomatique.fr/2005/03/SHIVA /11985.
2. La crise économique qu'a connue l'Argentine entre 1998 et 2002 a entraîné la rupture de la parité pesos/dollars. Ceci a eu pour conséquence de faire exploser la dette d'Aquas Argentinas en dollars.

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En Inde, Coca-Cola est accusé d'assécher les nappes phréatiques. En Argentine, une société privée gère la distribution de l'eau. Dans les deux cas, le gouvernement s'en mord les doigts tandis que la société civile paie les pots cassés.

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2012
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Date d'édition
17/03/2012
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Mars

Développement durable au Maroc

Soumis par Anonyme le

En bref :

  • L'association Imane récolte en Belgique des fonds qu'elle envoie au Maroc.
  • Cet argent sert à alimenter une coopérative économique locale.
  • L'objectif est de rendre cette coopérative autosuffisante.

La communauté marocaine de Belgique garde de fortes attaches avec sa région d'origine. En fait, 80 % des Marocains de Belgique sont des Berbères, tous issus de la même région du nord-est du Maroc. Mohamed Bouziani habite Anvers. Voici plus de dix ans, il a créé avec quelques amis l'ASBL Imane, dont l'objectif premier était de récolter des fonds pour les envoyer dans les villages dont ils sont originaires. Rapidement, il s'est rendu compte que cet argent n'apportait pas que de bonnes choses. Il créait une certaine forme de dépendance et ne réglait en aucune manière le problème de ces villages, victimes de l'exode de ses habitants en quête d'un avenir meilleur. Les responsables d'Imane décidèrent donc d'investir l'argent plutôt que de le « donner » aux villageois. L'ASBL a ainsi financé des travaux destinés à répondre à quelques-uns des besoins les plus importants des habitants, comme la création d'un centre de santé régional et une structure d’approvisionnement des villages en eau. Très rapidement, l'ASBL Imane fait le constat que le développement des infrastructures doit aller de pair avec des rentrées d'argent pour les habitants. Imane crée alors sur place une coopérative dans laquelle est investit l'argent des Marocains émigrés. Les villageois y sont associés et deviennent membres de la coopérative en échange d'un petit montant. L'argent récolté a permis de développer l'apiculture en investissant dans des ruches supplémentaires. Le nombre de ruches en activité est passé de 20 à 800. La coopérative s'est ensuite lancée dans la production d'huile d'olive. Elle a reçu d'une ONG les oliviers et la presse à huile. Les membres de la coopérative louent cette dernière pour presser leur récolte. Les revenus de la location permettent à la coopérative de racheter des terrains où planter de nouveaux oliviers. Le dernier programme en date est un programme d'alphabétisation. Le salaire du professeur est pour l’instant essentiellement payé par l'ASBL Imane, mais l'objectif à terme est que la part payée par la coopérative augmente.Cette forme d'aide entre citoyens du Nord et citoyens du Sud – plus basée sur la coopération au développement que sur l'envoi direct d'argent – a l'avantage de permettre un développement durable pour les personnes du Sud. Par contre, elle exige certainement beaucoup plus d'efforts, d'implication et de temps aux migrants. À l'heure actuelle, il n'existe en Belgique aucune structure fédératrice qui mettrait en lien des associations d’allochtones voulant développer des projets socio-économiques dans leur pays d'origine et des projets communautaires dans le Sud. Un tel dispositif permettrait aux personnes belges – d'origine étrangère ou non – d'envoyer de l'argent pour une aide au développement liée à des zones géographiques précises.
www.imane.be

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Réseau Financité, (ex- Réseau Financement Alternatif)
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Si les apports pécuniaires peuvent apporter une aide à court terme, ils comblent rarement les besoins durables. À Anvers, l'ASBL Imane a créé un vrai système de finance solidaire à destination du Maroc.

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